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» L'esprit du roman est l'esprit de complexité. Chaque roman dit au lecteur : les choses sont plus compliquées que tu ne le penses. Vous commenterez et au besoin discuterez ces lignes de Milan Kundera (L'Art du roman, 1986).

Publié le 10/02/2015

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esprit

·    Le but avoué de la plupart des romanciers est de faire entrer le monde dans leurs créations. «Le roman est toute l'histoire privée des nations « (Balzac).

·    C'est la complexité de l'univers romanesque qui per­met d'impliquer le lecteur dans l'oeuvre, l'enserrant dans son réseau et l'amenant de révélation en révéla­tion vers quelque chose qui ressemble à la vérité. C'est cette même complexité qui suscite le désir d'explorer la totalité de l'oeuvre d'un auteur. Exemple : qui se sera laissé prendre par un des volumes d'A la recherche du temps perdu de Marcel Proust, ne peut que lire l'oeuvre en entier.

·    La complexité déjoue le jeu des apparences, seule elle permet d'atteindre l'essence même des choses et de leur faire dire tout ce qu'elles ont à révéler. Exemple : l'hal­lucinante description de la casquette de Charles, au début de Madame Bovary de Flaubert, qui nous révèle

esprit

« Les genres littéraires / 89 CORRIGÉ SEMI-RÉDIGÉ Introduction Ce qui caractérise un certain type de roman moderne, c'est que son écriture s'accompagne le plus souvent d'une réflexion critique qui en éclaire la conception.

Ainsi, Milan Kundera, en marge d'une production romanesque importante, publie-t-il, en 1986, L 'Art du roman, dans lequel il écrit: «L'esprit du roman est l'esprit de complexité.

Chaque roman dit au lecteur: les choses sont plus compliquées que tu ne le penses.

» Nous essaierons d'analyser les rapports entre com­ plexité romanesque et vie réelle: cette complexité du roman ne traduit-elle pas un effort pour atteindre la vérité et rétablir une transparence entre l'art et la vie? Première partie: !'univers complexe du roman • A priori, le roman, qui n'est qu'une portion du réel mise en ordre par le romancier, devrait être plus simple que la vie elle-même.

• Cependant, le point de vue adopté par le romancier, loin de simplifier la réalité, fonctionne comme un prisme et la déforme, pour la reformer, d'une façon personnelle et finalement très complexe.

C'est ce qui fait qu'il n'y a pas deux univers romanesques qui soient semblables.

Le sentiment de l'attente vaine et de l'ennui, bien que développé par des intrigues compara­ bles, s'exprime de façon bien différente dans Le Désert des Tartares de Dino Buzzati et Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq.

• Aussi simple soit-elle, l'intrigue d'un roman est tou­ jours complexe (au sens étymologique d'embrasser. »

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