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SALAMBÔ de Gustave Flaubert

Publié le 07/11/2018

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SALAMBÔ. Roman de Gustave Flaubert (1821-1880), publié à Paris chez Michel Lévy en 1862.

 

Rédigé entre septembre 1857 et avril 1862, ce roman est immédiatement postérieur à Madame Bovary. Flaubert, après s'être imposé l'ascèse d'un sujet moderne et d'une écriture ancrée dans la réalité quotidienne, choisit cette fois une << histoire qui se passe 240 ans avant Jésus-Christ >> (lettre à Charles d'Osmoy, 22 juillet 1857) et à Carthage. L'écrivain se livre à un considérable travail de documentation : le roman s'inspire d'un récit de l'historien grec Polybe, mais Flaubert lit en outre de nombreuses études archéologiques et des ouvrages anciens ; d'avril à juin 1858, il se rend sur les lieux mêmes de son roman. Toutefois, la compilation érudite et l'examen topographique sont plutôt prétextes à rêveries que garants d'une exacte reconstitution. En effet, Flaubert a souvent été tenté par des sujets antiques et orientaux, comme en témoignent

 

Smarh (1839), les trois versions de la Tentation de saint Antoine (1849, 1856 et 1874) ou encore ce projet caressé lors de son voyage en Orient et qui annonce déjà Salammbô : \"L'histoire d'Anubis, la femme qui veut se faire baiser par le dieu\" (lettre à Louis Boui-lhet, 14 novembre 1850). Mais ce qui l'attire cette fois avant tout, c'est l'absence presque totale de documents sur Carthage : << Il y a des fois où ce sujet de Carthage m'effraie [...] par son vide >> (lettre à Jules Duplan, 9 mai 1857), et donc la possibilité de se livrer à une entreprise littéraire inédite : << Moi, j'ai voulu fixer un mirage en appliquant à l'Antiquité les procédés du roman moderne >> (lettre à Sainte-Beuve, 23 septembre 1862). Si la critique accueillit dans l'ensemble le roman avec réticence, de nombreux écrivains, Gautier, Hugo et Michelet notamment, témoignèrent à Flaubert leur admiration. Salammbô connut un grand succès commercial et engendra même toute une mode dont témoigne, entre autres, l'opéra de Moussorgski (1863).

 

Lors du festin offert par Carthage à ses merce naires après la première guerre punique, Mâtho, un « Libyen de taille colossale », aperçoit Salammb6, la fille d'Hamilcar. Spendius, un esclave libéré par les mercenaires qui, échauffés par le festin, saccagent les jardins d'Hamilcar, veut pousser Mâtho à prendre la tête d'une révolte contre Carthage (chap. 1. « Le Festin »). Les Barbares vont finalement attendre à Sicca le paiement de leur solde mais le suffète Hannon, venu leur annoncer que la cité ne peut acquitter sa dette, les met en fureur et échappe de peu à la mort. Quant à Mâtho, il est obsédé par un furieux désir de posséder Salammb6 (2. « À Sicca ») . À Carthage, la jeune fille souffre aussi dans son amour mystique pour la déesse lunaire Tanit, protectrice de Carthage, dont elle est la prêtresse (3. « Salammb6»). Les mercenaires assiègent Carthage et le rusé Spendius pénètre dans la ville avec Mâtho en passant par l'aqueduc (4. « Sous les murs de Carthage »). Ils volent le voile sacré de Tanit : le zaïmph (5. « Tanit »). 

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« chef numide Narr 'Havas s'allie aux merc enaires don t l'armée, dirigée par Mâtho, écrase celle des Carthagi nois ( 6.

« Ha nnon » ).

Le suffète Ham il car Barca revient à Carthage et prend le commandemen t des forces puniq ues (7.

« Ha mi lcar Barca »).

Il re mp orte la batai lle du Macar (8.

«L a Bat aille du Macar>> ).

Toutef ois, son camp est bien tôt encerclé par les mer cenair es (9.

« En campagne » ).

Sch ahabar im, grand prêtre de Tanit, ordonne à Salammbô d'aller récupérer le zal mph, symbole magique de la puissance de Carthage ( 1 O.

« Le Serpent »).

Elle s'offre à Mâ tho, s'empare du zalmph puis rejoin t son père qui la donne à Narr' Havas dont l'armée s'est ral liée aux forces punique s ( 1 1.

« Sous la tente » ).

Ham ilcar parv ient à regagner Carthage, de nou veau assiégée par les mercenaires qui détruisent son aqueduc ( 12 .

« L'Aq ueduc » ).

La cité, acca blée par la soif, la faim et les épidémie s, sacrifie ses jeunes fils au dieu Moloch ( 13 .

« Molo ch » ).

Ha milcar sort de la ville avec son armée et par vi ent à enf ermer puis à exterminer les mer cenai res partis à sa poursui te dans le défilé de la Hac he.

L'armée de Mâtho est à son tour écrasée de va nt Carthage ( 14.

« Le Défi lé de la Hache » ).

Mâ tho est livré au lyncha ge des Carthagi nois, qui célèbr ent leur victoire et le mar iage de Nar r'Havas avec Salammbô : cette dernière meu rt brusquem ent lorsque le Libyen s'effondre à ses pieds, au term e de son atroce supplice ( 15.

« Mâtho » ).

Tout d'abord énigmatique, le titre du roman installe distance et diff érence.

L' orthographe est étrange, dépayse et le signifiant impose son pouvoir d' envoûtement.

Opaque et chantant, avec l'assonance en. »

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