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MADEMOISELLE CLOQUE de René Boylesve

Publié le 03/09/2015

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MADEMOISELLE CLOQUE. Roman

 

de René Boylesve (René Tardiveau, 1867-1926), publié en 1899. Il inaugure la série de ces études provinciales, plus précisément tourangelles, où devait exceller l’auteur de la Becquée et de l' Enfant à la balustrade. Nous sommes à Tours, vers les années 1880, et pénétrons à petits pas dans les milieux politiques, et surtout religieux, de la bourgeoisie de cette ville. En un climat de mollesse, le récit coule lentement - trop lentement peut-être : ce sont tempêtes dans un verre d’eau, et la vie quiète, en apparence du moins, à l’ombre d’un catalpa, de mademoiselle Athénaïs Cloque,

 

vieille fille septuagénaire, et de sa nièce Geneviève, entre les offices de l’Adoration Perpétuelle, les caquets de l’ouvroir et une partie de bézigue avec le marquis d’Aubrebie, forme tout le sujet du roman. « Des songes, c’était toute sa vie «, écrit Boylesve. Elle n’avait que « deux intérêts dans la vie : marier sa nièce et voir élever enfin à la gloire de saint Martin une basilique digne de son nom «. Tel est le signalement psychologique de cette coureuse de chimères, assez romanesque pour avoir, pendant un demi-siècle, vécu d’une phrase à panache qu’elle avait extorquée, dans sa jeunesse, à la courtoisie de Chateaubriand... 

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