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Le retour de la "république impériale" (1980-1990) - USA

Publié le 30/07/2014

Extrait du document

Le temps de la stabilisation ______________________

Dans des domaines-clefs de la révolution conservatrice, Reagan puis Bush optent pour la modération.

a. Poursuite de l'entente et de la politique impériale

. Avec l'U.R.S.S., le désarmement. Après les incertitudes de la succession des vieillards soviétiques entre 1982 et 1985, le nouvel homme fort du Kremlin, M. Gorbatchev, est déterminé à accepter "l'option (double) zéro" proposée par Reagan et longtemps refusée par les Soviétiques ; il a besoin du soutien écono­mique de l'Occident pour soutenir sa perestroïka .

.   La république impériale. Les difficultés rencontrées par R. Reagan entre 1986 et 1987 ont plus gêné un Président âgé et peu au fait des dossiers qu'affaibli la fonction présidentielle elle-même.

La décision de procéder à un raid punitif sur la Libye en avril 1986 (Reagan), d'intervenir au Panama en 1989 (Bush), et enfin de s'opposer par la force à l'annexion du Koweït par l'Irak en 1990 indiquent que le Président garde la haute main sur la conduite de la politique extérieure américaine et la définition des intérêts américains dans le monde.

b. Une ligne économique plus orthodoxe. Équilibrer le budget est une priorité. En 1985, la loi Gramm-Rudman projette de réduire le déficit budgétaire. Il apparaît rapidement que cela ne sera obtenu que grâce à ...

.   ... un dollar moins fort. Dès août 1982, le risque d'une faillite mexicaine posant le problème du coût de l'endettement en $ du Tiers monde, la Fed relâche sa politique monétaire. Après 1985, les taux d'intérêt s'établiront toujours sous la barre des 10 %. Le dollar peut alors atterrir (Conférence du Plaza)...

.   ... et plus d'impôts. R. Reagan avait fait de la baisse des impôts un credo que G. Bush reprend à son compte pour sa campagne électorale. Il est néanmoins obligé fin 1990, de recourir à l'augmentation des impôts indirects.

 

Le problème qui se posait aux États-Unis dès la fin des années 60 (le pays peut-il à la fois entreprendre une politique impériale et mieux répartir la prospérité ou corriger les effets de la crise ?) reste pour l'essentiel, entier.

n"L'économie vaudou"___________________________________

a. La déréglementation. Adepte du désengagement de l'Administration, R. Rea­gan agit sur deux tableaux, avec un succès inégal.

. La protection de l'environnement. Le gouvernement donne priorité à l'exploi­tation des ressources naturelles sur la protection des sites et des espèces. Quelques scandales retentissants atténuent les ardeurs de l'Administration.

. Une déréglementation économique efficace mais contradictoire. D'un côté l'on poursuit la politique engagée sous Carter visant à abolir les réglements enfreignant les lois de la libre-concurrence ; de l'autre l'application des lois anti-trusts est adoucie, les fusions, jugées capitales pour rétablir la productivité, sont encouragées. Cette déréglementation a aussi pour effet de supprimer certains garde-fous, particulièrement dans le secteur financier.

b.              Une politique monétariste contre l'inflation

. Elle est l'oeuvre du président de la Fed (voir chap. 3), le "monétariste" Paul Volcker, qui limite l'émission monétaire.

. Les taux d'intérêt élevés du début des années 80 attirent les capitaux flottants mais découragent les achats et surtout l'investissement productif. R. Reagan pense cependant l'encourager.

c.La relance de l'investissement par la réforme fiscale. Une diminution de l'impôt sur les revenu des individus de l'ordre de 25 % est étalée sur trois ans (5 %, 10 % et 10 %).

. La réforme, dans l'immédiat, favorise les plus gros revenus (la dernière tranche n'est plus imposée qu'à 50 % au lieu de 70 %).

d.              L'amputation des dépenses. Elle épargne la défense nationale, dont le bud­get s'accroît de 7,3 % l'an.

. Elle ménage les vieux programmes issus du New Deal et les plus profitables aux classes moyennes américaines (la Sécurité Sociale).

 

. Elle touche principalement les budgets d'équipement, et l'assistance aux plus défavorisés. Pour la première fois depuis vingt ans, le budget fait état d'un total retournement par rapport au credo de la "Grande Société". Les dépenses civiles connaissent un taux de croissance beaucoup moins rapide que par le passé, mal­gré un Congrès démocrate qui parvient à réduire de moitié les coupes prévues.

POLITIQUE INTÉRIEURE

POLITIQUE EXTÉRIEURE

 

Ronald Reagan (1981-1988)

 

Forte récession. Premier vol de la navet-te Columbia.

Ph. Kaufmann : "L'Étoffe des Héros" (film).

Lancement de la navette Challenger. Réforme de la Sécurité Sociale. Démembrement de l' American Telepho-ne & Telegraph Company.

Réélection triomphale de Reagan. Accords du Plaza sur la baisse du dollar. Plan Baker sur l'endettement du tiers monde ; Loi Gramm-Rudman.

Loi sur la réforme fiscale.

Krach boursier (19 oct.).

Élection de G. Bush devant M. Dukakis.

 

Programme de réarmement.

Ouverture des négociations S.T.A.R.T. Installation des missiles Pershing en R.F.A. Intervention à Grenade.

Retrait des troupes américaines du

Liban. Le Sénat condamne le minage

des ports au Nicaragua.

Sommet Reagan-Gorbatchev ; accords

de Genève.

Projet d'I.D.S.

Bombardement sur la Libye.

Irangate ; incidents avec l'Iran dans le

Golfe Persique.

Sommet de Moscou Gorbatchev-Rea 

gan.

 

George Bush (1989-)

 

Crise des Caisses d'Épargne. Premier maire noir de New-York, premier gou-verneur noir en Virginie.

G. Bush annonce une augmentation des impôts indirects.

 

Entrevue de Malte avec Gorbatchev. Intervention année au Panama contre le général Noriega.

Les États-Unis prennent la tête d'une coalition contre l'Irak. G. Bush lance le thème du "Nouvel Ordre Mondial".

« b.

Une politique monétariste contre l'inflation • Elle est l'œuvre du président de la Fed (voir chap .

3), le "monétariste" Paul Volcker, qui limite l'émission monétaire .

• Les taux d'intérêt élevés du début des années 80 attirent les capitaux flottants mais découragent les achats et surtout l'investissement productif.

R.

Reagan pense cependant lencourager.

c.

La relance de l'investissement par la réforme fiscale.

Une diminution de l'impôt sur les revenu des individus de l'ordre de 25 % est étalée sur trois ans (5 %, 10 %e t10 %) .

• La réforme , dans l' immédiat, favorise les plus gros revenus (la dernière tranche n'est plus imposée qu'à 50 % au lieu de 70 %).

d.

L'amputation des dépenses .

Elle épargne la défense nationale, dont le bud­ get s'accroît de 7 ,3 % lan .

• Elle ménage les vieux programmes issus du New Deal et les plus profitables aux classes moyennes américaines (la Sécurité Sociale) .

• Elle touche principalement les budgets d'équipement , et l'assistance aux plus défavorisés.

Pour la première fois depuis vingt ans, le budget fait état d'un total retournement par rapport au credo de la "Grande Société" .

Les dépenses civiles connaissent un taux de croissance beaucoup moins rapide que par le passé, mal­ gré un Congrès démocrate qui parvient à réduire de moitié les coupes prévues.

- 2.

Une nouvelle distribution du pouvoir a.

L'offensive contre le Big La.bor.

L' Administration entend limiter les pou­ voirs syndicaux, aussi ses rapports seront-ils toujours mauvais avec les syndicats.

Le gouvernement obtient le licenciement des "aiguilleurs du ciel", coupables d'avoir suivi une grève que leur syndicat avait déclenchée et que la loi interdi­ sait.

De même, le National Labor Relations Board (N.L.R.B.) décida que les firmes avaient parfaitement le droit de transférer leur production et leurs emplois vers des usines non-syndiquées, sauf si une clause explicite de la convention col­ lective l'interdisait.

b.

Un "nouveau fédéralisme".

Dénonçant l 'emprise de la bureaucratie fédérale, le Président essaie, en dépit de résultats mitigés, de confier aux États de l'Union des sommes et des pouvoirs plus grands.

c.

Passivité dans la lutte pour les Droits civiques La lutte contre les correctifs (Bussing, quotas) est rapidement engagée par l' Admi­ nistration , mais elle rencontre les réticences du Congrès (Voting Act Rights).

- 3.

Une politique étrangère de fermeté a.

Le leadership des nations industrialisées • Intransigeance économique.

Les États-Unis restent insensibles dans un pre­ mier temps aux appels à la révision de leur politique monétaire, qui menace des économies occidentales déjà frappées par le second renchérissement pétrolier.. »

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