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LETTRES de Platon

Publié le 03/09/2015

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LETTRES de Platon. Un recueil de treize lettres est attribué à Platon (428-347 av. J.-C.). La critique moderne en général ne considère comme authentiques que la septième et la huitième de ces ’ettres. Elles se réfèrent presque toutes à l’expérience de Platon à Syracuse et à ses rapports avec Denys le Tyran. La première, adressée à ce dernier, est certainement apocryphe. L’auteur fait allusion à la part prise par Denys dans le gouvernement de Syracuse ; il évoque l’éviction dont il fut victime et lui prédit une mort tragique. Cette lettre est une grossière contrefaçon, due probablement à un rhéteur, ainsi que le font penser les citations poétiques dont elle est farcie. Dans la deuxième lettre qui, elle aussi apocryphe, est adressée au successeur du tyran, Platon se défend d’avoir attaqué Denys : il invite son correspondant à adopter envers lui une conduite plus en accord avec la dignité de quiconque honore la philosophie. Ensuite, dans un style passablement énigmatique, il traite du Premier d’entre tous les Principes ; à la fin, il fait allusion au difficile problème de l’origine du mal. La troisième lettre, qui semble avoir été. écrite après le troisième voyage de Platon à Syracuse, nous fournit certaines informations historiques particulièrement intéressantes. La quatrième est adressée à Dion, le successeur de Denys-le-Jeune, peu après son entrée à Syracuse. Platon lui exprime la satisfaction que lui donne son succès, mais il prévoit une lutte très dure et lui conseille de tempérer son ambition et de ménager les tiers. Il va de soi que l’auteur de cette lettre a eu l’intention de mettre en scène un Platon tout acquis au coup de force de Dion. La cinquième lettre, que quelques-uns s’obstinent à considérer comme authentique, ne l’est sans doute point. Elle est adressée à Perdiccas III, roi de Macédoine, frère et prédécesseur de Philippe. Elle lui recommande de prendre pour ministre Euphraios, un de ses jeunes disciples, apte à le conseiller le mieux du monde. Le but visé par l’auteur de cette lettre, composée à l’époque alexandrine, fut probablement de présenter Platon comme un homme ayant épousé la cause macédonienne. Nombreux sont les savants (Wilamowitz, Howald, Apelt) qui considèrent la sixième lettre comme authentique. Platon l’adresse à Hermias, le tyran vertueux d’Atarnée et d’Assos (Asie Mineure), pour lui recommander deux de ses disciples : Érastos et Coriscos. Platon avertit toutefois son correspondant que si ces deux personnages possèdent la science des idées, ils ne laissent pas de manquer d’expérience politique : qu’Hermias les aide donc à l’acquérir. Platon souhaite que rien de fâcheux

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