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Commentaire et corpus

Publié le 25/03/2017

Extrait du document

Ce corpus nous présente 3 récits de batailles ayant eu lieu à différentes époques : allant du XIème siècle au XXème siècle. Le texte A La Chanson de Roland date du Xième siècle par un auteur inconnu qui a été traduite en 1979 par Pierre Jonin. Ce texte est une chanson de geste racontant la bataille qui oppose le compte Roland aux Sarasins. Le texte B La Chartreuse de Parme écrit par Stendhal en 1839, conte l'histoire de Fabrice Del Dongo jeune italien qui s'immisce ici parmi les hussards français à la bataille de Waterloo. Il est un très grand naïf et ne connait pas véritablement la guerre et ses horreurs... il la découvre alors lors de ce court extrait. Le dernier extrait Le Chevalier inexistant d'Italo Calvino écrit en 1959, nous raconte l'histoire d'un jeune chevalier Raimbaut qui a rejoint l'armée français de Charlemagne pour se battre contre les Sarrasins. Il participe uniquement à cette bataille pour venger son père. Finalement, comment chaque texte se distingue des autres par son registre ? Après la lecture des 3 textes nous pouvons dire qu'ils n'ont pas le même objectif. En effet, dans ces trois textes racontant une bataille, il ne s'y trouve qu'un seul qui soit épique, la Chanson de Roland : « la bataille est prodigieuse » l.1 ; « le compte Roland se dépense sans compter » l.2 ; « il fait un énorme massacre de Sarrasins » l.22. Il y a le champs lexical de la guerre : « éperonne » l.6; « cuirasse blanche » l.10 ; « champ de bataille » l.20. Il n'en faut pas plus : ici la bataille opposant Roland aux Sarrasins est faite d'éloge. Roland est un véritable héros « Roland l'abat raide mort » l.15. Ce texte est écrit au présent, ce qui permet de nous faire vivre le moment « frappe » l.3 ; « résiste » l.4, ce sont ces verbes d'actions qui font vivre le texte. Cette puissance est en opposition à Fabrice Del Dongo de la Chartreuse de Parme. On découvre un héros qui n'en ai pas véritablement un, on parle d'anti-héros. Ce personnage est peureux « nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment » ; pour lui la guerre était totalement autre chose, là il découvre en un « champ jonché de cadavres » l.15 et est « scandalisé de ce bruit qui faisait mal aux oreilles ». Del Dongo n'est pas le centre ...

« II/ Commentaire : La Chartreuse de Parme de Stendhal réaliste et satirique et pathétique Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle, qui a vécu de 1783 à 1842, a participé aux guerres de la Révolution et de l'Empire comme officier.

En parallèle, il était un grand écrivain français du XVIII° connu pour ses grands romans romantique et réaliste comme Le rouge et le Noir, Lucien Leuwen mais encore La Chartreuse de Parme qui est le sujet traité à présent. La Chartreuse de Parme est un roman publié en 1839, c'est une œuvre qui a valut la célébrité de Stendhal.

Le début du roman commence en 1796 et présente la vie de Fabrice Del Dongo, un jeune noble de Milan en pleine admiration envers Napoléon.

L'extrait que nous allons étudié nous montre ce personnage qui souhaite faire partie de l'armée napoléonienne, il n'est pas enrôlé officiellement mais arrive à trouver un cheval pour se jeter dans la bataille de Waterloo. En réalité cette scène se trouve très éloignée de l'épopée imaginée par Del Dongo qui voit sa rêverie s'évaporer : c'est une représentation réaliste de Stendhal de la guerre qui s'offre au lecteur.

Finalement, en quoi ce récit de bataille s'éloigne-t-il de la tradition épique ? Nous observerons dans un premier temps le tableau que nous offre Stendhal sur la guerre.

Puis dans un second temps, cette image que l'auteur donne de Fabrice au lecteur, une sorte d'anti-héros.

I/ Le tableau de la bataille métonymie Ce court extrait est une représentation très réaliste de la guerre et donc éloigné du tableau épique.

Le point de vue est interne, nous sommes à travers le regard de Del Dongo.

La scène est décrite brusquement et « un frisson d'horreur » l.20 parcours l'échine de Fabrice.

C'est une description brute d'une bataille qui s'offre au lecteur : « cadavres » (l.15 et 19) ; « malheureux blessé » l.29.

Il y a une connotation : « malheureux habits rouges qui vivaient encore », le rouge fait référence au sang et les habits aux corps humains, donc les corps presque morts, sont ensanglantés : ce qui renforce l'effet d'horreur.

Il y a une métonymie utilisée « habits rouge ».

Le champ de bataille n'est pas dis directement, c'est « une grande pièce de terre labourée » l.14 par la guerre, il est « jonché de cadavres » l.15.

Il y a une insistance sur la saleté, mais finalement, c'est comme si la guerre avait fait le ménage : des milliers d'hommes sont tués et l'espace nettoyé.

Le lecteur est quelque peu désorienté en même temps que Del Dongo.

En effet nous voyons à travers le regard du personnage et ce dernier est confus « Fabrice ne comprenait pas » l.18 ; « ne faisait pas assez d'attention » l.27.

Il est perturbé de cet environnement qu'il n'imaginait pas du tout comme cela.

Cette guerre qu'il voit devant lui ne correspond pas aux attentes de Fabrice qui croyait que cela correspondait aux romans de chevalerie.

Il n'est donc pas préparé «se donnait toute la peine du monde pour que son cheval ne mît les pieds sur aucun habits rouges » l.25.

L'auteur vise sur la description de la bataille pour placer un cadre réaliste mais enlève au personnage principal les caractéristique habituelles du héros épique.

On parle alors d'anti-héros.... »

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