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LA 1: l'education sentimentale, rencontre

Publié le 30/01/2019

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? Introduction : C?est en 1869, que Gustave Flaubert, le chef de file du réalisme, publie l?Education Sentimentale. Ce roman, retrace le parcours initiatique à Paris de Frédéric Moreau, un jeune homme qui verra la réalité couverte par un voile romantique qui sublimera sa vision. Il échouera ainsi dans toutes ses entreprises amoureuses, politiques et professionnelles. Le roman et l?extrait que je vais analyser est probablement inspiré des amours de l?auteur, et notamment de la passion de Flaubert pour Elisa Schlesinger. Ce passage, est extrait du chapitre 1 de la première partie et relate la rencontre entre Madame Arnoux et Frédéric Moreau, sur un bateau qui va à Nogent. En quoi cette scène annonce-t-elle une histoire d?amour impossible ? Comment le regard de Frédéric structure-t-il cette scène ? En quoi cette scène de rencontre est-elle un coup de foudre ? Quelle vision de madame Arnoux est présentée dans ce passage ? Quel regard Flaubert porte-t-il sur son héros ? I) Une scène perçue par le regard et la conscience de Frédéric II) Madame Arnoux, une femme idéalisée et inatteignable III) La vision ironique de Flaubert I) Un coup de foudre unilatéral A) Une scène perçue à travers le regard du héros Scène structurée par le regard du personnage : champ lexical de la vision « apparition » (l.1), « distingua » (l.2), « yeux » x2 (l. 3 et 27), « regarda » (l.4) « observer » (l.11), « avait vu » (l.12), « considérait » (l. 13) De nombreux détails viennent appuyer le regard attentif que le personnage porte sur la scène qui se déroule : détails de couleurs : « rubans roses » (l.5) ; « bandeaux noirs » l.5-6), « tachetée de petits pois » (l.7) ; détails de formes : « large chapeau » (l.5), « grands sourcils » (l.6), « ovale de sa figure » (l.7) ; détails de textures : « paille » (l. 5), « mousseline » (l. 7) Cependant : regard de Frédéric est limité car Frédéric est ébloui : « dans l?éblouissement que lui envoyèrent ses yeux » (l.2-3) et son champ de vision est réduit à celle de madame Arnoux : « il ne distingua personne » (l.2) ? détachement du monde réel. B) Une scène perçue à...

«  En plus d’avoir accès à ce que voit Frédéric, nous avons accès à ce qu’il pense : focalisation interne  ce point de vue est mis d’emblée mis en évidence : « ce fût comme une apparition » (l.1) et des verbes de perception dont Frédéric est le sujet : « il la regarda » (l.4), « jamais il n’avait vu » (l.12).

 Discours indirect libre « quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé » (l.14), « elle avait ramené des îles cette négresse avec elle ? » (l.21)  Focalisation prend la forme d’un monologue intérieur  Plongé dans l’intériorité du personnage  Vocabulaire de l’affectivité qui souligne les émotions de Frédéric « palpitaient » (l.5), « splendeur » (l.12).

 Cette scène, au travers de la focalisation interne, permet au lecteur de se plonger dans la tête de Frédéric et d’observer la scène à travers des yeux.

Ce choix de focalisation permet à Flaubert de d’ores et déjà, annoncer le caractère unilatéral de cette rencontre.

En effet, il est important de préciser que madame Arnoux est une inconnue et qu’elle ne semble pas avoir remarqué le jeune romantique.

C’est une scène transformée par le regard de Frédéric, dont le voile romantique transfigure la réalité.

C’est ce que nous allons à présent voir.

II) Une scène de rencontre sublimée et qui transfigure la réalité A ) L e c o u p d e fo u d r e Il est évident que cette rencontre est un véritable coup de foudre, au sens le plus fort du terme.

Madame Arnoux apparaît ici comme une véritable divinité arrivée sur terre : « apparition » (l.1)  Champ lexical de la lumière : « éblouissement » (l.2), « cette finesse des doigts que la lumière traversait » (l.12), « splendeur » (l.11) « claire » (l.7) : comme une sorte d’aura lumineux autour de madame Arnoux.  L’expression : « l’éblouissement que lui envoyèrent ses yeux » confère un caractère magique à la scène.

Comme si madame Arnoux avait jeté un sort à Frédéric, qui l’avait fait tomber amoureux.

 Utilisation d’hyperboles quand il traite des objets associés à madame Arnoux : « Jamais il n’avait vu » (l.12), « cette splendeur » (l.12) « une chose extraordinaire » (l.13) B ) L e p o r t ra i t d e M a d a m e A r n o u x / u n e re p ré s e n ta ti o n d e l a V i e rg e  Ici, Frédéric est l’observateur et madame Arnoux, celle observée  Frédéric est en mouvement « il passait » (l.3), « il fléchit » (l.3), « quand il se fut mis plus loin » (l.4), « il fit plusieurs tours » (l.10).

 Madame Arnoux est statique, figée comme un modèle : une statue : « elle était assise » (l.2), « elle gardait la même attitude » (l.10)  La description suit le regard de Frédéric, il contemple d’abord sa tête « chapeau » (l.5) et son visage : « sourcils » (l.6), « figure » (l.7), « son nez droit » (l.8), « son. »

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