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Le couple Matamore/Clindor dans L'illusion Comique de Corneille

Publié le 13/11/2019

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illusion
Anna Harutyunyan 2M2 Commentaire composé : L’illusion comique (Acte II, scène 2) Le baroque est un mouvement littéraire et artistique, qui a existé pendant la 2ème moitié du XVIème jusqu’à la 1ère moitié du XVIIème siècle. Bien que Corneille a écrit des œuvres tragiques, il a aussi écrit des œuvres baroques telles que L’Illusion Comique (1636). Cette œuvre met en scène la puissance de l’illusion théâtrale. Dans la deuxième scène de l’acte II, apparaissent deux nouveaux personnages : Matamore, un capitaine gascon refusant d’affronter Adraste, et Clindor, le fils de Pridamant. Matamore est un personnage, du théâtre comique espagnol, déjà connu du public et dans cette scène il se présente comme étant un héros mais la confusion des exploits qu’il raconte le tourne au ridicule. Nous pouvons donc nous demander en quoi cette scène est une illusion. Etant un héros tragique ridicule, Matamore est pereux, ce qui donnera un couple (Clindor/Matamore) amusant. Premièrement, nous pouvons voir que Matamore est un héros tragique et ridicule, car il y a une invraisemblance dans ses dires. Matamore incarne le rôle du soldat fanfaron, donc sa personne cherche à s’imposer par ses paroles et son attitude en exagérant son mérite et son courage. En utilisant des termes comme « vertus » (v.319), « juste fureur » (v.332) ou encore «...
illusion

« futur.

Le présent symbolise la peur de Matamore qui fuit alors que le conditionnel montre le côté vantard de ce dernier.

Il parle et montre des qualités, qui sont, en réalité, inexistantes chez lui.

Il veut rester dans une illusion.

Lorsque nous avançons dans les répliques, nous pouvons constater que les répliques de Matamore deviennent de plus en plus courtes.

Ce changement montre qu’il devient de plus en plus conscient de sa.

D e plus les répliques de Matamore, très longue au début de la scène quand il se vantait, deviennent beaucoup plus courtes quand son rival apparaît , montrant ainsi que Matamore a été rappelé à la réalité de sa lâcheté. La longueur des répliques de Matamore est disproportionnée, il ne vit que par ses répliques. C’est un personnage de fiction théâtrale.

On pourrait dire que Matamore raconte les choses qu’il aurait voulu vivre : des exploits guerriers au niveau sentimental.

Matamore vit dans l’illusion de son personnage.

C’est une illusion dans l’illusion théâtrale.

Matamore met en scène un personnage. Tandis que dans le Cid, il n’y a aucune illusion.

C’est ainsi que nous avons pu voir comment Matamore est aussi présenté comme un personnage perreux et qui vit dans une fiction continue.

Ces informations vont nous servir à mieux comprendre la relation qu’entreprenne Clindor et Matamore.

Dans la relation Clindor – Matamore, nous pouvons clairement voir que Clindor domine son maître avec des propros ironiques.

Matamore est le soldat fanfaron alors que Clindor est le attaché à son maître.

L’injonctif est utilisé à 2 reprises :« Revenons » (v.

333) et « Cessez d’être charmant, et faites-vous terrible » (v.

341) : en réalité, Clindor mène le discours de Matamore.

C’est comme si le valet était supérieur à son maître.

Malgré les courtes répliques de Clindor, il domine son maître . La réplique « Où vous retirez-vous ? » au vers 335, oblige Matamore à se justifier devant son valet. Nous voyons aussi que Clindor entre dans le jeu de son maître, il le flatte ironiquement : « Comme votre valeur, votre prudence est rare » (v.346), il se moque subtilement de la vantardise de son maître et le pousse à se justifier à chaque fois.

Mais Matamore, avec sa lâcheté, continue avec ses hyperboles : « Je ne saurais me faire effroyable à demi » (v.

343).

On constate un enchaînement de répliques avec répétition du conditionnel : « Il serait assez vain pour me faire querelle.

Clindor - Ce serait bien courir lui-même à son malheur » (v.

339), ici, Clindor se moque de Matamore en le flattant, ce que rend Matamore encore plus ridicule.

Clindor joue un double rôle avec son maître : un premier rôle de valet soumis à son maître et un valet respectueux et un second rôle de spectateur lorsqu’il lui dit « revenons à l’amour » (v.

333) et « comme votre valeur, votre prudence est rare » (v.346) où il emploie un ton des plus ironiques .

Dans cette scène 2 de l'acte II de L'illusion comique de Corneille, nous avons pu voir que le valet est plus intelligent et réaliste que son maître.

Ce dernier vit dans une illusion et se présente comme une antithèse de ce qu’il est vraiment.

Ses actes et ses paroles se contredisent.

Ainsi, nous pouvons faire une opposition des personnages Matamore et Rodrigue (dans Le Cid ).

Ce dernier (Matamore) est plutôt dans le paraître, tandis que Rodrigue est plutôt dans l’être.. »

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