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À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU de Marcel Proust (fiche de lecture)

Publié le 15/10/2018

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temps

À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU.

 

Roman de Marcel Proust (1871-1922), écrit entre 1908-1909 et 1922 et comprenant sept sections dont les trois dernières parurent après la mort de l'auteur. Les titres de ces sept volumes sont par ordre chronologique de publication : Du côté de chez Swann (à compte d’auteur che2 Grasset en 1913, puis dans une version modifiée chez Gallimard en 1919), À l'ombre des jeunes filles en fleurs (Gallimard, 1918, prix Goncourt 1919), le Côté de Guermantes (en 2 tomes, Gallimard, 1920 et 1921), Sodume et Gomorrhe (en 2 tomes, Gallimard, 1921 et 1922), la Prisonnière (Gallimard, 1923), Albertine disparue (ou la Fugitive, Gallimard, 1925) et le Temps retrouvé (Gallimard, 1927).

 

Des conditions dans lesquelles furent publiées ces sept sections de l'œuvre définitive, retenons essentiellement le souci manifesté très tôt par Proust que le roman formât une unité bien structurée et close, ainsi que les

difficultés qu'il éprouva à concevoir les ruptures que supposait cette partition en sept volumes. Difficultés dues au fait que Proust souhaitait que chacun d'eux présentât une certaine autonomie. Ce qui frappe d'autre part, c'est le considérable élargissement de la perspective entre la conception initiale du roman (soumise essentiellement à l'opposition temps perdu / temps retrouvé) et le résultat final. Dans l'intervalle se seront produits de multiples remaniements et de considérables ajouts qui auront eu pour conséquence d'enrichir toujours davantage cette immense fresque, sans que Proust abandonne jamais l'idée d'un achèvement de l'œuvre, que la mort seule ne lui a pas permis de mener à terme.

 

Ce roman se présente sous la forme d’une autobiographie fictive où le narrateur évoque les différentes étapes, parfois analysées dans le plus grand détail, de ce que fut sa formation, envisagée essentiellement comme le chemin, entrecoupé de multiples voies de traverse, d'une vie qui l'a finalement mené à l'écriture sans qu'il prît vraiment conscience, dans les moments où il la vivait de cet inéluctable destin Celle-ci prend pourtant racine dans la plus tendre enfance, laquelle constitue le cadre du premier volume.

 

Du côté de chez Swann. Pour le narrateur, l'apprentissage commence par la découverte d'un monde dos et recelant déjà tous les germes

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« de ses observations à venir : Combray.

Une légère fêlure dans les rapports du jeune enfant avec sa mère (le traditionnel baiser du soir une fois refusé) devient la source d'une angoisse en quelque sorte matricielle.

Tout est initiation dans cette première section : l'univers est divisé en deux côtés séparés présentant chacun une combinaison thématique propre.

Du « côté de chez Swann »se situe le désir (pour Gilberte) et la prise de conscience de l'existence du mal, le « côté de Guermantes » révélant quant à lui toute la force de l'envie de prestige.

L'enfant découvre la lecture (George Sand et Bergotte) et rêve sur les noms propres.

Les impressions résurgentes de ce premier volume (c'est grâce à la saveur d'une madeleine trempée dans le thé que l'adulte les retrouve) sont déjà largement nourries des réflexions· postérieures du narrateur et de l'écrivain lui-même.

Ce premier tome comporte, seule partie du roman écrite à la troi­ sième personne, ·ta longue narration d'une pas­ sion vécue, bien avant la naissance du narrateur, par un voisin de Combray, Charles Swann.

La rencontre d'Odette donnera à cette figure en vue du Faubourg Saint-Germain l'occasion d'~périmenter douloureusement les déborde­ ments d'une jalousie en laquelle se concentrera bientôt tout son amour.

Il découvrira du même coup le milieu bourgeois du «clan» Verdurin et trouvera une consolation à entendre une « petite phrase » de la sonate de Vinteuil.

Dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs, nous retrouvons le narrateur adolescent fréquen­ tant chez les Swann.

Odette, que Swann a fini par épouser et dont l'élégance raffinée fascine le jeune homme, offre la possibilité à celui-ci, en l'invitant dans son salon, de rencontrer l'écrivain Bergotte.

Il découvre également.

au théâtre, la Berma.

comédienne de grand talent.

Dans ces deux cas sa déception initiale fait place, après mutation, à une profonde admiration.

Il éprouve pour Gilberte, la fille de Swann; son premier grand amour bientôt suivi du chagrin d'une rup­ ture dont il prend l'initiative.

Les «jeunes filles » du titre, c'est à Balbec (lieu de villégiature sur la côte normande) que le narrateur les remarque.

Au Grand Hôtel il fait la connaissance de Mme de Villeparisis et de son neveu Robert de Saint-Loup.

Le baron de Charlus, onde du précé­ dent, croise également dans les parages.

Deux rencontres se révéleront particulièrement mar­ quantes pour la suite du roman : celle du peintre ·Eistir, auquel le narrateur doit une certaine initia- tion esthétique, et celle d'Albertine qu'il différen­ cie progressivement de l'essaim où elle se fondait tout d'abord.

La carrière mondaine du jeune homme prend son essor dans le Côté de Guermantes.

Avant d'être admis dans ce saint des saints qu'est le salon de la duchesse de Guermantes, à laquelle Saint-Loup refuse de le présenter, il devra apprendre les règles du « monde » chez Mme de Villeparisis.

Mais ce milieu, surtout caractérisé par son insignifiance, ne lui apporte qu'une déception chronique.

Tout à ses préoccupations arrivistes, il est soudain confronté à la mort d'un être cher : sa grand-mère.

La douleur qu'il éprouve, quoique réelle, n'est pas aussi intense qu'il l'aurait cru.

Il revoit Albertine, qui lui accorde le baiser qu'elle lui refusait à Balbec.

Sodome et Gomorrhe s'ouvre sur une longue scène amoureuse entre Charlus et le giletier Jupien, suivie d'une dissertation sur l'homosexua­ lité.

Les anomalies de .comportement du baron s'expliquent désormais.

Lors d'une soirée chez la princesse de Guermantes, les conversations se concentrent sur l'affaire Dreyfus : il y est surtout question des remous et regroupements stratégi­ ques que cet événement provoque dans les milieux mondains.

Les rapports du narrateur avec Albertine deviennent de plus en plus étroits et.

pendant un second séjour à Balbec en sa compa­ gnie, il commence à la soupçonner d'être les­ bienne.

Il découvre le «clan » Verdurin que fré­ quentent également Charlus et son nouveau « protégé », le jeune musicien Morel.

la Prisonnière.

Il s'apprête à rompre avec Albertine mais, subitement sOr de ses attirances gomorrhéennes, il décide de rentrer avec elle à Paris et parvient àîa résoudre à la vie commune chez lui.

Cette claustration à deux tourne cepen­ dant très vite au cauchemar: les pressions inquisi­ toriales du jeune homme, en proie à une succes­ sion de plus en plus effrénée de périodes d'apaisement et de torture(« les feux.toumants de la jalousie»), se heurtent à la duplicité experte d'Albertine.

Pendant une soirée chez les Verdurin il entend, profondément bouleversé, ie septuor de Vinteuil.

Il décide de rompre avec son amie, désespérant de pouvoir jamais la « posséder» vraiment.

Albertine disparue.

Mais un matin au réveil, il apprend, «le souffle coupé».

que celle-ci l'a. »

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