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Celleni

Publié le 02/04/2014

Extrait du document

Le grand Duc Cosme Ier et l'Etat Médicéen, Benevenuto Celleni, p.85 ¤¤¤¤ La dynastie des Médicis est la seule en Europe qui ait atteint les sommets sans le recours aux armes. Cette famille toscane se hisse au XVe siècle (le «Quattrocento»italien) à la tête de la République de Florence. Elle va faire de celle-ci l'une des grandes puissances européennes et, longtemps après que Florence sera retombée à un rôle plus modeste, elle continuera de rayonner sur l'Europe par sa richesse, des mariages avec les grandes familles régnantes et un mécénat avisé. Le « Persée » est une sculpture de Benvenuto Cellini, célèbre orfèvre, médailleur et sculpteur de la Renaissance maniériste. Elle a été exécutée en bronze, entre 1545 et 1554, 15 ans après le retour au pouvoir des Médicis. Cosme Ier de Médicis, qui était à ce moment là Duc de Florence (de 1537 jusqu’en 1569), le prend donc à son service. Il lui demande alors de fondre un groupe présentant Persée et Méduse qui serait exposé à la Loggia dei Lanzi à Florence, où le duc voulait y laisser son empreinte. Ainsi le texte présenté ici est extrait des mémoires de Benevenuto Celleni publié pour la première fois en 1728. Orfèvre et sculpteur florentin, Benvenuto Cellini (1500-1571) est le premier artiste à avoir écrit le récit de sa vie. Il entendait laisser de lui l'image d'un génie qui traitait d'égal à égal avec les artistes, tel le " divin Michel-Ange ", et les grands de son temps, princes italiens, papes ou le roi de France. Son autobiographie, qui inspira Berlioz, n'est pas une œuvre d'historien. Benvenuto Cellini crée sa vie à la façon de Casanova. Il se traite lui-même en personnage. Voleur, menteur, aventurier assassin, il a tous les défauts. Peu importe, car sa Vie donne une image assez juste de la Renaissance en Italie. Pour Goethe, qui le traduisit, cette œuvre " ne vise pas à l'étude de l'être moral. Néanmoins, elle peint l'homme tout entier, presque malgré l'auteur, avec une vérité saisissante ", elle nous fait " connaître l'âme impressionnable d'un artiste qui est l'expression d'une époque "... et définit le statut de l'artiste jusqu'à nos jours. Donc à travers cet extrait et l'iconographie de Persée à la Méduse on peut se demander En quoi l'Etat Médicéen met-il en avant l'art dans la nouvelle politique florentine? Pour développer cette problématique il faut étudier dans un premier temps Benevenuto Celleni: un artiste en quête de légitimité (I) puis le «Persée»: un exploit de «maniérisme» et de mécénat (II). ¤¤¤¤ Benevenuto se montre dans cet extrait ainsi que dans son livre comme un artiste en quête de légitimité. Ainsi il montre Cosme Ier comme un mécène «moqué», se montre comme un artiste vantard et met également en avant la commande du Persée. Cosme Ier de Médicis est duc de Florence de 1537 à 1569 et grand duc de Toscane de 1569 à 1574. Les initiatives de Cosme, dans les domaines de l’art et de la culture furent nombreuses et variées. Mais Celleni ne cesse d'avoir un regard critique voir moqueur sur ce prince des arts italiens. En effet, aux lignes 7-8 il le «fit espérer, faiblement il est vrai, qu'il s'y connaissait un peu.». Cette réflexion montre bien un mépris de l'artiste pour son mécène qu'il ne considère pas, finalement, comme une «connaisseur». Or, l'Académie des arts et du dessein fondée par Cosme, deviendra vite la première académie artistique d’Europe. Soixante-dix peintres, sculpteurs et architectes y opéraient, dirigés par six consuls. Vasari et Bronzino en firent partie ainsi que Bandinelli, Romolo Ferrucci, Battista del Tasso, Sansovino, ainsi que Benvenuto Cellini. En outre, toute la Toscane fut disséminée de places fortes qui étaient de véritables monuments d’architecture militaire. San Martino en particulier. Un canon dessiné par Michel-Ange, actuellement au musée du Bargello, nommé Saint Paul...

« grands de son temps, princes italiens, papes ou le roi de France.

Son autobiographie, qui inspira Berlioz, n'est pas une oeuvre d'historien.

Benvenuto Cellini crée sa vie à la façon de Casanova.

Il se traite lui-même en personnage.

Voleur, menteur, aventurier assassin, il a tous les défauts.

Peu importe, car sa Vie donne une image assez juste de la Renaissance en Italie.

Pour Goethe, qui le traduisit, cette oeuvre " ne vise pas à l'étude de l'être moral.

Néanmoins, elle peint l'homme tout entier, presque malgré l'auteur, avec une vérité saisissante ", elle nous fait " connaître l'âme impressionnable d'un artiste qui est l'expression d'une époque "...

et définit le statut de l'artiste jusqu'à nos jours.

Donc à travers cet extrait et l'iconographie de Persée à la Méduse on peut se demander En quoi l'Etat Médicéen met-il en avant l'art dans la nouvelle politique florentine? Pour développer cette problématique il faut étudier dans un premier temps Benevenuto Celleni: un artiste en quête de légitimité (I) puis le «Persée»: un exploit de «maniérisme» et de mécénat (II).

¤¤¤¤ Benevenuto se montre dans cet extrait ainsi que dans son livre comme un artiste en quête de légitimité.

Ainsi il montre Cosme Ier comme un mécène «moqué», se montre comme un artiste vantard et met également en avant la commande du Persée.

Cosme Ier de Médicis est duc de Florence de 1537 à 1569 et grand duc de Toscane de 1569 à 1574.

Les initiatives de Cosme, dans les domaines de l'art et de la culture furent nombreuses et variées.

Mais Celleni ne cesse d'avoir un regard critique voir moqueur sur ce prince des arts italiens.

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