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dom juan chapitre 1 analyse lttéraire

Publié le 12/10/2014

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Dom Juan, Molière, I, 2 Lecture analytique : tirade Don Juan Introduction Don juan présenté de façon indirecte et négative au début de la pièce par Sganarelle (« le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable ») Tirade de Don Juan qui présente le personnage principal et le sujet de la pièce : l'infidélité amoureuse, le libertinage de Don Juan Texte argumentatif qui légitime l'infidélité, qui la théorise, pour justifier le comportement de Don Juan, en faisant appel à des valeurs supérieurs (Va et vient continu entre théorie générale qui légitime l'inconstance et le cas particulier de Don Juan, illustration de cette théorie, à l'extrême : génie de l'inconstance) Problématique : en quoi le discours de Don Juan est-il convaincant ? Donne-t-il une image positive du personnage ? Discours séduisant débouche-t-il sur la vérité de l'idée développée ? Plan : les étapes de l'argumentation de Don Juan Réfutation de la fidélité Introduction rhétorique Dévalorisation de la fidélité Conclusion généralisante : dévalorisation des « fidèles » Défense et théorisation de l'inconstance  Un devoir juste, un hommage aux femmes  Une célébration de la beauté Une tentation irrésistible Théorie et description de la conquête amoureuse Des charmes inexplicables et nombreux Le plaisir du combat... mais une victoire sans intérêt Le cas Don Juan : mégalomanie de la conquête amoureuse. 1. Réfutation de la fidélité : « Quoi, tu veux qu'on se qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non, la constance n'est bonne que pour les ridicules » a. Introduction rhétorique : « Quoi ! Tu veux » : exclamation indignée, interpellation virulente de l'adversaire, Sganarelle/spectateur ;. « tu veux » : présente ce qui suit comme les arguments adverses : il peut les caricaturer et les dévaloriser et donc dévaloriser son adversaire. Ton véhément qui se prolonge jusqu'au point d'exclamation. question rhétorique : fausse question pour signaler l'absence de réponse ; question posée de telle sorte qu'il n'y en ait pas. « on » : valeur généralisante du pronom indéfini b. Présentation dévalorisante de la fidélité « se lier » : début de la présentation de la thèse réfutée, la fidélité : une prison, une entrave, une contrainte « renonce », « plus d'yeux &ra...
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« 1.

Réfutation de la fidélité : « Quoi, tu veux qu’on se qu’ on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend , qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non , la constance n’est bonne que pour les ridicules » a.

Introduction rhétorique : 1.

« Quoi ! Tu veux » : exclamation indignée, interpellation virulente de l’adversaire , Sganarelle/spectateur ;.

2.

« tu veux » : présente ce qui suit comme les arguments adverses : il peut les caricaturer et les dévaloriser et donc dévaloriser son adversaire .

Ton véhément qui se prolonge jusqu’au point d’exclamation. 3.

question rhétorique : fausse question pour signaler l’absence de réponse ; question posée de telle sorte qu’il n’y en ait pas. 4.

« on » : valeur généralisante du pronom indéfini b.

Présentation dévalorisante de la fidélité 5.

« se lier » : début de la présentation de la thèse réfutée, la fidélité : une prison , une entrave, une contrainte 6.

« renonce », « plus d’yeux », « personne » : dévalorisation forte fondée sur l’exagération ; termes définitifs qui porte la négation absolue , la fermeture au monde. 7.

« La belle chose » : ironie (pour dénoncer celui qui oserait répondre « oui » à ce qui précède.) 8.

métaphore hyperbolique : « s’ensevelir pour toujours», « mort » : la fidélité est une mort psychique .

(Métaphore d’autant plus marquante qu’elle débouche sur un contraste fort, une opposition entre « mort » et « jeunesse ».) 9.

présentation dévalorisante de l’attitude de celui qui est fidèle : « se piquer », « faux honneur » ( hypocrisie , une apparence trompeuse pour se valoriser) ; c.

Conclusion généralisante : attaque des adversaires 10.

« Non, non » : il apporte la réponse, de façon insistante (répétition) à ses questions , La répétition marque aussi l ’évidence , l’assurance d’une position face à des adversaires discrédités. 11.

Idée sous forme d’une maxime à valeur universelle (12 syllabes) : « La constance n’est bonne que pour des ridicules ». 12.

« constance » connoté négativement (monotonie, répétition) plus facile à connoter que le terme « fidèle » auquel se rattache de nombreuses valeurs.

13.

Les partisans de la fidélité sont explicitement attaqués (« ridicules »), de façon frontale, dans leur personne, maintenant que leur point de vue a été habilement dévalorisée.. »

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