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La BOURGOGNE en littérature

Publié le 18/02/2019

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BOURGOGNE (littér.). Une chanson de geste, Girart de Roussillon (fin du XIIe s.), dont le héros contribue à la construction du couvent de la Madeleine à Vézelay, peut être considérée comme la première œuvre littéraire inspirée par la terre bourguignonne. Au XIIIe s., la Châtelaine de Vergy met en scène les familiers de la cour du duc de Bourgogne, tandis que, deux siècles plus tard, la Passion d'Autun et la Passion de Semur témoignent de la vitalité du théâtre en Bourgogne. Le xve s. voit d'ailleurs se développer une brillante école à la cour ducale de Dijon, au sein de laquelle s'épanouissent poètes, chroniqueurs, traducteurs et érudits : Olivier de La Marche (14261502) ; Georges Chastellain (1405-1475), chroniqueur de la Bourgogne ducale ; Philippe de Commynes, qui brossera dans ses Mémoires les portraits comparés de Louis XI et du Téméraire ; Jean Molinet (1435-1507), poète et continuateur de la Chronique de Chastellain, entre 1474 et 1504; Jean Miélot, secrétaire de Philippe le Bon jusqu'en 1462.

 

À la Renaissance, si les humanistes bourguignons, que domine la personnalité de Pontus de Tyard, appartiennent à la littérature française, une place plus proprement bourguignonne doit être réservée à Étienne Tabourot (1549-1590), auteur des Escraignes dijonnoi-ses, de même qu'au XVIIe s. à Aimé Piron (1640-1727), poète patoisant, auteur de Noëls, et, au début du XVIIIe s., au dominicain Philippe Joly (1664-1734), qui compose aussi des Noëls et traduit l'Énéide en bourguignon. Mais ni l'académie de Dijon (1741) ni la société littéraire fondée en 1752 par Richard de Ruffey ne sauveront le XVIIIe s. bourguignon de la fadeur, à laquelle Théophile Faisset tentera d'échapper en créant en 1821 la Société d'études, qui comptera parmi ses membres Lacordaire et Aloysius Bertrand. La Bourgogne inspire à Lamartine quelques-unes de ses plus belles poésies, avant d'être au cœur de l'œuvre de Lucien Paté (les Mélodies intimes, 1874), de Gaston Roupnel (le Vieux Garain, 1913) et de Marie Noël. Si la Bourgogne de naguère revit dans les travaux de Marcel Bouchard et de l'Association bourguignonne des sociétés savantes (À travers notre folklore et nos dialectes, 1972), la province est aujourd'hui à la pointe du renouveau rural et régionaliste grâce à Henri Vincenot (la Billebaude, 1978).

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