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Commentaire La Morgue Albert Camus l'Etranger

Publié le 20/02/2015

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Eva JOCAVEIL 1ère ES Commentaire La Morgue Albert Camus Ce passage est issu de l'Etranger écrit par Albert Camus en 1942, en pleine guerre mondiale. Cette pièce marque également le début du théâtre de l'absurde. L'Etranger est l'une des ?uvres majeures d'Albert Camus, romancier, dramaturge et philosophe du XXème siècle. L'époque est aux interrogations sur le monde, sur sa signification, notamment à cause du traumatisme de la guerre. Comme d'autres auteurs de cette période (Sartre, puis plus tard des dramaturges comme Ionesco ou Beckett), Camus développe une philosophie dont le concept central est l'absurde, c'est à dire le sentiment de l'absence de signification de l'existence. Ce passage nous explique en fait l'entrée de Meursault dans la morgue et son impassibilité face à sa mère qui est décédé, et allongé dans la bière près de lui. En quoi Meursault est impassible face à sa mère ? Tout d'abord nous analyserons La Morgue vu par Meursault, ensuite l'attitude de Meursault face au concierge et enfin nous finirons par analyser l'attitude du concierge. Dans cette partie nous analyserons la Morgue vu par Meursault. Tout d'abord nous observons que Meursault est extrêmement sensible à la lumière : « c'était une salle très claire » (l.1), « la verrière » (l.2) , « vis brillantes » (l.6), « yeux, bleu clair » (l.22),  « belle lumière de fin d'après midi » (l.35). Tous ces exemples nous confirment la forte sensibilité de la lumière pour Meursault qui analyse peu &agra...
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« D'un coté nous avons l'infirmière portant un foulard à couleur vive, ensuite le concierge avec son teint un peu rouge, et pour terminer sa mère qui se trouve dans le cercueil en bois foncé. De plus nous voyons que Meursault fait une description méticuleuse de la pièce grâce au champ lexical de la perception visuelle : « On voyait » (l.5), « regardé » (l.17), « regarder » (l.21), « yeux » (l.21 et l.28), « j'ai regardé » (l.27), « j'ai vu » (l.27), «on ne voyait » (l.29). Le regard de Meursault quant à la description de la pièce est panoramique, vu du plafond, des murs puis du sol.

Il observe la pièce elle est : « meublée de chaises et de chevalets en forme de X » (l.3), les deux chevalets étaient : « au centre et supportaient une bière recouverte de son couvercle ».

C'est assai étrange car ici nous savons très bien il s'agit de la bière de sa mère mais ce n'est pas le sujet principal de son regard, la bière est en fait anonyme car aucune allusion n'est faite à sa mère.

Ce qui est d'autant plus bizarre est que Meursault ne parle à aucun moment de ses sentiments vis à vis de la mort de sa mère. Pour finir, ce qui accentue la bizarrerie de la situation est que l'on apprend à la fin que l'infirmière n'a pas de nez : « elle portait sous les yeux un bandeau qui faisait le tour de la tête.

À la hauteur du nez, le bandeau était plat.

» (l.27 à 29).

Ceci est anormal et selon le concierge, « c'est un chancre qu'elle a » (l.25-26) Nous avons pu analyser la description de la Morgue par Meursault, à présent nous allons nous concentrer sur l'attitude de Meursault face au concierge. Dans cette seconde partie, nous allons traiter l'attitude de Meursault face au concierge.

Premièrement nous constatons le refus de Meursault quand le concierge va lui montrer sa mère.

Il refuse totalement de voir sa mère pour la dernière fois, dans ce cas la il retourne complètement les conventions sociales.

Il est absolument indifférent face à la mort de sa mère, il n'exprime aucun sentiment, aucune émotion, rien de tout cela. C'est donc extrêmement surprenant car naturellement quand un de nos proches décède, ou encore plus notre mère, la personne qui nous a mis au monde, tous le monde est obligé d'éprouvé ou de ressentir quelque chose.

Mais Meursault lui paraît assez impassible face à la situation, n'éprouvant aucun sentiment et ne voulant pas voir sa mère. Ensuite nous notons le mutisme de Meursault qui parle très peu et ne s'exprime pas.

D'ailleurs il refuse par un simple geste sans donné d'explication : « je l'ai arrêté » (l.14) Puis quand le concierge lui demande : « vous ne voulez pas ? » (l.14) sa réponse est monosyllabique « non » (l.15) Il ne se justifie pas. Enfin quand le concierge lui demande « pourquoi ? » (l.18), il répond par « je ne sais pas » (l.19).

Il y a alors un blanc entre les 2 personnes.

Meursault aurait pu réfléchir à une réponse mais il ne le fait pas.Il répond de façon laconique aux questions du concierge et ne cherche en aucun cas analyser ce qu'il ressent. Pour terminer nous remarquons quand même la culpabilité de Meursault : « j'étais gêné parce que je sentais que je n'aurais pas dû dire cela.

» (l.15-16) Ici Meursault a exprimé son premier (et en fait son seul) sentiment du texte. Nous voyons que Meursault à peur d'être jugé par le concierge.

Finalement il ne sera pas jugé car le concierge lui pose une question : « mais sans reproche » (l.18).

Meursault se justifie et souligne le fait que le concierge ne lui fait pas de reproche. Nous venons d'analyser l'attitude de Meursault face au concierge, à présent nous nous concentrerons sur l'attitude du concierge . Dans cette troisième et dernière partie, nous allons analyser l'attitude du concierge.

Tout. »

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