L'éphémère réforme d'Akhénaton

« étouffé par les signes de sou­ mission envers Amon.

Poussé par sa jeune femme Néfertiti, il se résout à affronter les prêtres.

Cette révolution obligera les pharaons sui­ vants à remettre en caus e la base même de la théocratie : la relation entre le temporel et le spirituel.

La seconde clé de cette réfor ­ me tient à Aton lui -même, dieu de la ville d'Héliopolis, ville sainte au sud du Delta, la « cité du P ilier ».

Ce dieu solaire sans visage, simple so­ larisation du dieu Amon par le truchement de la forme syncrétique Amon-Rê, con­ naît une certaine vogue sous le Moyen Empire, avan t d'être redécouvert par Amé­ nophis Ill , influencé par sa femme Tiyi.

Le roi n'a-t -il pas offert à cette dernière un bateau surnommé «splendeur d'Aton» ? Bien sûr, les prêtres d'Héliopolis, qui ont re- mis ce dieu à la mode, ne peuvent rivaliser avec leurs alter ego d'Amon.

Mais le ur doctrine mystique, renouant ave c les principes originels du dieu soleil, dispensa­ teur naturel des bien­ faits sur terre, fait de plus en plus d'adep ­ tes.

Probablement in-fluencé par son épouse et par sa mère Tiyi, certaine ­ ment adeptes du culte, Amé­ nophis IV prend conscience du fait que le seul moyen ef­ ficace de mettre fin à l'or­ gueil démesuré des prêtres d'Amon est d'élever Aton au rang de dieu suprême.. »