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TRAITÉ DES VERTUS, Vladimir Jankélévitch (résumé & analyse)

Publié le 03/10/2018

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L’homme est plaisir par nature, mais celui-ci ne vaut que pour autant que

 

l’homme en a conscience. Quel serait l’attrait d’un plaisir sans conscience? Plus encore, le plaisir doit s’accompagner d’un déplaisir: «la douleur est l’aromate du plaisir». Prendre conscience de son plaisir, c’est en même temps prendre conscience de l’amer, d’un jeu d’alliances entre douceur et souffrance.

 

Cependant, la douleur, loin d’être négative, est la médiation qui permet à chacun de dépasser une jouissance purement instinc-tuelle pour accéder à l’eudémonisme. Dans cette reconnaissance du plaisir, «la conscience vient de nous révéler le passage de la douleur subie à la souffrance assumée». Mais pour parvenir à la vertu — et tel est le but d’un eudémonisme épanoui — il est indispensable que notre conscience se dégage d’une souffrance purement égoïste. La douleur ne peut pas constituer une fin en soi, elle n’est que «la semence de notre salut».

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