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Poésie de Valéry (résumé et analyse de l’oeuvre)

Publié le 19/09/2015

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Recueil de toute l’œuvre poétique de Paul Valéry (1871-1945), à l’exception toutefois de « L’ange » qui parut en édition séparée en 1946. Il contient Album de vers anciens, la Jeune Parque et Charmes.

A cet ensemble ont été ajoutés « Pièces diverses de toute époque », « La cantate du Narcisse », écrite pour le compositeur Germaine Tailleferre, et deux mélodrames : « Amphion » et « Sémiramis » , dont Arthur Honegger écrivit la musique et qui furent représentés au Théâtre National de l’Opéra, en 1931 et 1934. A l’exception des deux mélodrames, toutes ces œuvres sont composées en vers réguliers. Alors que les poèmes de l'Album de vers anciens sont encore d’une facture sensiblement mallarméenne, avec la Jeune Parque et Charmes, Paul Valéry prend réellement possession de lui-même et retrouve l’instrument classique du vers, celui de Racine et de Malherbe. Nous retrouvons en ces œuvres les thèmes chers à l’auteur de Monsieur Teste: le refus de l’abandon à ce qui n’est pas pure conscience de soi et de l’œuvre. Dans une certaine mesure, Narcisse, la Jeune Parque et même Sémiramis appartiennent, dans l'œuvre du poète, à une même famille mythologique. Ils incarnent une méditation assez libre sur des motifs pré-socratiques, tels que ceux de Parménide concernant l’Etre et le Non-Etre. L’orgueil est le ressort apparent de la psychologie de ces personnages, qui ont en commun la volonté de refus à tout ce qui n’est pas eux-mêmes. Chacun d’eux vise à atteindre le comble de l’Etre, pour s’y maintenir, face au Néant. Paul Valéry ne sort pas tout à fait des propositions que Mallarmé avait assignées à ses propres recherches en composant Hérodiade (v. Poésies de Mallarmé). « Sémiramis » illustre parfaitement ce point de vue. Sans doute ce « mélodrame » n’est-il pas, dans l’œuvre de son auteur, l’essai le mieux réussi : le poète a cédé, dans

cette œuvre de commande, à cet orientalisme qui, à la tin du xixe siècle, fit la réputation d’un Gustave Moreau. Son importance tient en ceci que Valéry y a dessiné son thème de telle sorte qu’il apparaisse immédiatement, dans cette espèce d’évidence exigée par le déroulement d’une action dramatique et scénique. Au retour d’une campagne glorieuse, la reine Sémiramis remarque, parmi les Captifs, un Roi dont la beauté la frappe et qu’elle invite à partager sa couche. Celui-ci, croyant l’avoir soumise, se joue d’elle et la bafoue dans son orgueil. Elle le tue. Au dernier acte, sur une Tour de son Palais, elle chasse les Astrologues qui la louent : elle ne veut être louée que par elle-même. Le Soleil apparaît, elle le célèbre :

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