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TartuFFE (le) ou l'Imposteur de Molière (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

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TartuFFE (le) ou l'Imposteur.

Comédie en cinq actes et en vers de Molière, pseudonyme de jean-Baptiste Poquelin (1622-1673), créée à Paris au théâtre du Palais-Royal le 5 février 1669, et publiée à Paris chez Pierre Ribou la même année.

Après la querelle des Prédeuses ridicules et celle de l'École des femmes, Molière suscite un scandale encore plus retentissant lorsqu'il porte à la scène son Tartuffe. C'est qu'il ne s'agit plus alors de ridiculiser des manies langagières ou une conception surannée de l'éducation des filles, mais d'aborder, avec le sujet de l'hypocrisie, le domaine de la religion, qui engage à la fois la conscience personnelle et les principes de l'organisation sociale. Les marquis, les cocus et les médecins avaient fait contre mauvaise fortune sinon bon cœur, du moins bon visage : avec les dévots, Molière s'attaquait à un parti autrement plus puissant, et qui n'entendait point raillerie.

De là les nombreuses entraves apportées à la représentation. Une première version, en trois actes, est donnée le 12 mai 1664 dans le cadre des fêtes de Versailles. Les dévots, choqués de voir paraître en scène un personnage d'homme d'Église peu recommandable (même si Tartuffe n'était pas prêtre), obtiennent de Louis XIV l'interdiction des représentations publiques. Molière transforme alors Tartuffe en Panulphe, l'homme d'Église en homme du monde, et adoucit ou retranche les passages

litigieux. Peine perdue : les cinq actes de Panulphe ou l'Imposteur connaissent, en août 1667, le même sort que les trois actes de Tartuffe ou l'Hypocrite en 1664. Un << placet » au roi n'y change rien, non plus que le plaidoyer anonyme de la Lettre sur la comédie de « l'Imposteur ». Pourtant, Louis XIV n'est point hostile : mais il est plus assuré des bonnes intentions de Molière que des effets de sa pièce sur les âmes simples ; surtout, il doit composer politiquement avec le parti dévot. Aussi, dès que le rapport de force lui devient favorable, le roi autorise-t-il une troisième version de la pièce, la seule dont nous possédions le texte : le Tartuffe ou l'Imposteur, qui sera jouée le 5 février 1669. Tartuffe n'est plus ni ecclésiastique ni mondain, il figure un directeur de conscience laïc.

La vieille et acariâtre Mme Pemelle reproche à la suivante Dorine et aux membres présents de la famille (ses petits enfants Damis et Mariane ; sa bru Elmire et le frère de celle ci, Cléante) un train de maison trop mondain, en contradiction avec les directives austères d'un dévot personnage -Tartuffe - que son fils Orgon a charitablement recueilli. Pemelle sortie, Dorine décrit à Cléante l'aveugle dévotion dont Orgon s'est pris pour Tartuffe. Revenu à point nommé de la campagne, Orgon ne s'enquiert en effet que de la santé de son protégé. Il fait à Cléante le récit ému de ses premières rencontres avec Tartuffe et semble avoir changé d'avis sur l'opportunité de marier sa fille à Valère (Acte 1).

De fait, Orgon révèle à Mariane consternée qu'il lui destine un autre époux: Tartuffe. Dorine vient au secours de la jeune fille et fait si bien enrager son maître qu'il quitte la place. La sui vante reproche alors sa passivité à Mariane, qui n'attend plus de conseil que de son désespoir. Précisément survient Valère, tout étonné de la nouvelle. Elle provoque entre les jeunes gens le malentendu d'un dépit amoureux, qui irait jusqu'à la rupture sans l'intervention de Dorine, fertile en expédients susceptibles d'empêcher l'union abhorrée de Mariane avec Tartuffe (Acte Il).

« matrimonial qui traverse le sien ; mais Dorine le prévient d'un entretien imminent entre Elmire et Tartuffe sur le même sujet.

Damis s'éloigne et va se cacher dans un petit cabinet attenant à la salle.

L'hypocrite para?t.

Scandalisé d'abord du décol­ leté de Dorine, il se radoucit à l'annonce de la venue d'Eimire.

La conversation attendue a lieu, mais pas sur la question du mariage envisagé entre Tartuffe et Mariane : c'est Elmire qui inté­ resse Tartuffe, comme le font savoir ses gestes et ses propos.

Confrontée à une tentative de séduction en règle, Elmire repousse les avances de Tartuffe et s'engage à ne pas révéler l'incident, sous la condition que le sensuel dévot favorise le mariage de Valère avec Mariane.

Damis, qui a tout entendu depuis sa cachette, refuse bruyam­ ment un tel accommodement et profite de l'arri vée de son père pour lui conter l'impudente déclaration d'amour de Tartuffe à Elmire.

Mais Orgon se refuse à croire à la culpabilité de son directeur de conscience et toume sa colère contre Damis, qu'il déshérite et chasse de la mai son.

Pour marquer la confiance qu'il garde à Tar tuffe, Orgon lui enjoint de fréquenter sa femme et s'apprête à faire donation de tous ses biens à son hôte (Acte Ill).

Cléante tente vainement une démarche auprès de Tartuffe : celui ci ne veut ni intercéder pour Damis ni refuser la donation.

D'autre part, le sort de Mariane semble être scellé : elle appar­ tiendra à l'imposteur.

Pour détourner Orgon de ce mariage, Elmire propose, en dernier recours, à son mari de lui apporter la preuve de l'hypocri sie de Tartuffe.

li accepte.

Tous sortent, à l'excep tion d'Eimire et d'Orgon, que sa femme dissimule sous une table.

Tartuffe arrive, méfiant au départ, puis enhardi jusqu'à demander des gages concrets de l'inclination qu'Eimire affirme ressen tir pour lui.

Elle l'envoie inspecter la galerie adja cente : lorsqu'il revient, c'est pour tomber sur un mari à la fois effondré et furieux, qui lui intime l'ordre de vider les lieux.

L'hypocrite s'exécute, mais non sans menace ; son départ laisse Orgon dans l'inquiétude (Acte IV).

Les craintes n'étaient pas sans fondement : Tartuffe a bel et bien fait main basse sur une cassette contenant des papiers politiquement compromettants pour Orgon.

Damis se réconci lie avec son père, mais ne peut guère lui apporter de secours ; quant à Mme Pernelle, elle ne veut rien croire.

Il faut la doucereuse intrusion de M.

Loyal, « huissier à verge » venu annoncer à la famille qu'elle va être expulsée en conséquence de la donation, pour ouvrir les yeux de la glapis sa nte aïeule.

Nouveau coup : on apprend par Valère que Tartuffe a remis au roi la cass ete et qu'ordre est donné d'arrêter Orgon.

Il n'est plus de salut qu'en la fuite.

Trop tard : Tartuffe est là, accompagné de l'Exempt! L'officier de police va procéder à l'arrestation, mais -coup de théâtre - il se toume vers Tartuffe et le fait prisonnier.

Le prince avait su démasquer le fourbe et pardon­ ner à Orgon.

Pendant qu'on emmène Tartuffe en prison, le famille loue la bonté du monarque et se dispose à célébrer le mariage de Valère et de Mariane (Acte V).

Le schéma de la pièce n'offre pas de nouveauté révolutionnaire.

Deux camps s'affrontent sur la scène, entre lesq uels le spec tateur est immédiate­ ment engagé à choisir.

D'un côté, l'autorité distribuée en une triple fonc­ tion paternelle que disqualifient la bêtise ou l'imposture : le père biolog i­ que (Orgon), le. »

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