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le classicisme

Publié le 22/04/2014

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Les auteurs français du xviie siècle qui ont développé un art de mesure et de raison en défendant le respect et l'imitation des Anciens. Le terme de classicisme est utilisé pour la première fois par Stendhal en 1817 pour désigner les oeuvres qui prennent pour modèle l'art antique par opposition aux oeuvres romantiques. Le terme de classicisme appliqué à une période de la littérature nationale est propre à la littérature française. Les autres littératures européennes réservent ce terme aux premiers auteurs classiques, c'est-à-dire les auteurs de l'Antiquité grecque qui ont servi ensuite de modèle à toute l'Europe. Le classicisme à la française ne se définit cependant pas seulement par des critères historiques. Il répond également à des critères formels. Les oeuvres classiques reposent sur une volonté d'imitation et de réinvention des oeuvres antiques. Elles respectent la raison et sont en quête d'un équilibre reposant sur le naturel et l'harmonie. Roger Zuber définit le classicisme à partir de la notion de goût qui désignerait une capacité à trouver un équilibre juste entre des tendances c...

« p l us souven t pou r u ne adap ta t ion des règles qu' i ls n'app l iquen t que ra remen t à la le t t re. Caractéristiques Le classicisme du xv i ie siècle est lo i n de se l i m i te r à u ne i m i ta t ion des Anciens.

Doctes et l i t té ra i res i nven ten t en fa i t u ne esthé t iq ue fondée su r des p r i ncipes d'ord re assez con t ra ignan ts qu i amèneron t l a cr i t iq ue mode rne à assim i le r classicisme et respect des règles. L 'écr i t u re classique se veu t fondée su r la ra ison.

On y a pa rfois vu l ' i n f l uence du ra t iona l isme de Desca r tes ma is i l s'agi t p l u tô t d'un i n té rê t pou r la l ucid i té et l 'analyse.

Les hé ros et hé roïnes classiques ne son t en généra l pas ra t ionnels ma is leu rs passions, souven t v io len tes, son t analysées pa r l 'écr i t u re qu i les rend i n te l l ig ib les.

Le classicisme est donc davan tage i n f l uencé pa r u ne volon té de soumet t re le déra isonnab le à l 'o rd re de la ra ison que pa r u n vé r i tab le r a t iona l isme qu i i nsp i re ra p l us ta rd les ph i losophes des L u m iè res. En créan t u ne fo r me d'ord re, les écr iva i ns classiques recherchen t au p l us hau t poin t le na t u re l.

Donne r l ' i mp ression d'une pa r fa i te adéqua t ion en t re la fo r me et le fond et d'une écr i t u re qu i coule de sou rce est en effet l ' i déal du sty le classique.

À cet égard, le classicisme en t re effect ivemen t en tension avec ce que f u t le sty le ba roque.

Cha r les Sorel écr i t ai nsi : « Leu r la ngage na t u re l qu i pa raî t simp le aux esp r i ts vu lga i res est p l us d i f f ici le à observe r que ces la ngages en f lés don t la p l upa r t du monde fa i t t a n t d'est i me.

» Cet te recherche d'une fo r me de simp l ici té dans l 'écr i t u re fe ra l'adm i ra t ion de nomb reux au teu rs du xxe siècle te ls que Valé ry , Gide , Camus , ou Ponge . Or pou r donner l ' i mp ression de na t u re l, i l i mpo r te avan t tou t de ne pas choquer le lecteur.

C'est pou rquoi les règles de v ra isemb lance et de bienséance jouen t u n rô le majeu r au xv i ie siècle.La v ra isemb lance cor respond à ce qu i peu t pa raî t re v ra i.

L 'object i f n'est pas de rep résen te r la vé r i té ma is de respecte r les cadres de ce que le pub l ic de l 'époque considère comme possib le.

Boi leau a pu d i re dans son A r t poét ique que « le v ra i peu t quelquefois n'êt re pas v ra isemblab le ».

Est v ra isemblab le ce qu i cor respond aux opin ions du pub l ic en te r mes de mo ra le, de rappo r ts sociaux, de n iveau de la ngue u t i l isé etc.

Le p l us g rand rep roche que l 'on a i t fa i t au Cid est de p roposer u ne f i n i nv ra isemb lab le car la mora le ne peu t accepte r qu'une f i l le épouse le meu r t r ie r de son père même si le fa i t est h is to r iq ue. L ' i mpo r ta nce de la v ra isemb lance est l iée à l ' impo r ta nce de la mo ra le dans la l i t té ra t u re classique.

Les œuvres classiques se donnen t en effet pou r object i f de « réfo r me r » le pub l ic en l 'amenan t à ré f léch i r su r ses p rop res. »

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