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Micromégas (1752) RÉSUMÉ

Publié le 27/03/2015

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Le récit à la première personne permet au narrateur d'interpeller son lecteur

dès la première phrase : «                Il y avait un jeune homme de beaucoup d'esprit que j'ai eu l'honneur de connaître dans le dernier voyage qu'il fit sur notre fourmilière «. Ce narrateur-témoin gomme les invraisemblances et rend plausible la fiction.

 

Dans cette narration réduite à l'essentiel s'intercalent deux dialogues vivants, celui de Micromégas et du nain de Saturne, celui des deux géants avec les hommes. L'habilité de la progression fait accepter la possibilité d'une conversation entre des êtres aussi disproportionnés.

« F C H E S Œ U V R E S À Cirey on se moque de Wolff, un disciple de Leibniz, qui se livre à de savants calculs sur la taille d'éventuels habitants des planètes.

Le chiffrage de Voltaire est parodique : il invente un Micromégas haut de 32 kilomètres avec une espérance de vie de 105 000 siècles et un habitant de Saturne haut de 2 kilomètres seulement, donc qualifié de « nain ».

Ill -l' ART DU CONTE Le récit à la première personne permet au narrateur d'interpeller son lecteur dès la première phrase : « ...

Il y avait un jeune homme de beaucoup d'esprit que j'ai eu l'honneur de connaître dans le dernier voyage qu'il fit sur notre fourmilière».

Ce narrateur-témoin gomme les invraisemblances et rend plausible la fiction.

Dans cette narration réduite à l'essentiel s'intercalent deux dialogues vivants, celui de Micromégas et du nain de Saturne, celui des deux géants avec les hommes.

L'habilité de la progression fait accepter la possibilité d'une conversation entre des êtres aussi disproportionnés.

À l'humour* né de la collision entre le gigantesque et l'anthropomorphisme («Vers les qu: ''"cent cinquante ans, au sortir de l'enfance », Micromégas ...

) s'ajoutent des extravagances liées aux modes de locomotion dans l'espace, des inventions cocasses (on voit les deux voyageurs manger à leur déjeuner deux mon­ tagnes « que leurs ger" leur apprêtèrent assez proprement ») ou des assimilations bouffonnes.

On sent que le conteur s'amuse lui-même de ses inventions facé­ tieuses, et offre une remarquable caricature animée de vie avec le nain de Saturne, qui relance constamment le dialogue par ses galanteries, sa présomption ou ses généralisations abusives.

IV -LE SENS DU CONTE La signification du conte se résume dans le rapprochement entre les deux éléments du nom du héros, petit et grand.

li n'existe pas de géant dans l'absolu: tous les êtres sont des micromégas, à la fois petits et grands, et l'homme se situe à sa place dans l'échelle des vivants au sein d'un univers où tout est relatif.

L'importance prise par le champ sémantique de la minoration prend tout son sens quand on découvre la terre où vivent des infiniment petits discernables seule­ ment au microscope.

Cette perspective réductrice souligne la faillite de l'anthropo­ morphisme moyenâgeux détrôné par les conquêtes de la science contemporaine.

Pourtant ces animalcules doués de raison accèdent à des connaissances scienti­ fiqu~ étonnantes, fondées sur la méthode empirique de Locke.

Quand Micromé­ gas demande aux géomètres de la Baltique la distance de la terre à la lune, ils lui fournissent la réponse exacte.

De plus la petitesse relative n'exclut pas la commu­ nication interplanétaire.

Derrière la griserie exaltante d'un univers parfaitement har­ monieux, Voltaire décèle le Dieu* de Newton.

Conclusion: Ce conte philosophique dégage de la cosmologie newto­ nienne une vision déchristianisée del 'homme.

Le mot de la fin, prêté à Fon­ tenelle, doit être interprété comme une leçon d'agnosticisme* : il corres­ pond à l'attitude de Zadig devant le livre du Destin.. »

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