PRÉTEXTES d’André Gide (résumé et analyse de l’oeuvre)

PRÉTEXTES. « Réflexions sur quelques points de littérature et de morale » d’André Gide (1869-1951), publiées en 1903. Elles marquent une prise de position vis-à-vis de la culture contemporaine, quoique tout système en soit absent aussi bien dans la façon d’envisager les problèmes que dans le mode de polémique. Dans deux conférences sur l’influence en littérature, l’auteur note la valeur de l’exemple dans l’art et dans la vie : le véritable disciple est

celui qui agit par lui-même, sans copier le maître ; le summum de l’art est d’atteindre non une grandeur factice, mais une simplicité assez profonde pour en paraître plate et banale. L’influence ne crée pas, mais elle éveille et en dehors de toute filiation illusoire ; les vrais restaurateurs d’une tradition sont les hérétiques et les rebelles. Pour l’amour d’un art qui n’ait d’autre fin que lui-même, suivant en cela les idées de l’esthétique symboliste, Gide combat les théories de Barrés, particulièrement celles de son roman les Déracinés, parce que toute exigence nationaliste assujettit la pensée à des lois qui ne sont pas les siennes propres.