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MOWGLI (analyse du personnage)

Publié le 06/10/2018

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Publiés en 1894, les contes du Livre de la jungle connurent un grand succès, à tel point que Kipling trouva bon de leur donner une suite dès l’année suivante avec Le Second livre de la jungle.

 

L’histoire de Mowgli exerça sur les jeunes lecteurs une grande fascination, et il devint traditionnel dans les clans scouts (créés par lord Baden-Powell en 1908) d’employer les noms d’animaux utilisés par Kipling.

 

L’auteur se révélait, dans les histoires entourant celle de Mowgli, un conteur animalier plein de sensibilité et de poésie. On pourra rapprocher ses histoires de celles du Français André Demaison (Le Livre des bêtes qu’on appelle sauvages — 1929) ou de l’Américain Jack London (L’Appel de la forêt — 1903, Croc-Blanc — 1906).

Avec l’histoire de Mowgli, Kipling explique sous la forme d'un conte au charme envoûtant sa conception de l'homme. Créature d'essence supérieure, faite pour dépasser la nature, l'homme ne peut trouver un sens à sa vie que dans la compagnie et Je service de ses semblables.

 

Personnage attachant, à la fois espiègle et sérieux, Mowgli incarne donc une vision de la nature naïve et utopique, proche de celle du «bon sauvage» de Rousseau. Mais cette vision, que Kipling est loin de prendre au sérieux, doit s’interpréter surtout dans un sens symbolique.

« 306 • Mowgli après un rude affrontement l'estime de la panthère Bagheera, ou élimine une bande de chiens rouges (sorte de chacals) en les précipitant vers des essaims d'abeilles.

Son plus terrible ennemi est Sher e Khan, le tigre mangeur d'homme, qu'il finira par tuer; mais il devra aussi lutter contre les terribles Bandar -Logs, les singes de la jungle.

Avec l'âge, Mowgli se sent d'une essence différente de celle des animaux, auxquels il refuse de rendre des comptes.

Si la loi de la jungle lui apparaît nécessaire à la surv ie, elle ne peut néanmoins sati sfaire les aspirations d'idéal qu'il sent naître en lui.

Aussi finira-t-il, avec un peu de tristes se, par quitter la jungle et ses amis pour devenir un chef parmi les hommes.

Outre les histoires consacrées à Mowgl i, Kipling raconte dans Le Livre de la jungle les aventures de différents ani­ maux, comme «Le phoque blanc>> ou «Rikki-Tikki- Tavi>>, la mangouste apprivoisée.

[ Les origin es On trouvera des éléments biographiques sur Rudyard Kipling dans le chapitre consacré à Kim.

Le Livre de la jungle se fonde sur une réalité : celle des enfants abandonnés dans la forêt et recueillis par des animaux.

Diff érents cas attestent de ce phénomène, dont on retrouve trace dans l'histoire de Romulus et Rémus, les jumeaux re­ cueillis par une louve et fondateu rs de Rome.

En France, on captura en 1798, dans une forêt de l'Aveyr on, un enfant de douze ans qui avait survécu plus ou moins par ses propres moyens .

Néanmoins, Kipling romance nettement son récit, dans la mesure où ces «enfants sauvages >>, appelés parfois «enfants­ loups >>, n'atteignent pas, du fait de leur isolement, un stade de développement physique et intellectuel élevé.

Ils restent en général incapables de marcher, de se servir de leurs mains et d'employer un langage articulé.. »

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