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Explication de texte "Les colchiques" Apollinaire

Publié le 13/10/2014

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« Les colchiques », Apollinaire, alcools, 1913 Introduction Guillaume Apollinaire est un écrivain qui a été largement influencé par la poésie symboliste lors de sa jeunesse, puis sera en quelque sorte le modèle des jeunes faisant parti du surréalisme, dont il est l'inventeur du terme. Alcools est publié en 1913. C'est dans ce recueil que les premiers poèmes sans ponctuation apparaissent, ce qui augmente l'ambiguïté de ses écrits, et la création d'images inédites en rapprochant certains termes. Les colchiques trouvent leurs places dans le recueil Alcools de Guillaume Apollinaire après « La chanson du mal aimé ». « Les colchiques » appartient au « Cycle d'Annie » en souvenir de son amour malheureux pour Annie Playden. De plus, nous savons qu'Annie était la gouvernante de ses enfants, qui refusa à ses avances, avant de le quitter pour l'Amérique. Le pré est vénéneux mais joli en automne Les vaches y paissant Lentement s'empoisonnent Le colchique couleur de cerne et de lilas Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la Violâtres comme leur cerne et comme cet automne Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne Les enfants de l'école viennent avec fracas Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières Qui battent comme les fleurs battent au vent dément Le gardien du troupeau chante tout doucement Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne Dans ce poème, Apollinaire est le locuteur s'adressant à une femme. Le XXème siècle fait de la poésie une liberté, chaque poète instaure ses propres règles. C'est ainsi que le poème « Les Colchiques » d'Apollinaire ne reflètent aucunes règles de la poésie classique : c'est un poème en vers libre. Cependant, Apollinaire ici nous dévoile un faux sonnet : les vers 2 et 3 forment un alexandrin coupé à la césure, et ainsi remis en ordre, nous pouvons couper le poème en sonnet en rimes suivies, cependant avec une métrique déstructurées qui va illustrer le malheur du poète. Le registre de ce poème est élégiaque : on retrouve notamment les un chant funèbre plaintif dû aux tourments causés par l'amour d'une femme. Ce poème est de genre narratif, et descriptif avec les descriptions des prés, et des images du poème. Le poème forme un tout grâce au thème du colchique. Nous pouvons dénombrer trois parties dans ce texte, et nous les décompterons par rapport au graphisme d'Apollinaire. En effet, celui-ci a mis en premier lieu une strophe de 7 vers, puis de 5, et enfin de 3, qui évoquent chacune d'entre elles, quelque chose de différent, que nous verrons dans le développement.
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« Nous pouvons dénombrer trois parties dans ce texte, et nous les décompterons par rapport au graphisme d’Apollinaire.

En effet, celui-ci a mis en premier l ieu une strophe de 7 vers, puis de 5, et enfin de 3, qui évoquent chacune d’entre elles, quelque chose de différent, que nous verrons dans le développement. Comment Apollinaire, par l ’ inversion du mythe de la femme-f leur, et d’une nouvelle forme poétique, parvient-i l à faire vivre le mal d’amour ? I – D ESCENTE LENTE VERS L A MORT D ’abord, Apollinaire débute sur la présentation du thème qui va être omniprésent dans le poème : celui du colchique.

I l commence par une description du pré pour aboutir à la fleur, et à la prise du poison… Cette première strophe i l lustre une certaine lenteur verse la mort, empoisonné par le colchique, qui est l ’amour de la femme envoutante.

Apollinaire a décidé de former un faux sonnet, ainsi les vers 1, 2, 3, 4 et 5 forment le premier quatrain à rime suivies. V 1 .

Le pré est vénéneux ma is jo l i en automne · Le poème débute sur l ’ i mage du pré.

Apol l i na i re le qual i f ie de vénéneux, ce qui va tout de suite mett re en évidence le danger du poison.

Cependant, après l a césure, i l emploi l ’ adjecti f jol i , qui vas fo rmer une ant ithèse avec l ’ adjecti f précédent.

· F i n a lement, nous avons à l a r ime « automne » qui fo rme un pa ra l lèle avec le dern ier vers du poème, le terme est employé 3 fois, ce qui met en évidence l a saison, qui a une grande connotation.

E n effet, c’est l a saison ou les a rbres perdent leu rs feui l les, ce qui i l l ustre l a mort, le vide, l ’ absence … cette saison est aussi l a saison symbole pour les f i ns de passions amou reuses, ou l a f i n de l a vie.

· Nous pouvons aussi comprendre cette saison comme l a saison des morts, puisqu ’el le abr ite l a date de l a Toussaint, mais c’est aussi l a saison où pousse l a f leu r du colchique. V.2 et 3 · Les vers 2 et 3 ne fo rment en f a it qu ’ u n seul vers, coupé à l a césure.

· Nous t rouvons dans ce vers coupé une assonance en « en » et une a l l itér at ion en « z », qui connote l a lenteur du déplacement des vaches, ma is aussi cel le de leu rs mort, pa r empoisonnement.

· U ne certa i ne musical ité se ret rouve pa r ces sons répétés : une musique presque envoutante parcou rt le poème, pour être coupé nette, avec les sonor ités de l a procha i ne strophe.

* · Cette lenteur est ren forcée pa r le mot « lentement », toujou rs avec cette assonance.

Automne r ime avec empoisonne, et cela à deux repr ises : V 1 / V 3 et V 6 / V 7.. »

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