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YOUGOSLAVIE de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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La mort du maréchal-président Josip Broz Tito, le 4 mai 1980, ouvre une période de grande fragilité du pouvoir. En mai 1982, une femme, Milka Planinc, est désignée à la présidence du Conseil exécutif fédéral (gouvernement) pour quatre ans. L'avènement d'une nouvelle génération de dirigeants aux postes clés n’entraîne pas la modification des orientations politiques de Tito et n’apporte pas de solution aux crises qui agitent le pays.

Crise économique et agitation nationaliste

Parmi les préoccupations des dirigeants, de la population et de la presse, figure la démocratisation du régime. L’existence d’un parti unique est contestée par ceux qui veulent accorder plus de pouvoirs aux organisations sociales, garantes d’un certain pluralisme. Les hésitations des gouvernants sont visibles au sujet de l’avenir politique de l’État. Faut-il développer la régionalisation en accordant plus d’autonomie et de pouvoirs aux six républiques et aux deux provinces autonomes qui forment la Fédération, ou au contraire favoriser la «recentralisation» avec le recours éventuel à l’armée qui apparaît de plus en plus comme la seule force capable de maintenir l’unité ?

Le chômage, l’inflation, la dette extérieure croissent dans des proportions inquiétantes et conduisent à l’adoption de plans de stabilisation qui affectent le niveau de vie de la population. De plus, la détérioration de la situation économique accroît les inégalités régionales. Au printemps 1981, au Kosovo (province autonome peuplée en majorité d’Albanais, située dans la République de Serbie), le mécontentement populaire dû à la baisse du niveau de vie dans cette région pauvre alimente le nationalisme et dégénère en émeutes sanglantes.

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« républiques fédérées les tensions sont vives.

Malgré la poursuite des mesures d'austérité économique, l'introduction de la logique de marché, l'appui du FMI et l'octroi de prêts substantiels de pays industrialisés, la situation continue à se dégrader, alimentant la contestation.

Les opposants au régime et, parmi eux, des intellectuels, continuent d'être poursuivis pour leurs critiques ou leurs activités «contre­ révolutionnaires>>, cependant que les dirigeants montrent toujours des divergences quant à la modification des structures politiques.

La désignation en mai 1986 de Branko Mikulic comme Premier ministre fédéral pour quatre ans entraîne un renforcement du pouvoir central et un durcissement à l'égard des oppositions et des critiques au sein même des instances dirigeantes.

En février 1987, le gouvernement présente un projet de modification de la Constitution de 1974 qui vise à renforcer le pouvoir fédéral et à réduire les inégalités économiques afin de briser les contestations nationalistes.

La réforme suscite notamment l'hostilité de la Slovénie, république prospère, et de la Serbie, qui souhaite contrôler plus fermement les deux provinces autonomes du Kosovo et de Voïvodine.

La crise s'amplifie en 1987 et 1988.

Le scandale politico-financier du complexe agro­ alimentaire Agrokomerc affaiblit les dirigeants qui doivent affronter également une vive agitation sociale contre l'austérité économique.

De plus, les Serbes manifestent en masse contre le. »

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