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TOURMENTE ET AUTRES POÈMES (La) Eugenio Montale (résumé & analyse)

Publié le 15/09/2016

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Dernier en date des trois recueils du poète italien Eugenio Montale (né en

 

1896), paru en 1956. La première partie « Finis-

 

terre » parut à Lugano (Suisse), chez Pino Bernas-coni, en 1943 : elle était alors impubliable en Italie, avec son épigraphe d’Agrippa d’Aubigné fustigeant les princes sanguinaires (« Les princes n’ont point d’yeux pour voir ces grands merveilles, / Leurs mains ne servent plus qu’à nous persécuter »). Le recueil, dans lequel, après de nombreux poèmes inspirés par la guerre, ne manquent pas les « occasions » diverses, fut publié en 1956 à Venise, chez Neri Pozza; en 1957, il trouvait à Milan, chez Mon-dadori, sa forme définitive. Le titre du livre, réminiscence dantesque (« La bufera infernal », Enfer ch. v), qui nous rappelle la vaste culture de Montale, s’applique stricto sensu à « Finisterre » et aux autres poésies qu’inspire le cataclysme pressenti déjà dans les Occasions ; mais, à vrai dire, il peut définir tout le recueil, jusqu’aux poèmes « de circonstance » et aux dernières pièces qui contiennent le testament spirituel de l’auteur, car, après la tourmente, tout est changé, tout porte un sceau neuf, rien n’a plus la résonance d’antan, pas même les souvenirs. C’est dans ce recueil que le dialogue avec l’inspiratrice (ou les inspiratrices), sur le fond embrasé d’une guerre cosmique et terrestre, prend toute son ampleur, tout son écho tragique. La principale d’entre elles, c’est Iris (ou Clytie), la messagère vengeresse, ange ou procellaire, sphinge qui avait quitté son Orient pour aller éclairer

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