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DES CARS Guy : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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DES CARS Guy (1911-1993). Bien que parisien, Guy des Cars est le premier écrivain d’une aristocratique lignée originaire du Limousin. Sa première œuvre, une pièce de théâtre : Croisière pour dames seules, fut créée en 1931. A partir de l’Occupation, il interrompit sa carrière de journaliste pour se consacrer à celle de romancier, encouragé par le très vif succès qu’obtint aussitôt son premier roman : l'Officier sans nom (1941).

 

Guy des Cars, c’est d'abord un phénomène d’édition : tirages exceptionnels (près de 500 000 exemplaires pour chaque titre), records de vente (plus de 15 millions de volumes vendus en France); certains de ses livres ont été traduits dans 14 langues.

Ces chiffres ainsi que le rythme de parution de ses ouvrages — proches de la littérature de consommation courante : policiers, périodiques, etc. — sont en étroite corrélation avec une technique romanesque spécifique, fortement stéréotypée, reposant sur des clichés socio

« culturels récurrents, une typification des rôles et des situations.

L'intérêt de la lecture découle en grande par­ tie d'une intrigue habile qui se veut psychologique : mais l'analyse du cœur humain n'est ici, en fait, que l'application de quelques grandes passions (amour, haine, jalousie, révolte) à des situations propres à déclen­ cher des sensations fortes (monstruosité caractérielle, crise de l'adolescence, rivalité masculine, caprice fémi­ nin, etc.).

Statistiquement, les images de l'éternel fémi­ nin et le cliché de la toute-puissance de 1' amour sont prédominants dans les titres mêmes : l'Impure, 1949; la Brute, 1950; le Boulevard des illusions, 1953; la Tricheuse, 1957; les Filles de joie, 1959; Cette étrange tendresse, !960; l'Habitude d'amour, 1967; l'Insolence de sa beauté, 1972, Je t'aimerai éternellement (1985, son cinquantième roman), etc.

Leur fécondité narrative est indéniable : ainsi l'obsession féminine de la nécessité de rester jeune engendre-t-elle toute l'intrigue rocambo­ lesque de la Tricheuse (1957).

oll une mère se substitue à la fille qu'elle doit cacher auprès de son amant, ainsi que son recours permanent à une sorte de Docteur Faust de la chirurgie esthétique.

De même Cette étrange ten­ dresse (1960) repose sur l'éducation sentimentale d'un adolescent écartelé entre un tuteur ambigu à l'intelli­ gence supérieure et la Femme (sans ambiguïté) dont la beauté 1' ensorcelle, Je torture, mais lui permet d'ac­ céder à, 1' âge adulte : première partie : « l'Emprise»; 2 : «l'Evasion»; 3 : «la Blessure».

Ainsi, tout en se soumettant au destin incarné par Olga, le héros, Alain, démontre-t-il la toute-puissance de l'ordre de la nature (ou de la société?) un instant menacé par un être hors du commun, tant sur le plan intellectuel que sur le plan des mœurs (Forval), dont le nom évoque le cynique et intelligent xvm• siècle.

Il est évident que, tout en s'accordant les privilèges de l'écriture moderne (mono­ logues, composition en italique pour certaines scènes «irréelles », passées ou fantasmées), Guy des Cars a essentiellement recours aux procédés narratifs les plus éprouvés : maximes, motivation réaliste, paradigmes antithétiques, etc.

Par exemple : « le Temps ne compte plus quand on attend l'Amour»;. »

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