L'histoire de Séthos selon Hérodote

« sente en effet à sa manière la rivalité pour le pouvoir oppo­ sant l'armée, qui devient de plus en plus puissante, et le clergé, qui cherche à conser­ ver ses prérogatives.

Par sa morale, ce conte semble avoir été élaboré dans le milieu sa­ cerdotal pour soutenir l'idée que la classe militaire n'était pas aussi indispensable qu'elle ne semblait l'être et que le premier rôle revenait tou­ jours aux divinités et donc à leurs serviteurs sur terre, les prêtres.

Par ailleurs, même si l'épisode relaté s'achève par une victoi­ re égyptienne, celle-ci n'a été possible que grâce à l'inter­ vention divine, ce qui atteste l'affaiblissement de l'Égypte face à l'Assyrie.

Ce conte, qui montre un pharaon repous­ sant l'envahisseur grâce aux dieux, souligne bien la mé­ moire sélective des Égyptiens, qui ne retiennent, en l'enjoli­ vant, qu'un épisode flatteur pour eux de leurs relations avec les Assyriens, relations en réalité nettement moins favorables aux habitants de la vallée du Nil.

L'anecdote, reconstruction symbolique de l'histoire P oint de départ de cette histoire, Hérodote a sans doute vu dans le temple de Ptah à Memphis une statue dédicacée par Chabataka - pharaon de la xxv · dynastie contemporain de Sennaché­ rib - à Horus de Létopolis, dont l'animal sacré peut être la musaraigne ou l'ichneu­ mon, qui symbolise le rôle. »