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cosette

Publié le 16/04/2017

Extrait du document

« Cosette dans la nuit » Les misérables intro: Victor Hugo,chef de file du romantisme en France,a connu l'exil après le coup d'état qui débute le second empire. Il s'est illustré dans tous les genres: romans (les misérables,1862), théâtre (Hernani,1830),poésie (les comtemplations,1856) ainsi que l'argumentation (discours sur la misère,1849). Les misérables,paru en 1862,donne la parole aux pauvres et montre la vie des laissés pour compte de la société. Cette extrait est centrée sur le personnage de Cosette, une enfant confiée par sa mère à un couple d'aubergistes qui l'exploitent et la maltraitent. Une de ses plus grandes peur et de devoir aller chercher de l'eau la nuit car la source est dans une forêt. On peut donc se demander comment Victor Hugo met-il en évidence la peur de Cosette. Dans un premier temps, nous étudierons d'abord l'utilisation de la focalisation interne puis dans un second temps, nous analyserons la peur du noir en général. I) Dans cet extrait,nous remarquons que victor hugo utilise une focalisation interne,l'environnement est donc vu par les yeux de Cosette. Les seuls verbes dont Cosette est sujet sont «regardait» a la ligne 2 et «elle ne connaissait pas» a la ligne 3. Ce sont des verbes qui suggèrent sont immobilité faca à une nature en mouvement,en effet,les éléments de la nature sont sujets de verbe d'action tel que «soufflait» a la ligne 9, «s'y dressaient» a la ligne 12, «fourmillaient» a la ligne 14, «se tordaient» a la ligne 15,puis «passaient» a la ligne 17. De plus,la peur la rend incappable de mouvement,on peut relever le champ lexical de la terreur, «oeil égaré» a la ligne 2, «peur» a la ligne 3, &l...

« II) on peut observer une luminosité qui ne paraît pas naturelle : « une épaisse couche de brume » ligne 5, « La brume » ligne 6, « une rougeur horrible » ligne 6, « une plaie lumineuse » (métaphore) ligne 7-8.

Une atmosphère surnaturelle se dessine déjà par la présence d’une brume qui fait perdre ses repères à Cosette.

La forêt paraît vivante et habitée par des créatures maléfiques : « De grands branchages s’y dressaient affreusement » (personnification des branchages) ligne 11-12, « Des buissons chétifs et difformes » ligne 12-13, « Les ronces se tordaient comme des bras armés de griffes cherchant à prendre des proies »(comparaison et personnification) ligne 16-17.

Ce qui donne l’impression d’une forêt vivante.

Donc, la nuit provoque une confusion entre réalité et cauchemar : « Une réalité chimérique » ligne 28, « comme les rêves des fleurs endormies » ligne 32-33, « des êtres inconnus possibles » ligne 40. De plus les caractères oppressant de cette forêt ressemble à une vaste prison : « De tous les côtés, il y avait des étendues lugubres » ligne 19-20.

Ils provoquent chez Cosette un sentiment d’effroi : « et qui lui faisait peur » ligne 3.

La montée de l’angoisse s’exprime aussi par la peur ancestrale, instinctive décrite par Hugo: « dans la nuit…il y a de l’anxiété » ligne 24-25, « Nul ne marche seul dans la nuit dans la forêt sans tremblement » ligne 26.

Cette angoisse prend possession de la personne : « dans son propre cerveau » ligne 31, « comme si l’âme s’amalgamait à l’ombre » ligne 45-46.

Il paraît impossible de résister : « Pas de hardiesse qui ne tressaille et qui ne sente le voisinage de l’angoisse » ligne 43-44.

Les règles valables le jour ne sont plus utilisables dans l'obscurité : emploi de la périphrase “ le contraire du jour ” ligne 22, oxymore “ réalité chimérique ” ligne 28, “ netteté spectrale ” ligne 30 ; le parallélisme “ quand l’oeil voit noir,l’oeil voit trouble ” ligne 23-24 souligne le lien entre l’obscurité et manque de lucidité.

Ce qui devient impossible de reconnaître et d'identifier ce que l’on voit “ L’inconcevable s’ébauche à quelques pas de vous avec une netteté spectrale.

On voit flotter, dans l'espace ou dans son propre cerveau, on ne sait quoi de vagues et d'insaisissable comme les rêves des fleurs endormies .” ligne 29-33. La peur a pour effet de ne plus distinguer le réel de l'imaginaire: “ on voit flotter, dans l'espace ou dans son propre cerveau ” ligne 29-30, “ on a peur et on a envie de regarder derrière soi “,ligne 34-35, « être inconnu possible »,ligne 40.

L’imagination donne naissance à un environnement indistinct, flou : “ chimérique ” ligne 28, “ indistincte ” ligne 29, “ vague et insaisissable “ ligne 32, il y a également une comparaison “ comme les rêves des fleurs endormi ” ligne 32.

L’imagination crée la peur, on peut voir un champ lexical très étendue « cœur serré »,ligne 23, « anxiété » ligne 25, « tremblement » ligne 26 , « on a peur » ligne 34, « tressaille » ligne 44, « angoisse » ligne 44.

Cette peur porté à son paroxysme débauche sur une imagination macabre : « funèbres,sépulcrale » ligne 39 et une perte de l’identité: « comme si l’âme s’amalgamait à l’ombre » ligne 45-46, « pénétration des ténèbres » ligne 45.

Il y a donc une perte de contrôle sur les visions issues de la nuit. On peut en conclure que ce passage des Misérables nous offre une description très imagée d’une forêt hostile.

La diversité des points de vue, et la réflexion de l’auteur sur la peur primitive des hommes face à cette nature dangereuse apportent du réalisme à ce texte.

Cependant, l’écriture de Victor Hugo reste romantique par des hyperboles nombreuses, et de manière générale une insistance appuyée sur la peur, les émotions de Cosette, et l’oppression de la forêt.

Il utilise aussi le registre fantastique en créant un décalage avec la réalité, en transformant cette forêt de monstres divers, qui provoquent l’angoisse de Cosette, comme celle de tout homme.

A travers cette description terrifiante, Hugo fait une métaphore sur la vie de Cosette.

Cernée de toutes parts, la petite ne paraît pas avoir d’issues, et paraît vivre dans un perpétuel cauchemar.

Cette extrait rappelle les contes de fée,ou l'adjuvant se fait souvent connaître au moment où tout semble perdu pour le héro.. »

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