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Les prêtresses dans l'Égypte hellénistique et romaine

Publié le 06/11/2014

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Ain­si, une étiquette de momie bilingue conservée à l'Institut d'égyptologie de l'université Marc-Bloch, à Strasbourg, in­dique que sa propriétaire, une certaine Aurélia Thmé-sios, fille d'Apollos dit Papbel et de Taripis, qui vécut certai­nement au début du III siècle après J.-C., était prêtresse. Néanmoins, ces documents sont généralement beaucoup plus discrets quant aux fonc­tions précises qu'occupaient ces femmes au sein du milieu sacerdotal, au point que cer­tains historiens ont supposé qu'il ne s'agissait là que de distinctions honorifiques, dé­pourvues de véritable conte­nu cultuel. Il semble pourtant que, dans certains cas au moins, ces femmes aient pu accomplir elles-mêmes des actes rituels rattachés à leur fonction et aient perçu les re­venus y afférant.

« Des fonctions à l'égal des hommes L 'étude de différents exem­ ples montrent que les prê ­ tresses assumaient bien sou­ vent des rôles tout à fait simi­ laires à ceux de leurs homolo­ gues masculins et qu'elles étaient rétribuées selon les mêmes modalités, les titres qu'elles portaient étant du reste très semblables.

C'est ainsi qu'un papyrus de la fin du 1•• siècle de l'ère chrétienne mentionne explicitement que Thermouthis, prêtresse, est rétribuée à hauteur de sa part de service liturgique, soit un jour et demi par mois .

En dehors des tâches pure­ ment cultuelles , en particulier l'accomplissement des sacrifi­ ces, les prêtresses pouvaient même décider de travaux de construction du sanctuaire à la tête duquel elles se trou­ vaient.

Comme leurs confrè­ res, elles faisaient générale­ ment partie de la frange pri­ vilégiée de la population au­ tochtone, mais on ne sait pas quelles étaient les modalités de leur admission.

L'analogie avec les prêtres ne s'arrête pas là.

Comme leurs homologues masculins, les femmes pouvaient disposer du droit de constituer des as­ sociations religieuses.

Bien qu'on ne connaisse aucun rè­ glement d'association fémini­ ne, divers documents attes­ tent sans aucun doute possi­ ble que ces dernières exis­ taient bien et fonctionnaient manifestement comme celles des prêtres, autrement dit s'organisaient en phylai et en thiases.

Il faut cependant re­ marquer qu'il n'existe aucune association religieuse à carac­ tère mixte.

Une réalité sociologique bien différente du droit S i, du point de vue juridi ­ que, il ne fait aucun doute que les femmes pouvaient re­ vêtir les mêmes fonctions sa­ cerdotales que les hommes, la réalité du terrain semble offrir une image un peu dif­ férente.

En effet, au regard de la documentation, celles qui occupaient réellement de tels postes dans l'Égypte hel­ lénistique font pratiquement figure d'exceptions .

Ainsi, parmi les trente-cinq person­ nes recensées pour le village. »

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