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LES DIRIGEANTS POLITIQUES

Publié le 09/09/2014

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Robert SCHUMAN (1886-1963).

Né de parents lorrains, réfugiés au Luxembourg, fervent catholique, il étudie le droit en Allemagne et devient avocat dans Metz annexée. Député démocrate-populaire de la Moselle (1919-1940), il preside la commission d'Alsace-Lorraine a la Chambre. Sous-secrétaire d'État aux Réfugiés en 1940, déporté par la Gestapo, il s'évade en 1942. Députe MRP (1945¬1962), ministre des Finances (1946¬1947), Président du Conseil en pleine guerre froide (nov. 1947 - juillet 1948), il affronte des grèves insurrectionnelles dans un contexte économique critique. Il fait adopter le Plan Marshall et se rap¬proche de l'Allemagne fédérale (abandon du contrôle de la Ruhr). Ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1953, ce célibataire timide oriente hardiment la France dans la voie atlantique et européenne : signature du Pacte atlantique (avril 1949), fondation du Conseil de l'Europe (mai 1949), plan charbon-acier (9 mai 1950) préludant à la CECA (1951), traité instituant la CED (1952).

Antoine PINAY (né en 1891).

Né à Saint-Symphorien-sur-Coise, fils d'un fabricant de chapeaux, il dirige une affaire familiale de cuirs et peaux. Mé-daillé militaire à Verdun, maire de Saint-Chamond (1929-1977), député radical indépendant de la Loire contre le Front populaire (1936-1938), sénateur (1938¬1940), membre du Conseil national de Vichy puis résistant, il préside le Centre national des indépendants et paysans (1953-1974). Plusieurs fois ministre, ce libéral symbolise le Français moyen par son langage simple et son aversion pour les technocrates. Bourgeois économe et veuf méritant, il élève lui-même ses trois enfants. Président du Conseil (mars-décembre 1952), il jugule l'inflation par des économies budgétaires, une amnistie fiscale et un emprunt indexé sur l'or. Il crée l'échelle mobile des salaires, développe l'énergie atomique, mais perd le soutien du MRP en tentant de réduire la cotisation patronale aux allocations familiales. Ministre des Affaires étrangères d'E. Faure (1955), il négocie la décolonisation du Maroc et de la Tunisie. En 1958, il favorise le retour de De Gaulle et assainit l'économie (Plan Pinay-Rueff). En 1973, il devient médiateur.

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DE LA IVe RÉPUBLIQUE

Pierre MENDES FRANCE (1907-1982)

Fils de commerçants en confection, poussé par sa mère vers l'École des Sciences politiques, il adhère à 17 ans au parti radical-socialiste où on le jugera «plus socialiste que radical«. Avocat à 19 ans, docteur en droit à 21 ans, député de l'Eure à 25 ans, secrétaire d'Etat au Trésor à 31 ans (dans le cabi¬net Blum de 1938), il fait sa thèse sur la politique financière de Poincaré dont il partage la rigueur intellectuelles la

technicité et la probité morale. Israelite

et franc-maçon, il est arrêté par le régime

de Vichy (1940), s'évade (1941), gagne

Londres (1942) et accomplit diverses ie

missions aériennes. Ministre de l'Écono 

mie en 1944, il démissionne quand son plan anti-inflation (échange de billets avec prélèvement) est refusé par De Gaulle (avril 1945). Représentant de la France à la conférence de Bretton-Woods (1944), gouverneur du F.M.I. (1947-1958), président du Conseil (18 juin 1954 - 6 fév. 1955), il conclut la paix en Indochine (accords de Genève), accorde l'autonomie à la Tunisie (discours de Carthage).

Guy MOLLET (1905-1975).

Né l'année de la création de la SFIO, à Flers (Orne). Son père, ouvrier tisseur, meurt précocement. Boursier, pupille de la nation, il est élevé par sa mère, con¬cierge d'une caisse d'épargne, et devient professeur d'anglais au lycée d'Arras. Il entre à 18 ans à la SFIO, milite dans le syndicalisme enseignant, la franc-maçonnerie, la résistance. Maire d'Arras (1945), député du Pas-de-Calais (1946¬1975), secrétaire général de la SFIO (1946-1969), il incarne jusqu'en 1947 une tendance «de gauche« favorable au tripartisme, puis prend la tête des socia¬listes hostiles au PC. Il arbitre le jeu politique en accordant ou en refusant la participation de son parti à divers gouvernements. Souvent ministre (cabinets Blum, Pleven, Queuille), européen convaincu, président de l'Assemblée du Conseil de l'Europe, il défend la CED. Chef du plus long ministère de la IVe République (1956-1957), il octroie la 3e semaine de congés payés, signe le traité de Rome, créant la CEE, accorde l'indépendance au Maroc et à la Tunisie, mais envoie le contingent en Algérie après y avoir été conspué (journée des tomates).

« DE LA 1v 0 RÉPUBLIQUE Pierre MENDES FRANCE (1907-1982) Fils de commerçants en confection, poussé par sa mère vers !'École des Sciences politiques, il adhère à 1 7 ans au parti radical-socialiste où on le jugera «plus socialiste que radical».

Avocat à 19 ans, docteur en droit à 21 ans, député de l'Eure à 25 ans, secrétaire d'Etat au Trésor à 31 ans (dans le cabi­ net Blum de 19 38 ), il fait sa thèse sur la politique financière de Poincaré dont il partage la rigueur intellectuelle 1 la technicité et la probité morale.

Israelite et franc-maçon, il est arrêté par le régime de Vichy (1940), s'évade (1941), gagne Londres (1942) et accomplit diverses missions aériennes.

Ministre de !'Écono­ mie en 1944, il démissionne quand son plan anti-inflation (échange de billets avec prélèvement) est refusé par De Gaulle (avril 1945).

Représentant de la France à la conférence de Bretton-Woods (1944), gouverneur du F.M.I.

(1947-1958), président du Conseil (18 juin 1954 - 6 fév.

1955), il conclut la paix en Indochine (accords de Genève), accorde l'autonomie à la Tunisie (discours de Carthage).

Guy MOLLET (1905-1975).

Né l'année de la création de la SFIO, à Flers (Orne).

Son père, ouvrier tisseur, meurt précocement.

Boursier, pupille de la nation, il est élevé par sa mère, con­ cierge d'une caisse d'épargne, et devient professeur d'anglais au lycée d'Arras.

Il entre à 18 ans à la SFIO, milite dans le syndicalisme enseignant, la franc­ maçonnerie, la résistance.

Maire d'Arras (1945), député du Pas-de-Calais (1946- 1975), secrétaire général de la SFIO (1946-1969), il incarne jusqu'en 1947 une tendance «de gauche» favorable au tripartisme, puis prend la tête des socia­ listes hostiles au PC.

Il arbitre le jeu politique en accordant ou en refusant la participation de son parti à divers gouvernements.

Souvent ministre (cabinets Blum, Pleven, Queuille), européen convaincu, président de 1' Assemblée du Conseil de l'Europe, il défend la CED.

Chef du plus long ministère de la IVe République (1956-1957), il octroie la 3e semaine de congés payés, signe le traité de Rome, créant la CEE, accorde l'indépendance au Maroc et à la Tunisie, mais envoie Je contingent en Algérie après y avoir été conspué Uournée des tomates).

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