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INSTITUTIONS ET RITUEL DE LA IVe RÉPUBLIQUE

Publié le 07/12/2013

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Facteur inquiétant pour l'avenir, la nouvelle Constitution naît en oct.

1946 dans le scepticisme (1/3 d'abstentions) tandis qu'en juin à Bayeux,

de Gaulle a condamné les futures institutions et s'est déclaré enfaveur

d'un régime présidentiel. Les constituants souhaitent réagir contre

Vichy ; mais la crainte d'un nouveau pouvoir personnel leur fait oublier

les défauts de la IIIe R.

« L'ÉVOLUTION POLITIQUE DE L'HEXAGONE • L'Assemblée ~ationale est l'élément essentiel : réunie en per­ manence, elle détermine son ordre du jour, fait naître et mourir le gouvernement, ...

Malheureusement, la multiplicité de partis pas tou­ jours disciplinés provoque l'absence de majorités solides, d'où une certaine incohérence des décisions de cette assemblée.

Il.

-Partis et hommes politiques 1.

Les partis • Partis d'opposition - PC : a un poids parlementaire important ; jusqu'en 1956, se cantonne dans une violente opposition, notamment sur la question coloniale, alimentée par l'anticommunisme d'une partie de l'opinion.

Ainsi la guerre froide est présente à l'intérieur même du pays.

- RPF : propagande active, mais peu de poids parlementaire et gouvernemental ; de Gaulle refuse à ses partisans toute participation à un cabinet (certains « désobéiront » en 1952).

- Union de Défense des Commerçants et Artisans, présidé par P.

Poujade, anticapitaliste, antiparlementaire, xénophobe, représente les milieux menacés par la modernisation.

Succès éphémère en 1956.

• Partis de gouvernement - SFIO (G.

Mollet) et MRP (G.

Bidault) sont les pivots de la IV'.

En commun : dirigisme économique, réformisme social, espoir dans la construction de l'Europe, immobilisme colonial.

Mais la question scolaire les sépare.

Obligés de gouverner entre les communistes et la droite (RPF, modérés) ils incarnent la 3' force.

- Radicaux et modérés retrouvent du poids après 1951.

Les 1"' (E.

Faure, PMF) privilégient la démocratie politique et non sociale.

Les seconds incarnent le classicisme financier, voire le conservatisme (Pinay, Laniel).

2.

L'opinion Déçue du retour d'hommes politiques de la III' (Ramadier, Herriot, Queuille), lassée par un jeu parlementaire trop complexe, jamais consultée sur les grands problèmes (ex.

pas de référendum sur l'In­ dochine), elle se détache vite d'un régime comprenant peu de person­ nalités populaires (sauf Pinay et PMF), qui sombrera dans l'indifférence en 1958.

Fait plus grave, l'antiparlementarisme renaît.

La IV' R a été une « démocratie sans le peuple ».

~e la réforme constitutionnelle de I9S4 n'a pu enrayer le ret~ aux mœurs de la III" R : instabilité donc faiblesse gouvernementale, toute-puissance d'une assemblée émiettée en multiples tendances.. »

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