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La maternité en Égypte (2)

Publié le 14/09/2014

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Si les Égyptiens des clas­ses moyennes souhai­tent en général n'avoir pas plus de deux en­fants, il existe encore beaucoup de familles nombreuses dans les campagnes et les quar­tiers pauvres des gran­des villes. Quand les conditions sont favo­rables, l'arrivée d'un en­fant est toujours un évé­nement joyeux et très célébré, et la maternité est un moment encore très entouré de prati­ques traditionnelles.

« quartier, qui ont souvent hé­ rité leur savoir de leur propre mère, comme le ra­ conte l'une d'entre elles : « Quand j'ai eu douze ans, ma mère a commencé à m'emmener avec elle.

Au dé­ but je n'ai pas supporté, mais elle a insisté pour que je continue à l'accompagner .

Quand j'ai eu mon premier enfant j'ai commencé à l'ai­ der .

Mais je n'ai pris sa suc ­ cession que bien plus tard .

Une femme doit être mature pour être daya et ses propres enfants suffisamment grands pour qu'elle puisse les laisser à n'importe quelle heure.

» A partir des années 1940, on donna des cours et un certifi ­ cat aux dayas , mais depuis les années 1970 leur activité est déclarée illégale.

Les dayas ignorent les règles d'hygiène, mais en revanche respectent tous les désirs de la parturiente, l' encouragent pendant toute la durée du travail, s'adaptent à sa posi­ tion.

Il y a souv ent beaucoup de monde dans la pièce, ex­ clusivement des femmes, mè­ re et grand-mère en particu- 1 ier.

Certaines dayas ont des gestes rituels : « Je dénoue mes cheveux, mon foulard de tête, je déboutonne mes vê­ tements , ouvre les fermetu­ res éclair , je retire ma mon­ tre ...

pour aider à ouvrir .

On ouvre la porte, on éteint la lumière .

Tout cela facilite l'accouchement .

» Fille ou garçon ? Q uand, enfin , l'enfant pa­ raît, à la joie se mêle une attente an xieuse : est-ce un garçon ou une fille ? Les dayas ont l 'art de ménager le suspense et, si elles fin issen t toujours par déclarer victo­ rieusement un gar çon (les bakchich sont beaucoup plus généreux qu and c'est un hé­ ritier), elles usent souv ent de périphrases pour une fille .

Elles déclarent par exemple : « C'est une naïma », un don de Dieu, et tout le monde comprend.

Lorsque l 'accouchement a lieu à la maison, il est tou­ jours d'usage de jeter le pla­ centa dans le Nil, sans que. »

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