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SATYRE MéNIPPÉE

Publié le 11/05/2019

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SATYRE MéNIPPÉE, pamphlet dirigé contre la Ligue et publié en 1594 pendant la huitième guerre de Religion. Mélangée de prose et de vers, à l'instar des Satires Ménippées de Varron, cette œuvre a été composée par des auteurs ralliés au parti des politiques : le chanoine Pierre Le Roy, Pierre Pithou, Jacques Gillot, Florent Chrestien et les poètes Jean Passerat, Gilles Durant et Nicolas Rapin. Pamphlet où l'esprit se mêle à une vigoureuse éloquence, la Ménippée est une sorte de farce qui caricature les états généraux de la Ligue, réunis à Paris en 1593 par le duc de Mayenne. Le prologue met en scène deux charlatans de la Ligue, l'un au service des Guises, l'autre au service de l'Espagne, lequel expose les effets miraculeux du << catholicon d'Espagne >>, drogue proposée à la France par Philippe II. La comédie proprement dite relate la séance d'ouverture des états avec les discours prononcés par le légat de Rome et par les chefs ligueurs, qui révèlent leurs convoitises, leurs intrigues et leurs rivalités, puis la harangue de l'orateur du tiers état, qui réclame la paix, exalte la royauté et loue Henri IV après avoir exposé la misère du peuple due aux guerres civiles dont il rend les Guises responsables. Publié à Tours puis à Paris, un an après l'abjuration d'Henri IV, ce pamphlet contribua au ralliement des Français au roi.

« SATYRE MÉNIPPÉE [1 594].

«Immo rte l p amphlet» (G ust ave La n so n) ou épo pée bourgeo i se qui mar que une date dan s 1 'h istoire de la co n sc ie n ce nationale en Fra n ce, la Satyre M éni ppée, pu bliée en 1594, appar aît comme un e marqueterie de pièces rapportées et jointes après cou p.

Œuvre collective due aux chanoine s Jacque s Gillot et Pierre Leroy , à 1' humaniste Jean Passerat, à l'érudit hellénis te Florent Cbres t ien, aux homme s de loi Gilles Durant, Nicolas Rapin et Pierre Pirhou, elle repren d dans son mode de com po si tion des formu l es qui paraissent h éri tées de la traditio n scé n ique médiéva le, alors q ue certaines d es harangue s qu 'elle cont ient annoncent l' élo ­ quence classique du sièc le s uivant.

Œuvre charni ère en tre toutes, la M énippée fonde la doctrine de la légiti­ mi té a bsolut iste, t out en r ecourant pour cela à la ve ine carnavalesq ue et popu laire rénovée par Rabelai s.

Une œuvre de circon s tance La Ménippée, qui se recommande du patronage de Lucien de Samosate -d ont elle reflète bien souvent l'iro nie cynique-, naît dan s le Pari s des guerre s c ivile s, au m ome nt où la Sainte Ligue, sous l'égide du duc de Mayen ne, vient de convoquer des éta ts gé n éraux «po u r élire un roi » qui évincerait Henri de Navarre, héritier légitime du trône, mais chef du parti protestant (1593).

L'Assemblée voit très vite l 'af fr o ntement de deux ten­ dances adverses : aux catholiques ligueurs, ou «zélés », ho stil es à tout comprom is et stipendiés par Philippe Il, qui leur verse à profusion l'or de la Nouvelle-Espagne, s'opposent les« politiques», ca tholique s modérés issus, pour la plupart , du milieu de robe et favorables à un rapprochement avec l es huguenots.

La Satyre Mé nipp ée est l'œuvre de ce dernier clan.

Elle se présente sous la fo rm e d'une relation parodique et bouffonne des états, où l'adversaire est dépeint sous les trait s les plu s carica­ tura ux.

Dans la capitale, métamorphosée en. »

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