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Dissertation intérêt du roman

Publié le 04/06/2014

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Dissertation Dans la préface de son roman Pierre et Jean, Maupassant distingue deux types de romanciers : certains confrontent leurs personnages à de multiples péripéties et « transforment la vérité [...] pour en tirer une aventure exceptionnelle » et d'autres « prétendent nous donner une image exacte de la vie », évitant « tout enchaînement d'événements qui paraîtrait exceptionnel ». Mais qu'est-ce qui intéresse le lecteur dans un roman ? Un roman réaliste porte-t-il plus d'intérêt qu'un roman fantastique ? Certes, peindre des personnages ordinaires, dans un décor du quotidien présente bien un intérêt pour le lecteur. Cependant, le monde de l'irréel et du merveilleux le fascine et le transporte. Finalement, faut-il nécessairement choisir entre ces deux extrêmes ? L'intérêt d'un roman ne résiderait-il pas d'abord dans le message, l'émotion qu'il transporte ? « Un roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin » dit Stendal. Ainsi, le roman refléterait le cours de la vie. Mais quel peut bien être l'intérêt d'une histoire sans péripéties folles, une histoire qui pourrait être la notre ou celle de notre voisin? Dans Madame Bovary, Flaubert établit d'interminables descriptions de la campagne, ou encore des états d'âmes de son héroïne Emma Bovary. Et pourtant cette oeuvre nous prend, les états d'âmes d'Emma deviennent les notre, la maison de campagne du couple « Charbovary » devient la notre... Nous pénétrons dans l'univers de personnages des plus banals, tout simplement du fait de la vraisemblance de ces derniers, et de l'illusion de vrai que cela provoque. Ce sont des personnages que l'on peut voir tous les jours, ou qui se reflètent en nous et créent ainsi « l'effet-miroir ». Le lecteur peut alors se rapprocher et s'identifier au ...

« se sentir moins seul. Dans  L'accro du shopping , de Sophie Kinsella, nous   suivons  les   mésaventures   de   Betty,   qui   ne   parvient   à  mettre   un   terme   à   son   incontr ôlable   addiction   au   shopping.

  Les  personnes   concern ées   par   ce   «   probl ème   »   (qui   sont   beaucoup   plus   nombreuses   qu'on   peut   le   penser)   partagent   alors   les   d éboires   de   Betty   qui   leur   sont   famili ères.

  Enfin,   sans   se   contenter   d'un   rapprochement   entre   le   personnage   et   le   lecteur, la vraisemblance de l'histoire peut  également permettre au lecteur   de   se   concentrer   sur   la   psychologie   du   personnage.

  Dans   Bel   ami ,   Maupassant nous d évoile la personnalit é du h éros d ès l'incipit. Ainsi, nous   d écouvrons   George   Duroy,   homme   à  l'esprit   calculateur,   et   faisant   extr êmement   attention   à  son   apparence   «   il   cambra   sa   taille,   frisa   sa   moustache   d'un   geste   militaire   ».

  On   assistera   par   la   suite   à  sa   mont ée   sociale,   qui   confirmera   les   premi ères   impressions.

  Ainsi,   plus   qu'aux   p érip éties, c'est  à l'univers mental que l'on s'attache et dont l'analyse porte   un int érêt particulier. Si l'effet du r éalisme permet au lecteur de s'identifier aux personnages et   de   comprendre   leur   psychologie,   le   merveilleux   pr ésente   lui   aussi   des   int érêts.  Tout  d'abord,  par  son  origine,  l'univers  romanesque   est  souvent   merveilleux.

  En   effet,   c'est   d ès   l'Antiquit é  que   les   épop ées   font   surface,   telles   l'Illiade   et   l'Odyss ée   d'Hom ère, o ù l'on fait face  à des personnages   et   événement   extraordinaires.

  Mais   nous   n'avons   pas   la   n écessit é  de   remonter   aussi   loin   pour   rencontrer   du   merveilleux   dans   un   roman.

  En   effet,   des   romans   plus   modernes,   comme   Harry   Potter ,   de   JK   Rowling   (l'univers   de   la   sorcellerie)   ou   encore   Le   Seigneur   des   anneaux ,   de   Tolkien   (la   qu ête   d'un   anneau   qui   rend   invisible)   comportent   également   des  éléments  magiques,   fabuleux,   surnaturels.

  Cet   univers,   autre   que   le   notre, transporte le lecteur et le fait r êver. De plus, le caract ère merveilleux   de   la   description   d'une   sc ène,   d'un   lieu   ou   encore   d'un   personnage   autorise   le   lecteur   à  imaginer,   par   sa   propre   interpr étation,   cet   aspect   physique.

  Pour   illustrer   cette   th èse,   nous   pouvons   remarquer   le   fait   que   certains   personnages   romanesques   se   singularisent   par   leur   aspect   physique.

  Ainsi,   dans   Gargantua ,   de   Rabelais,   nous   d écouvrons   un   univers de g éants, et le h éros  éponyme, lui­m ême g éant, renferme en lui   un   monde   tout   à  fait   comparable   à  notre   univers,   en   se   r éférant   à  des   parties   du   corps   humain.

  Nous   sommes   alors   libres   d'interpr éter   ces   descriptions, et de d évelopper ainsi notre imagination. Enfin, le fantastique   peut   de   fa çon   subtile,   peut   servir   de   mod èle   ou   d'antimod èle.

  Nous   retrouvons  ce   cas  dans  les  utopies  et  les  contre­utopies.  Dans   Candide ,   de  Voltaire,  le   h éros  qui   a  vu  plus  d'horreurs qu'il   n'est  possible  (guerre,  . »

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