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Le fantastique, c'est tout ce qui rôde hors de l'homme et dans l'homme et le laisse, la conscience vidée par l'angoisse, sans solution, ni réaction. Le fantastique, c'est la débâcle de la conscience, son impuissance à rendre compte des grands pans d'inconnu qui s'abattent soudain. Ces propos de Louis Forestier vous semblent-ils rendre compte de l'exploitation littéraire du fantastique ?

Publié le 02/10/2013

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conscience

2. Fantastique et polyphonie

- Le récit fantastique se prête souvent à la focalisation interne, comme Le Horta de Maupassant, Le Journal d'un fou de Gogol ou Le Tour d'écrou de James. Dans ce cas, la narration se présente comme la mise en scène d'un regard halluciné sur le monde, sur un monde qui se dérègle peu à peu. En témoigne l'affolement du calendrier dans le récit de Gogol. - Mais le récit fantastique repose souvent sur une structure polyphonique, qui remet en cause la stabilité du point de vue unique; le fantastique pousse à sa limite le processus dans la mesure où il rend possible l'expression du fantasme et de l 'onirique, en concurrence avec la raison omnisciente. La disparition d'un foyer narratif stable apparaît comme l'un des moteurs du fantastique puisqu'il concourt à épaissir le mystère: les narrateurs sont donnés comme des témoins qui avancent un point de vue subjectif.

conscience

« Avant toute chose, nous allons procéder à la formulation du problème qui va orienter nos recherches et nous permettre d'élaborer notre plan.

2.

De la question au problème Analyse de la question - Quelle est la question traitée par Louis Forestier? Il tente de donner une définition du fantastique.

- Comment énonce-t-il sa thèse? Forestier identifie le fantas­ tique avec la concrétisation soudaine d'une menace latente, hors de l'homme et en lui; il sanctionne l'impuissance de la raison devant le surgissement de l'inconnu.

- Sur quel présupposé repose cette thèse? Sur le postulat suivant : il existe, a priori, un danger virtuel auquel le fantas­ tique donne une fonne.

Face à cette sensation de péril, la conscience se trouve débordée, incapable de rationaliser.

- L'énoncé, lui, restreint la question en réduisant le champ d'application du fantastique à la littérature.

- Voyons donc quel est le présupposé sur lequel est bâti l'énoncé.

Il semble supposer qu'il existe d'autres fonctions du fantastique que celles évoquées par la définition de Forestier.

En effet, faire allusion à «l'exploitation littéraire» du fantas­ tique équivaut à suggérer que la littérature donne à voir cette réalité, donc qu'elle la symbolise, qu'elle la fait passer sur le plan esthétique.

Formulation du problème - Le problème va pouvoir être formulé en référence à diffé­ rentes données: il s'agit de mettre en relation la mise en forme littéraire et la définition du fantastique comme égarement de la conscience.

- Autrement dit: est-ce que la mise en récit de l'égarement de la conscience épuise la signification à donner au fantas­ tique littéraire?. »

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