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Grand oral du bac : LES GUERRES NAPOLEONIENNES

Publié le 30/01/2019

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▼ Louis Nicolas Davout (1770-1823), enrôlé dans l’armée en 1785, fait partie de l'un des premiers groupes de maréchaux créés par Napoléon et joua un rôle très important lors de la bataille d’Austerlitz.

(d’une portée de 200 mètres et tirant quatre balles en 3 minutes) -, ils tirent tous une balle de plomb de gros calibre et utilisent tous la même poudre brute. Deux inconvénients étaient inhérents à cette arme : le silex devait être remplacé régulièrement, et un soldat d’infanterie inexpérimenté pouvait oublier de retirer la baguette du mousquet ou même charger deux fois l’arme, ce qui était extrêmement dangereux au moment du tir, à la fois pour lui-même et pour ses voisins. Il n’est alors guère étonnant que Napoléon ait préféré miser le succès d’une attaque d’infanterie non pas sur le mousquet mais sur la puissance d’une baïonnette 38.

 

Par ailleurs, la baïonnette était très efficace lorsque l’infanterie subissait une charge directe de la cavalerie. Dans une manœuvre rendue célèbre par l’infanterie britannique, à la bataille de Waterloo en 1815, toute la ligne d’infanterie anglaise, bataillon par bataillon, se met en carré.

 La bataille de Waterloo: un carré anglais résiste à un assaut donné par la cavalerie française. Cette tactique défensive permit aux Britanniques de tenir jusqu’à l’arrivée des troupes de Blücher qui décida de la victoire.

Chaque côté est composé de trois rangées de soldats, dont la première, à genoux, présente une haie de mousquets et de baïonnettes que la cavalerie ne peut percer. Les vingt carrés d’infanterie repoussent les charges successives de plus de 10000 hommes de la cavalerie française.

 

Le fusil Baker

 

Durant la période napoléonienne, les seuls véritables progrès en matière de technologie militaire ont lieu en Angleterre, avec le fusil Baker et l’obus Shrapnel. Le fusil Baker eut un plus grand impact sur les champs de bataille que l’obus Shrapnel même si celui-ci fut plus destructeur. Le Baker est plus court qu’un mousquet. Son canon rayé ralentit le chargement de la balle - mais utilisé par un expert, son tir est mortel à 250 mètres. Cette arme d’infanterie légère est mise au point pour paralyser l’action des voltigeurs français au cours de la campagne d’Espagne et du Portugal (1809-1814). Le fusil y remplit son rôle avec succès, notamment parce que l’infanterie légère française n’est armée que de mousquets à canon lisse. En 1807, Napoléon, qui ne croit pas à l’innovation technologique, retire à son infanterie légère les fusils. Il repousse même une invention de l’armurier Pauly un fusil à chargement par la culasse.

 

La défaite finale

 

C’est la tactique britannique des feux de salve continus de l’infanterie qui finit par briser l’invincibilité française, et c’est le duc de Wellington qui démontre, tout d’abord durant la campagne d’Espagne, puis sur le champ de bataille de Waterloo, que les colonnes françaises peuvent être vaincues. La tactique du duc consiste à choisir son propre terrain, habituellement le sommet d’une

 

Le général prussien Blücher (1742-1819) affronta Napoléon à de mutiples occasions avant de coopérer avec Wellington et de battre finalement l'Empereur à la bataille de Waterloo.

▼ Portrait du duc de Wellington, peint par Goya en 1812. Wellington réussit à opposer la ligne d’infanterie à la colonne d’infanterie française et le carré d’infanterie aux attaques de la cavalerie française.

Mary Evans Picture Library Peter Newark’s Military Pictures

colline, sur lequel il place le maximum de ses troupes à couvert de l’artillerie française. L’infanterie, disposée en deux rangs seulement, attend alors que la colonne ennemie s’avance au plus près - jusqu’à une distance de 20 mètres - avant d’ouvrir le feu. Chaque fois qu’une colonne française se retrouve face à une ligne britannique, elle est battue. Les généraux français, qui ont déjà combattu Wellington dans la péninsule Ibérique et ont été vaincus, s’efforcent de mettre en garde Napoléon, qui reste sourd à ces avertissements: Wellington écrase la Garde impériale à Waterloo les 18 et 19 juin 1815.

 

Les défaites militaires de Napoléon s’expliquent par l’affaiblissement qualitatif de son armée, où la proportion de jeunes conscrits, peu expérimentés, augmente régulièrement. De plus, les contingents étrangers, à la fidélité souvent douteuse, sont de plus en plus nombreux. Les vingt années des campagnes napoléoniennes ont coûté la vie à plus de deux millions de soldats. Sans compter les civils morts des conséquences directes et indirectes de ces guerres, comme la famine ou la maladie.

« Les guerres napoléoniennes vie, consiste en une guerre statique où le siège de places fortes mobilise toutes les forces militaires pendant des mois.

Or, ce genre de guerre entre monarchies adverses ne vise ni la déstabilisation d'un royaume ni la destruction de l'ordre poli­ tique établi en Europe.

La Révolution française modifie cet état de fait.

Lorsque, au printemps 1792, la France déclare la guerre au roi de Bohême, elle se voit opposer les armées des empires autrichien et prussien.

Après plusieurs défaites, le gouvernement révolution­ naire fait appel à la conscription en masse du peuple, créant de fait une armée qui s'élève à 750 000 hommes en 1794.

Jusqu'en 1868, le systè­ me de la conscription consistait à tirer au sort le nombre de citoyens nécessaires aux armées.

Ceux-ci étant inscrits sur un registre dès qu'ils étaient en âge de combattre.

Napoléon sait remarquablement tirer parti des conditions particulières créées par la Révolution française (comme les levées en masse de soldats ! Grâce .

a à la victoire à Marengo, le 14 juin 1800, aux dépens des Autrichiens, Napoléon signe le traité d'Amiens et se fait nommer consul à vie.

À la bataille ......

d'Austerlitz, le général Rapp remet à Napoléon l'étendard de l'Autriche.

Cette victoire marque la chute du Saint Empire romain germanique, auquel succède la Confédération du Rhin (1806).

.....

Lacharge des hussards brandebourgeois lors de la bataille de Leipzig, en 1813.

Napoléon fut vaincu par la coalition de tous les rois d'Europe.

L'hiver suivant, au cours de la campagne de France, il remporta d'étonnants succès malgré des effectifs réduits.

La défaite d'Arcis-sur-Aube, en mars 1814, provoqua la chute de Paris, puis j l'abdication ::; de l'Empereur.

� � "' � � ::;: et l'enthousiasme patriotique) pour servir ses ambitions.

Cette adhésion associée à son excep­ tionnel génie du stratège permettent de lui créer la meilleure machine militaire de l'époque.

L'invention du corps d'armée L'armée française créée par Napoléon -qui devient la Grande Armée en 1805 -devient une armée internationale.

Comme les guerres se suc­ cèdent et que la contribution demandée à la Fran­ ce s'alourdit, Napoléon fait appel à des levées régulières de conscrits pour remplir les rangs.

Ainsi, l'armée perd son caractère national car Napoléon fait aussi appel à des contingents de pays vassaux pour former sa Grande Armée.

En 1812, avant le désastre de Russie, plus de la moitié de ses 630000 soldats sont de nationalité étran­ gère (allemande, polonaise, hollandaise, suisse, etc.).

Le 5 décembre 1812, il lui reste à peine 10 00 00 hommes.

L'Empereur retourne à Paris pour ordonner de nouvelles levées et, dès l'été 1813, il réunit une armée de 500000 hommes.

Celle-ci est structurée en corps d'armée, une unité tactique autonome comptant de 30 à 40 000 hommes rassemblés dans deux ou trois divisions d'infanterie, une brigade de cavalerie légère, des artilleurs ainsi que des unités du génie.

Pendant une campagne, le corps d'armée opère en toute indépendance tout en restant sous la direction permanente de l'Empereur.

Napoléon reconstitue une cavalerie subdivisée en cavalerie lourde ou grosse cavalerie (cuirassiers, carabiniers), en cavalerie de ligne (dragons, chevaux-légers, lan­ ciers) et en cavalerie légère (chasseurs, hussards).

Il met également sur pied des réserves générales de cavalerie et d'artillerie, destinées à appuyer les mouvements des différents corps et à amener ses ennemis à se battre sur le terrain choisi par lui.

Cette méthode d'organisation militaire permet aux troupes de se déployer le long d'une ligne de combat très étendue et de cacher leurs intentions à l'ennemi jusqu'au moment de l'attaque.

Tandis que les stratèges du siècle précédent considé­ raient la manœuvre et la bataille comme deux actions totalement indépendantes, l'armée napo­ léonienne les associe en vue d'un objectif unique : la destruction complète de l'ennemi.

Napoléon cherche à rendre ses campagnes rapides et décisives en tentant d'anéantir totale­ ment l'adversaire pour pouvoir imposer ensuite ses conditions.

En 1805, lors de la bataille d'Aus-. »

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