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Bonaparte fut—il tenté par l'islam ?

Publié le 04/10/2013

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bonaparte

Croyant avoir suffisamment séduit les dignitaires égytiens, Bonaparte, désireux de faire partager son enthousiasme pour les principes de la Révolu‑ tion française, convoqua les cheikhs et passa l'écharpe tricolore au président du diwan qui regroupait les cheiks égyptiens. Ce dernier s'empressa de l'arracher dans un mouvement de colère. Il s'ensuivit de longues négociations, aussi houleuses que piteuses, pour faire accepter aux dignitaires musulmans d'arborer la cocarde tricolore !

bonaparte

« qu'où mèneront ces paroles.

L'Angleterre est puissante, la Porte également, et les trou­ pes françaises ne sont pas ha­ bituées au climat et au ter­ rain.

Quant à la culture, elle leur est le plus souvent com­ plètement étrangère .

Après l'insurrection du Caire , la pré­ carité de la situation saute aux yeux : que les autorités religieuses soulèvent tout le pays contre les Français, et ce serait la catastrophe.

En re- «Je viens vous restituer vos droits ...

>> vanche, une alliance avec les Arabes serait un bon moyen de gagner en puissance et en temps .

Les docteurs de la Loi, les ulémas, l'ont bien compris qui proposent à Bonaparte : « Vous voulez la protection du Prophète (.

..

), vous voulez que les Arabes musulmans accourent sous vos drapeaux ( ...

).

Faites-vous musulman ; 1 OO 000 Égyptiens et 1 OO 000 Arabes viendront de l'Arabie, de Médine, de La Mecque se ranger autour de vous.

» Il est vraisemblable que Bo­ naparte n'eut jamais sérieu­ sement l'intention de se con­ vertir, mais il put gagner du temps en le laissant enten­ dre .

Il expliqua tout d'abord ne pouvoir imposer à ses troupes ni la circoncision ni l'interdiction de l'alcool.

Les ulémas donnèrent leur ac­ cord à condition que les Fran­ çais convertis donnent un cinquième de leurs revenus à des œuvres pieuses.. »

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