VOLPONE ou Le renard

Dans Pluton et Mercure de Lucien, on trouve, par exemple, le personnage du vieil Eucrate qui, sans progéniture, fait lanterner cinquante prétendants, stimule leurs espérances, feint de mourir alors qu'il jouit d’une excellente santé, jusqu’à ce que ses héritiers finissent par descendre aux Enfers avant lui, par ordre de Pluton qui rend la jeunesse à Eucrate. On peut relever d’autres satires du même genre dans les Dialogues des morts du même Lucien et dans le Satiricon de Pétrone. Mais si Ben Jonson a tiré de la littérature classique son sujet et son héros, il leur a donné une truculence, une virulence qui les renouvellent l’un et l’autre. Volpone est un « magnifico » Vénitien, riche, vieux, sans enfants, épris de toutes les jouissances de la vie et surtout de l’or qui les procure, car tout s’achète dans le monde où il vit. Personne n'aime Volpone, mais il vit entouré d’une nuée de faux amis, qui louchent vers sa succession. Pour leur jouer un tour, et aussi pour tirer d’eux tout ce qu’il peut, Volpone se fait passer pour moribond, secondé par Mosca,

VOLPONE ou Le renard 

Comédie en cinq actes et en vers du dramaturge élisabethain Ben Jonson (1572-1637), représentée en 1606 et publiée en 1607. Le personnage central, qui donne son nom à la pièce, descend du type, maintes fois satirisé par la littérature classique, du captateur d’héritages.