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Les bustes laraires :voués au culte des ancêtres ?

Publié le 17/12/2014

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Hérodote affirmait que « les Égyptiens sont les plus religieux des hom-mes «. Malgré son témoi-gnage, force est pourtant de constater que nous savons très peu de cho-ses sur leurs pratiques cultuelles au quotidien. Le peuple, pour une large part, n'avait en effet pas accès aux sanctuaires. Une intéressante décou-verte archéologique a heureusement permis de lever un coin du voile.

« scène les représentant « en si­ tuation ».

Il s'agit d'une stèle où est figuré un buste posé sur un petit autel.

Devant lui, une femme verse une libat ion d'eau dans un bol en forme de lotus et fait brûler de l'en­ cens ; ce sont là les gestes ca­ ractéristiques du culte.

Une inscription commente la scène : « [Acte] accompli par la maî­ tresse de maison Hénout.

» Le problème était donc au moins en partie élucidé : ces bustes faisaient l'objet d'un culte quotidien dans les foyers égyptiens .

Le fait qu'ils aient été retrouvés en relation avec des tables d'offrandes et, dans les maisons, près d'un mur comportant des niches ayant pu les abriter confirme cette hypothèse .

On baptisa donc ces objets bustes « la­ raires » en référence aux divi­ nités romaines des foyers, les « lares ».

Qui ces bustes représentent-ils? A traver s ces bustes, à qui rendait-on un culte? Vraisemblablement à des an- cêtres de la famille.

Non à de lointains aïeuls oubliés, mais à des défunts récents auxquels le foyer consacrait chaque jour offrandes et libations.

En effet, si ces bustes ne por­ taient aucune inscription, i ls étaient parfois accompagnés de petites étiquettes en bois percées d'un trou sur les­ quelles était inscrit un nom.

Ces plaquette s étaient peut­ être placées au cou des sta­ tues pour identifier le défunt vénéré .

Lorsque l'ancêtre de­ venait trop ancien, on rem­ pla çait l'étiquette par une autre portant le nom du nou ­ veau défunt à honorer .

Ces bustes avaient d'ailleurs une place précise dans la mai­ son.

A Deir el-Medineh en particulier, les habitations comportaient deux pièces principales : l'une, soutenue par une ou deux colonnettes en bois, était le centre du foyer ; l'autre, décorée de fi-. »

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