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PSYCHANALYSE DU FEU (LA), 1938. Gaston Bachelard (résumé)

Publié le 30/09/2018

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psychanalyse

PSYCHANALYSE DU FEU (LA), 1938.

 

Gaston Bachelard, 1884-1962.

 

Persuadé que notre appréhension d’un objet est nécessairement subjective et empreinte de croyances, Bachelard procède ici à une « psychanalyse du feu » par laquelle

 

il se propose de rompre avec la perception immédiate de l’objet «feu», en épurant celui-ci des préjugés, mythes ou «complexes » qui lui sont traditionnellement attachés.

 

Le feu est l’exemple type d’un objet toujours exprimé par des caractères anthropomor-phiques. Le feu est un jeu de contraires: il est à la fois vice et vertu, bien et mal, brillance du paradis et brûlure de l’enfer. Le feu est plus que naturel; il est Être social, interdit parental (« il ne faut pas jouer avec le feu»). Tel, nous le désirons comme objet de notre savoir («je veux maîtriser le feu») : le complexe de Prométhée, qui vola le feu à Héphaïstos pour le donner aux hommes, manifeste «toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères». Mais le feu est aussi vie et destruction. Notre destin est pareil au fétu de paille qui ne s’anime, ne s’embrase que pour mourir; tel est le complexe d’Empédocle, qui s’immola par le feu. Il est encore chaleur, tant dans son embrasement que dans la croyance de la découverte du feu par frottement de deux

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