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Les hommes de la Révolution russe

Publié le 08/04/2019

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1850-1928 Pavel B. Akselrod
 
Membre des narodniki (populistes) - groupe socialistes prémarxiste existant en Russie depuis 1865 - il est en 1898 un des fondateurs du parti ouvrier socio-démocrate de Russie. À partir du Congrès du parti à Londres (1903), il passe pour être l'inspirateur des théoriciens des mencheviks (minoritaires) et l'adversaire de Lénine. En 1917, il siège dans le conseil exécutif du soviet de Petrograd. En 1919 il part en exil.
 
1856-1918 Georgij V. Plekhanov
 
Au congrès fondateur du Parti ouvrier social-démocrate russe, cet ancien populiste joue un rôle important. Président des mencheviks (à partir de 1903), il s'oppose dès 1917 aux projets révolutionnaires de Lénine.
 
1870-1924 Vladimir I. Lénine
 
Après la scission des socio-démocrates, il devient, à partir de 1903, le leader des bolcheviks. Il participe dès 1905-1906 à la révolution et revient définitivement d'exil en 1917. Après la Révolution d'Octobre, il est chef du gouvernement, organise le Parti communiste (1918) et fonde l'URSS en 1922.
 
1873-1923 Iouli O. Martov
 
Leader des mencheviks, il est rédacteur en chef du journal Iskra qui diffusera le marxisme en Russie. Après la Révolution de février 1917, il est favorable à un gouvernement d'union socialiste. Comme il s'élève contre l'emprisonnement des socialistes par les bolcheviks, il est poursuivi et émigre en 1920.
 
1879-1940 Leon D. Trotski
 
D'abord menchevik, Trotski passe dans le camp des bolcheviks en juillet 1917 et assure la présidence du soviet de Petrograd. Principal organisateur du putsch militaire de 1917, il perd la lutte pour le pouvoir contre Joseph Staline après la mort de Lénine en 1924. Il est assassiné par le service secret stalinien alors qu'il se trouve en exil au Mexique.


« 7 novembre 1917: La révolution d'Octobre en Russie Expliquons d'abord ce paradoxe : une « révolution d'octobre » qui a lieu en novembre ! En 1917, le calendrier enusage en Russie est toujours le calendrier julien, en retard de treize jours sur le calendrier grégorien...

Le 25 octobredu calendrier julien correspond au 7 novembre de notre calendrier.Du 6 au 8 novembreUne première révolution dite de février (27 février du calendrier julien, 12 mars du nôtre) avait renversé le tsarNicolas II.

Le gouvernement provisoire, où voisinent libéraux bourgeois et socialistes modérés, est dépassé par lesévénements, menacé sur sa droite par des généraux tsaristes, sur sa gauche par les bolcheviks (= « majoritaires »),aile révolutionnaire du parti social-démocrate russe, animée par Lénine.Devant l'impuissance du gouvernement, les bolcheviks ont décidé fin octobre de passer à l'insurrection.

Le comitémilitaire révolutionnaire du « soviet » « Conseil ») d'ouvriers et de soldats de Petrograd (on a en 1914 « russifié » lenom allemand de la capitale, Saint-Pétersbourg) contrôle la garnison, la flotte de la Baltique, une milice ouvrière, les« gardes rouges ».

Dans la journée du 7 et la nuit du 7 au 8 novembre, ces forces armées prennent possession detous les points stratégiques.

Le Palais d'Hiver, où se trouve le gouvernement, est pris d'assaut après quelquesheures de combat.

Les ministres sont prisonniers, sauf le chef du gouvernement, Kerenski, qui s'est enfui déguisé enfemme.

La Révolution est terminée.Elle est entérinée le 8 novembre par le Congrès des soviets de Russie, où les bolcheviks sont devenus majoritaires.Le gouvernement est remplacé par un Conseil des commissaires du peuple.

Une série de décrets adoptés par leCongrès répond aux revendications de la population, soldats et paysans au premier chef : décret sur la paix, quipropose un armistice immédiat (la paix sera conclue, non sans peine, et à des conditions très dures, à Brest-Litovsk,le 2 mars 1918).

Décret sur la terre : expropriation sans indemnité des terres des grands propriétaires fonciers et del'Église.

Décret sur les nationalités qui proclame l'égalité entre les peuples de Russie et leur droit à l'auto-détermination. Les origines de la révolution Alors que la Russie se modernise (l'industrialisation y fait de rapides progrès, notamment dans les années quiprécèdent immédiatement la guerre), le régime social et politique reste archaïque et inadapté.

Dans un pays quireste à dominante agraire, la grande propriété foncière noble domine, exploitant une paysannerie durement traitée.Le régime reste absolutiste (« autocratique » pour reprendre le vocabulaire officiel).

La révolution manquée de 1905,qui a vu surgir les premiers Soviets, a contraint le Tsar à convoquer une Assemblée, la Douma : mais elle est peureprésentative, ses pouvoirs sont limités, et il n'est pas question de régime parlementaire ni de suffrage universel.Depuis l'entrée en guerre en 1914, la situation s'est rapidement détériorée : échecs militaires, lourdes pertes,difficultés de ravitaillement.

On incrimine l'incapacité et la corruption du gouvernement.

Le couple impérial estdiscrédité par l'influence qu'a prise sur lui l'aventurier Raspoutine (assassiné fin 1916 par un aristocrate, le PrinceYoussoupov).Le Tsar renversé en mars 1917, la population, et notamment les soldats et les paysans, attendent du gouvernementprovisoire, où voisinent libéraux et socialistes modérés, la paix, et la terre (une réforme agraire).

Le gouvernementprovisoire ne fait rien dans ce sens ; sous la pression des Alliés, il tente en juillet une offensive qui échoue : lesdésertions se multiplient.La formation, partout, de soviets (= conseils) d'ouvriers (dans les usines), de soldats (dans les unités militaires), depaysans, crée une situation de double pouvoir.

Tant que les socialistes modérés, qui soutiennent le gouvernementprovisoire, dominent dans les soviets, les conflits sont limités.

Mais les bolcheviks y deviennent majoritaires courantoctobre. Du communisme de guerre (1917-1921) à la N.E.P.

(1921-1924) La prise du pouvoir le 7 novembre 1917 s'était faite presque sans résistance.

Mais cette révolution, prise sur lemoment pour une péripétie sans lendemain, effraie les puissances européennes lorsqu'elle met en pratique unprogramme d'élimination du capitalisme (nationalisation de l'industrie, du commerce, des banques), et lance un appelpublic à la paix, en se présentant comme l'amorce de la révolution mondiale.

Lénine constitue en 1919 la IlleInternationale, ou « Internationale communiste », dénonçant la trahison des partis socialistes, dont la « IPInternationale » s'est effondrée en 1914, coupables d'avoir appuyé la politique de guerre de leurs gouvernementsrespectifs.En 1919, les classes dirigeantes éliminées se reprennent et après l'armistice de 1918, font appel aux gouvernementsalliés : c'est la guerre civile, assortie d'interventions étrangères (Anglais et Français dans le Sud de la Russie, Japonen Extrême-Orient, etc.).

Elle prend un caractère inexpiable et suscite de part et d'autre le développement de laterreur.

Face à la guerre civile et à la famine, une stricte économie dirigée s'instaure : c'est le « communisme deguerre ».En 1921, grâce à la création de l'« armée rouge», dont Trotski est le principal animateur, la situation intérieure etextérieure est rétablie.

Les puissances occidentales finissent par reconnaître la Russie soviétique.Sauvée, la révolution est exsangue : Lénine admet que pour rétablir l'économie, il faut rendre une place au secteurprivé : celui-ci se voit accorder, dans le commerce et l'industrie, un espace, contrôlé et limité.

Dans l'agriculture, onprône la création de coopératives, mais on laisse se développer les exploitations de paysans riches, employeurs de. »

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