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Dissertation fiche argumentation

Publié le 11/11/2014

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5 L'argumentation : convaincre, persuader et délibérer 1 es rouages de l'argumentation L séries L ES S A À quoi sert l'argumentation ? ? 1. Vouloir convaincre, persuader ou délibérer n Argumenter, c'est le fait de soutenir, réfuter ou discuter une opinion, une thèse. L'argumentation ? 2. Défendre une thèse à partir d'un thème n L'argumentation sert à défendre une thèse, sur un thème donné, directement ou indirectement. Le thème d'une argumentation est son sujet général, la question posée. La thèse soutenue par l'auteur est l'opinion qu'il défend, à l'aide d'arguments. Par exemple, le thème du Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo est la peine de mort, tandis que la thèse qu'il défend est la nécessité d'abolir la peine de mort, et la dénonciation de sa barbarie. n Dans les essais, les lettres ouvertes ou les articles, les auteurs défendent explicitement un point de vue : ils ont recours à l'argumentation directe. Dans un conte philosophique, une fable, ou même un roman, les auteurs se servent d'un récit pour appuyer leurs idées et l'argumentation est en partie implicite : ils utilisent l'argumentation indirecte. Convaincre, persuader et délibérer sont trois stratégies argumentatives différentes. stratégie argumentative Convaincre Persuader Délibérer 156 But amener une personne à penser profondément la même chose que soi entraîner l'adhésion d'un interlocuteur à une thèse effectuer un choix face à une question problématique, un dilemme Moyen - arguments rationnels : preuves logiques, nombre d'idées limité en vue d'une bonne compréhension - exemples clairs illustrant les arguments : références historiques, littéraires, anecdotes, faits d'actualité... - registre didactique ou polémique composition soignée: plan simple et clair, progressif, emploi de connecteurs logiques, conclusion. sollicitation du lecteur 25 B Savoir identifier les arguments et les exemples Cours C hapitre ? 1. Les arguments n L'argument est une idée qui permet d'appuyer ou de réfuter une thèse. C'est une le locuteur s'adresse à la raison du destinataire bonne combinaison d'arguments qui permet de défendre une thèse. Un argument qui sert à critiquer une thèse est appelé contre-argument. Celui-ci est utilisé dans les réfutations. Il existe plusieurs types d'arguments. Parvenir à les identifier permet d'enrichir l'analyse de la littérature d'idée : Type d'argument Construction Argument logique Argument d'autorité - travail de l'éloquence : figures de rhétorique destinées à émouvoir, à impressionner, apitoyer ou effrayer le lecteur, rythme étudié, effets d'insistance... - prise en compte de la personnalité du destinataire - expression de la sensibilité personnelle de l'auteur - registre pathétique, lyrique, ironique, polémique... le locuteur s'adresse aux sentiments du destinataire, à son imagination - peser le pour et le contre et parvenir à une conclusion - faire des hypothèses, marquer des hésitations, des contradictions, se poser des questions... la raison et les sentiments peuvent être sollicités Il est issu du raisonnement de l'auteur : il se fonde sur la logique du discours. Il s'impose car il s'appuie sur des références connues de tous, qui apparaissent comme des vérités d'évidence. Argument de valeur Il se réfère à un système de valeurs (morales, religieuses, sociales...) bien installées. Argument d'expérience Il se fonde sur le recours à des faits, à des témoignages : il est directement issu d'exemples, il est concret. Argument ad hominem Il est choisi en fonction de la personnalité du destinataire : il est particulièrement adapté à sa sensibilité, à ses goûts, à sa culture, à son vécu. Exemples « Je pense, donc je suis » est un argument logique : c'est le raisonnement très rigoureux de Descartes. Sganarelle, dans le Médecin malgré lui (Molière, 1666) invoque l'autorité d'Aristote pour justifier le fait qu'il garde son chapeau Quand les pères de Molière affirment que le choix d'un mari pour leur fille dépend de leur volonté, ils disent ce que pensent généralement les pères de cette époque. L'Agneau rappelle qu'il n'était pas né à l'époque des faits que le loup lui reproche dans la fable de la Fontaine. Pour disqualifier l'Émile (1762), qui décrit l'éducation idéale, on a reproché à Rousseau d'avoir abandonné ses enfants. Au lieu de contester ses thèses, on le discrédite. 157 L'argumentation n Le type de plan peut être parfois identifié : il en existe trois modèles majeurs : n Les exemples viennent appuyer les arguments en les illustrant. Ils permettent de concrétiser les arguments qui, seuls, restent abstraits : les exemples viennent vérifier une idée. Un bon exemple peut être une référence historique, littéraire, un fait d'actualité, une anecdote, une citation, une expérience... Fonction C ours Exemple illustratif (le plus courant) Cas particulier qui vérifie l'idée générale de l'argument. Les Fables de La Fontaine sont illustratives : le corbeau et le renard montrent de façon imagée qu'il faut être méfiant face aux f latteries. Exemple démonstratif ou argumentatif On se sert du cas particulier pour en induire une idée générale. À la base du raisonnement, ce type d'exemple peut être considéré comme un argument à lui seul. Dans les Essais, Montaigne part souvent de son propre cas pour lui donner une valeur universelle. Il condamne l'éducation collective des collèges à partir de sa propre expérience. C L'analyse d'un texte argumentatif ? 1. Comment repérer la structure de l'argumentation? Les premières questions à se poser face à un texte argumentatif concernent son organisation. Construit logiquement, il présente une « charpente » souvent très visible. La mettre en évidence facilite la compréhension du texte. n Les connecteurs logiques (ou mots de liaison) établissent des liens entre les différents arguments. rapport logique Exemples de connecteurs Addition, succession Et, en outre, de plus, par ailleurs... Cause/conséquence Car, parce que, puisque, de sorte que, si bien que... opposition Toutefois, cependant, quoique, bien que, mais... n Les paragraphes sont souvent révélateurs de la construction du texte. Mais un au- teur peut avoir choisi d'exposer plusieurs arguments dans un seul paragraphe. Il faut savoir s'en méfier. n La progression des arguments est intéressante à analyser: l'auteur peut choisir de commencer par le plus évident, et finir par le plus original ou le plus complexe. Les procédés de persuasion peuvent se faire de plus en plus insistants... 158 - le plan logique confronte ou compare deux points de vues : avantages/ inconvénients, thèse/antithèse et éventuellement synthèse. - le plan analytique tente de résoudre un problème : constat/causes/conséquences ou/et solutions. - le plan thématique accumule une série d'arguments qui appuient la même thèse. Certains textes peuvent toutefois combiner plusieurs types de plans. ? 2. Comment repérer la thèse ou la réfutation d'une thèse? n La thèse est fréquemment résumée dans une phrase clé, qui résume le point de vue de l'auteur, souvent en début ou en fin de texte. Les autres phrases tendent à la démontrer, à l'aide d'arguments et d'exemples. Un texte peut soutenir tour à tour plusieurs thèses. n L'énonciateur peut choisir d'opposer point par point ses arguments à ceux de la thèse adverse. Il s'agit alors d'une réfutation. Le raisonnement par l'absurde feint d'accepter une hypothèse pour en tirer logiquement des conséquences absurdes, qui discréditent l'hypothèse de départ. La concession feint d'admettre dans un premier temps la thèse adverse pour mieux la réfuter par la suite en s'y opposant (cependant, néanmoins...) Cours ? 2. Les exemples Types d'exemples 25 ? 3. Comment distinguer les différents types de raisonnements ? n Le raisonnement par déduction ou déductif tire une conséquence à partir d'une ou plusieurs idées générales, pour dégager une proposition particulière. n Le raisonnement par induction ou inductif part d'une ou plusieurs observations particulières pour aboutir à une conclusion générale. n Le raisonnement par analogie opère par rapprochement et par contagion. On glisse d'un domaine à un autre. n Le syllogisme est une forme particulière de raisonnement déductif. Il consiste à énoncer deux propositions (les prémisses) et à en tirer une conclusion (possible parce qu'un terme commun aux deux prémisses permet de relier les autres termes). Si les prémisses sont acceptées, la conclusion qui en découle doit l'être aussi : « Tous les hommes sont mortels ; or Socrate est un homme ; donc Socrate est mortel ». n Le sophisme est un type de raisonnement volontairement faux ou trompeur, qui aboutit à une conclusion erronée : « Un cheval bon marché est rare ; tout ce qui est rare est cher ; donc un cheval bon marché est cher ». ? 4. Quelles sont les marques de l'énonciation dans un texte argumentatif ? Étudier l'énonciation dans un texte consiste à se poser deux questions : Qui parle ? À qui ? On peut alors effectuer des repérages qui vont faciliter cette analyse. 159 L'argumentation Cours C ours personne (pronoms personnels, adjectifs possessifs...) ou les verbes d'opinion, de sentiments, de locution (je pense, j'aime, j'affirme...). Les modalisations du discours sont aussi révélatrices de la présence du locuteur: peut-être, je crois, vraisemblablement, sûrement...On peut donc mesurer l'implication de l'énonciateur qui s'affirme plus ou moins selon ses intentions, sa personnalité... L'absence de marques de la première personne peut révéler une volonté de neutralité. n La présence du destinataire se lit dans les marques de la deuxième personne (pronoms personnels, adjectifs possessifs...), les questions rhétoriques, les apostrophes. L'usage de l'impératif montre une volonté d'agir directement sur le lecteur. Plus le destinataire est explicitement présent dans un texte, plus l'intention de persuasion est manifeste. ? 5. Quels sont les registres de l'argumentation ? Les registres dépendent de l'effet que les textes veulent produire sur les lecteurs. registre polémique (du grec polemos, « guerre ») pathétique (du grec pathein : « souffrir ») lyrique Effet voulu Controverser vivement ou agressivement la thèse adverse susciter une émotion poétique, communiquer des sentiments personnels. - Le champ lexical des sentiments - Présence des marques de la première personne. - Recours aux images (métaphores, comparaisons), appel à l'imagination. laudatif 160 - La dévalorisation des opinions de l'autre, par un lexique péjoratif, le recours à la troisième personne (l'indéfini « on », le pluriel « ils ») . -Les exclamations, les exagérations, les apostrophes, qui permettent une agressivité verbale. -L'ironie : dire le contraire de ce que l'on pense ou feindre d'approuver les idées d'autrui pour mieux mettre en évidence leur inanité. On peut aller jusqu'à la moquerie et la satire. - Le champ lexical de la douleur, de la souffrance. - Choix d'un point de vue subjectif (recours au « je »), et interpellation du destinataire (apostrophes). Exclamations. - Figures d'insistance (répétitions, anaphores, hyperboles) comique Faire l'éloge de quelqu'un ou d'une thèse. ? 1. Qu'est-ce que la rhétorique ? n C'est la technique qui consiste à bien parler. Étymologiquement, le terme rhétorique renvoie à l'art de l'orateur quand il intervient dans le cadre de la cité (sur l'agora en Grèce, sur le forum ou à la Curie à Rome). À ses origines, la rhétorique est donc liée à la vie publique dans l'Antiquité. n L'enseignement de la rhétorique a traditionnellement été décomposé en plusieurs parties : Les cinq étapes de la rhétorique (désignées par des termes latins) inventio Procédés privilégiés - Émouvoir fortement, provoquer la pitié, attendrir, impressionner. - Procédé de persuasion. Amuser, susciter ainsi l'intérêt d'un destinataire mieux disposé à comprendre une thèse D La rhétorique - Recours aux jeux de mots, à l'art du double sens, du sous-entendu. - Développement d'une connivence avec le lecteur, anecdotes, familiarités. - Usage de caricatures, pastiches, parodies - Volonté de surprendre : ruptures - Lexique mélioratif, hyperboles. - Phrases amples (périodes), répétitions, exclamations, énumérations, procédés d'insistance. dispositio objectifs la recherche des idées, des arguments Cours n La présence de l'énonciateur se manifeste à travers les marques de la première 25 l'organisation des éléments dans l'ordre le plus efficace, comprenant quatre parties : - l'exorde : destiné à capter l'attention - la narration : qui agit pour et contre - la récapitulation : qui reprend les éléments principaux - la péroraison : qui fait appel à l'émotion et prend un caractère pathétique memoria le choix des formes les plus appropriées parmi les procédés, le travail du style les moyens pour favoriser la mémorisation du discours prononciatio l'usage le plus efficace de la voix, des gestes, du corps. elocutio n Traditionnellement, la rhétorique classait les discours selon leur visée, et en distin- guait ainsi trois grands types : Shéma dimension approximative :  10 cm x 5,5 cm 161 didactique Délivrer un enseignement, donner une leçon, qui restera dans les mémoires - Syntaxe simple, absence de ponctuation affective, structure claire et apparente. - Souci de vulgarisation : exemples concrets qui illustrent le discours abstrait. - Point de vue apparemment objectif, volonté de neutralité. L'argumentation ? 2. Quelles sont les origines de la rhétorique ? 25 2 es genres argumentatifs L n OEuvres fondatrices de l'Antiquité grecque : IV siècle av. JC e C ours IVe siècle av. J.-C. Auteurs Titres Contenu Platon Gorgias Phèdre Analyse les objets, les instruments et les buts de la rhétorique Rhétorique Traité à l'usage des étudiants, où il affirme notamment que «la rhétorique est la faculté de considérer, pour chaque question, ce qui peut être propre à persuader ». Aristote n Deux conceptions de la rhétorique s'affrontent pendant l'Antiquité : Shéma dimension approximative :  10 cm x 3,5 cm A Le genre de l'essai ? 1. Qu'est-ce qu'un essai ? n Le terme, issu du latin, désigne au Moyen Âge une tentative, une preuve. Son usage au XVIe siècle (tester un goût, les effets d'un aliment) introduit la notion d'expérimentation. Au XVIe siècle, sous l'influence de Montaigne, il prend une acception littéraire : un essai est alors un ouvrage en prose qui traite d'un sujet, sans viser à l'exhaustivité. n Les essais sont des oeuvres en prose, à visée argumentative, et ne relevant pas de la fiction. Leurs sujets sont de toute nature. L'essai restitue la pensée d'un individu (c'est donc une oeuvre subjective), à un moment donné, sur un thème quelconque. C'est un genre qui admet une grande souplesse dans sa forme : la définition en reste assez large pour recouvrir des oeuvres très diverses. Cours Époque ? 2. Les Essais de Montaigne, une oeuvre de référence n C'est à Michel de Montaigne (1533-1592) que nous devons le sens littéraire du mot. Les Essais constituent un ouvrage unique en son genre et présentent un aspect autobiographique : Montaigne y parle de lui, de sa vie (cf. sujet type bac p. XX). Les Essais proposent au lecteur plusieurs états de la pensée de l'écrivain sur des sujets divers, classés par chapitres. Montaigne n'a jamais cessé de modifier son oeuvre en procédant à des ajouts : il existe ainsi trois éditions augmentées et complétées des Essais, en 1580, 1588 et 1590. n Montaigne, très érudit, se nourrit des auteurs qui l'ont précédé (avec une préférence pour ceux de l'Antiquité) et confronte ses idées, ses opinions aux leurs. En quelque sorte, il essaie sa pensée en la frottant à celle des autres et invite le lecteur à faire de même avec la sienne. Il fait l'essai de son jugement mais témoigne des essais de sa vie, c'est-à-dire de ses expériences personnelles. Il aborde des sujets universels et existentiels (relation de l'homme à la mort), des questions liées à l'actualité de son époque (conquête du Nouveau Monde). n C'est une oeuvre originale, difficile à classer et qui témoigne d'une expérience unique dans la littérature. Montaigne apparaît, à travers les Essais, comme une figure emblématique de l'intellectuel humaniste (voir p. XX) et, plus largement, de l'intellectuel, dans la mesure où il refuse toute pensée figée. ? 3. Les caractéristiques de l'essai n La première caractéristique de l'essai, c'est qu'il exprime un avis subjectif ; l'essai est donc le plus souvent rédigé à la première personne. L'individu qui donne son opinion se présente comme un amateur, il n'est pas forcément un spécialiste des questions qu'il 162 163 L'argumentation objectifs C ours L'essai analytique L'essai démonstratif : le traité L'essai polémique : le pamphlet ? Exemples Démarche proche du constat, qui donne au lecteur des éléments pour mieux comprendre tel ou tel phénomène de société, qu'il explique et clarifie Dans son Histoire des origines de la France contemporaine (1875-1893), Hippolyte Taine étudie les causes de la révolution française. Démarche rigoureuse, qui aborde de façon systématique un sujet unique et délimité. Le Deuxième sexe (1949) de Simone de Beauvoir est consacré à l'étude des formes d'assujettissement dont les femmes ont été et sont encore victimes à l'époque de l'écriture de l'ouvrage. Démarche volontairement provocatrice, qui exprime une indignation devant un fait ou un phénomène de société Dans La défaite de la pensée (1987), Alain Finkielkraut conteste la tendance moderne à galvauder ...

« Co u rs 158 C o u rs L’argumentation 25 159 ➜ 2.

Les exemples n Les exemples viennent appuyer les arguments en les illustrant.

Ils permettent de concrétiser les arguments qui, seuls, restent abstraits : les exemples viennent vérifier une idée.

Un bon exemple peut être une référence historique, littéraire, un fait d’actualité, une anecdote, une citation, une expérience… Types d’exemples Fonction Exemple illustratif (le plus courant) Cas particulier qui vérifie l’idée générale de l’argument. Les Fables de La Fontaine sont illustratives : le corbeau et le renard montrent de façon imagée qu’il faut être méfiant face aux flatteries.

Exemple démonstratif ou argumentatif On se sert du cas particulier pour en induire une idée générale.

À la base du raisonnement, ce type d’exemple peut être considéré comme un argument à lui seul. Dans les Essais , Montaigne part souvent de son propre cas pour lui donner une valeur universelle.

Il condamne l’éducation collective des collèges à partir de sa propre expérience.

C L’analyse d’un texte argumentatif ➜ 1.

Comment repérer la structure de l’argumentation? Les premières questions à se poser face à un texte argumentatif concernent son or - ganisation.

Construit logiquement, il présente une « charpente » souvent très visible.

La mettre en évidence facilite la compréhension du texte.

n Les connecteurs logiques (ou mots de liaison) établissent des liens entre les dif - férents arguments. rapport logique Exemples de connecteurs Addition, succession Et, en outre, de plus, par ailleurs… Cause/conséquence Car, parce que, puisque, de sorte que, si bien que… opposition Toutefois, cependant, quoique, bien que, mais… n Les paragraphes sont souvent révélateurs de la construction du texte.

Mais un au - teur peut avoir choisi d’exposer plusieurs arguments dans un seul paragraphe.

Il faut savoir s’en méfier. n La progression des arguments est intéressante à analyser: l’auteur peut choisir de commencer par le plus évident, et finir par le plus original ou le plus complexe.

Les procédés de persuasion peuvent se faire de plus en plus insistants… n Le type de plan peut être parfois identifié : il en existe trois modèles majeurs : - le plan logique confronte ou compare deux points de vues : avantages/ inconvénients, thèse/antithèse et éventuellement synthèse. - le plan analytique tente de résoudre un problème : constat/causes/conséquences ou/et solutions. - le plan thématique accumule une série d’arguments qui appuient la même thèse. Certains textes peuvent toutefois combiner plusieurs types de plans. ➜ 2.

Comment repérer la thèse ou la réfutation d’une thèse? n La thèse est fréquemment résumée dans une phrase clé, qui résume le point de vue de l’auteur, souvent en début ou en fin de texte.

Les autres phrases tendent à la démontrer, à l’aide d’arguments et d’exemples.

Un texte peut soutenir tour à tour plusieurs thèses. n L’énonciateur peut choisir d’opposer point par point ses arguments à ceux de la thèse adverse.

Il s’agit alors d’une réfutation. Le raisonnement par l’absurde feint d’accepter une hypothèse pour en tirer logiquement des conséquences absurdes, qui discréditent l’hypothèse de départ.

La concession feint d’admettre dans un premier temps la thèse adverse pour mieux la réfuter par la suite en s’y opposant (cependant, néanmoins…) ➜ 3.

Comment distinguer les différents types de raisonnements ? n Le raisonnement par déduction ou déductif tire une conséquence à partir d’une ou plusieurs idées générales, pour dégager une proposition particulière.

n Le raisonnement par induction ou inductif part d’une ou plusieurs observations particulières pour aboutir à une conclusion générale. n Le raisonnement par analogie opère par rapprochement et par contagion.

On glisse d’un domaine à un autre. n Le syllogisme est une forme particulière de raisonnement déductif.

Il consiste à énoncer deux propositions (les prémisses) et à en tirer une conclusion (possible parce qu’un terme commun aux deux prémisses permet de relier les autres termes).

Si les prémisses sont acceptées, la conclusion qui en découle doit l’être aussi : « Tous les hommes sont mortels ; or Socrate est un homme ; donc Socrate est mortel ». n Le sophisme est un type de raisonnement volontairement faux ou trompeur, qui aboutit à une conclusion erronée : « Un cheval bon marché est rare ; tout ce qui est rare est cher ; donc un cheval bon marché est cher ». ➜ 4.

Quelles sont les marques de l’énonciation dans un texte argumentatif ? Étudier l’énonciation dans un texte consiste à se poser deux questions : Qui parle ? À qui ? On peut alors effectuer des repérages qui vont faciliter cette analyse.. »

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