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La république démocratique du CONGO

Publié le 18/02/2019

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congo

GÉOGRAPHIE - Troisième pays d’Afrique par sa superficie, l’ex-Zaïre s’étend en grande partie sur le bassin du fleuve Congo

 

(4 800 km, 6e cours d’eau du monde par sa longueur et

2e par son débit) et débouche sur l’Atlantique après un étroit couloir de 150 km barré de chutes. Le bassin du

Congo est constitué de collines et de plateaux de moyenne altitude et de plaines alluviales inondables, parsemées de marais et de lacs.À l’est, les hautes terres de l’Afrique orientale (5110 m au mont Ruwenzori) sont fracturées par les grands rifts occupés par les lacs Tanganyika, Kivu et Mobutu qui jalonnent la frontière. La forêt dense occupe la basse cuvette, une partie des reliefs de l’est et de la zone des plateaux. La savane recouvre le reste du pays. Sur les pentes des hautes montagnes de l’est, s’étagent des forêts de bambous,

 

des bruyères arborescentes et des mousses.

 

Le climat est équatorial : plus de 1 500 mm de pluies

tombent en général au cours de l’année. Plus éloigné

 

de l’équateur, le sud connaît

un régime tropical et une saison des pluies assez longue. Les températures ne descendent pas au-dessous de 18°C.

POPULATION -

 

La population est extrêmement com-

posite (plus de 500 groupes différents) mêlant les Loubas du centre et du sud (18%), les Kongos du bas-Zaïre, les Mongos de la cuvette et les Rwandas. Les catholiques sont les plus nombreux (48,4%),suivis des protestants, des fidèles des Églises indépendantes, des adeptes des religions traditionnelles et des musulmans. On parle plus de 250 langues dont le français,

 

la langue officielle. 90% des langues sont d’origine bantou. Le sud-ouest et le nord-est sont les plus densément peuplés. La population urbaine (45%) est assez importante. Kinshasa, la capitale, s’étend sur plus de 40 km et compte environ 5 millions d’habitants. Les autres grandes villes sont Lubumbashi (739000 hab.), Kisangani (373 000 hab.) et Kananga (372 000 hab.).

 

ÉCONOMIE - Du sous-sol très riche, on extrait du cuivre,du pétrole,des diamants,de l’or et du cobalt. Avant la crise de 1997,

 

le Zaïre était le T producteur mondial de cobalt et le 3' producteur mondial de diamant avec 9 millions de carats. Le potentiel hydroélectrique est le 4r du monde (barrage d’inga).

 

L’agriculture (57% de la population active pour 38% du PNB) reste aujourd’hui la première activité du pays. Les principales cultures vivrières sont le manioc, le maïs et l’arachide. Seul le café (18e producteur mondial) est destiné à l’exportation. L’industrie forestière est florissante. En revanche l’industrie se limite aux industries de transformation des ressources minérales et à l’agroalimentaire. En dépit d’un fort potentiel en ressources minérales, l’ex-Zaïre fait partie des pays très pauvres. La corruption généralisée sous la présidence Mobutu y a fortement contribué.

▲ Le fleuve Zaïre sépare Brazzaville, la capitale du Congo, de Kinshasa, capitale de la récente République démocratique du Congo, l’ex-Zaïre.

El

HISTOIRE - Aux xvir et xviir siècles, un premier royaume africain kouba est fondé le long de la rivière Kasaï. Un royaume Luba dans la région du Katanga,se démarque de son voisin.

Les Belges pénètrent dans la région au début du xix** siècle. En 1876, le roi des Belges fonde l’Association internationale africaine qui se transforme ensuite en Association internationale du Congo. Le pays devient autonome sous le nom d’État indépendant du Congo, en 1885, tout en demeurant propriété du roi, puis de la Belgique (1908). À partir des années 1920, une croissance durable s’installe dans le cadre d’un capitalisme colonial, auquel contribuent des firmes américaines,anglaises et sud-africaines.

 

En 1960, après plusieurs mois d’effervescence nationaliste, le Congo belge obtient son indépendance, sous la présidence de Joseph Kasavubu. Patrice Lumumba, réformateur et meneur marxiste et charismatique du Mouvement national congolais, devient Premier ministre. Destitué et arrêté en 1961, il est livré par l’ONU et la Belgique à ses ennemis qui l’assassinent. En juillet, des Casques bleus puis des parachutistes belges interviennent pour arrêter la tentative de sécession katan-gaise, menée par Moïse Tschombé. Le général Mobutu s’empare du pouvoir en 1965 et fonde la République démocratique du Congo, qui devient, le 21 octobre

congo

« 197I, Ia république du Zaïre.

En 1978.4 000 Katangais venus d'Angola assiège nt Kolwezi.

Le massa cre d'Euro­ péens entraîne l'intervention de parachutistes français.

À partir de 1990, après vingt-trois ans de parti unique, Mobutu autorise le multipartisme.

En 1991,une conférence nationale, suspen due à plusieurs reprises, tente sans succès de réformer les structures de l'État.

Le Zaïre plonge alors dans le chaos.

Les forces mili­ taires françaises et belges interviennent pour évacuer tous les ressorli$élnts étrdngers.En 1992,la conférence nationale propose la formation d'un gouvernement d 'u nion nationale et d'un Haut-Conseil de la Répu­ blique (HCR),chargé d'établir une nouvelle constitu· tion.

Mais en 1994, le génocide rwandais provoque l'exode massif de deux millions de réfugiés dans l'est du Zaïre, déstabilisant le fragile équilibre du pays.

En 1996,une rébellion éclate dans la régio n du Kivu submergée par les réfugiés rwandais hutus.

Laurent Désiré Kabila en prend la tête au sein de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo­ Zaïre.

il est aidé par les pouvoirs tutsis rwandais et burundais pour qui les camps hutus représentent une menace.

Le Zimbabwe, t'Afrique du Sud et les États­ Unis, fournissent à Laure nt Désiré Kabila un soutien diplomatique et politique.

À partir d'octobre 1996,plus d'un million de réfugiés rwan dais et burundais sont chassés par des milices tutsis zaïroises et leurs alliées.

Plusieurs milliers de personnes sont portées dispa­ rues.

Laurent Désiré Kabila arrive à prendre totalement le pouvoir en juin 1997 et redonne au Zaïre le nom de république démocratique du Congo.. »

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