Les POÉSIES de Vilaràs

Poesies de Jean Vilarâs (1771-1823), oubliées dans l’édition de ses œuvres en 1827, constituent, avec la Grammaire roméique (1814), son œuvre essentielle. Vilarâs étudia la médecine à Bologne et à Padoue et vécut à Janina comme médecin du fils d’Ali Pacha. Esprit sceptique et mordant, rationaliste influencé par le mouvement des « lumières », imbu de culture italienne, sa défense théorique et pratique de la langue populaire le fait considérer, en un certain sens, comme le premier des écrivains néo-hellènes. Il écrivit dans sa première jeunesse des poésies lyriques inspirées par l’amour, écho mélodieux et sentimental du xviiie s. ; plus tard, le dégoût des vices humains le poussa à épancher dans des vers satiriques sa verve subtile et véhémente.