Devoir de Philosophie

Les lettres aux morts, des messages pour l'au-delà

Publié le 03/01/2015

Extrait du document

couverts en place. En re-vanche, ces lettres aux morts sont en tout point sem¬blables à celles que s'écrivent les vivants, puisqu'elles débu-tent toujours par les for¬mules d'introduction atten¬dues et que les noms de l'ex¬péditeur et du destinataire sont spécifiés. L'objet de ces missives, systématiquement destinées à des proches, est invariablement une plainte, mauvaise fortune dont l'ex-péditeur pense le défunt res-ponsable, comme cet homme qui écrit à sa femme morte, ne comprenant pas pourquoi elle s'acharne contre lui alors qu'il l'a toujours bien traitée. Mais, la plupart du temps, on reproche au défunt de n'avoir pas protégé sa famil¬le, notamment contre les at-taques d'autres morts malin-tentionnés et on le somme de réparer sa négligence. L'argumentation est toujours identique : le plaignant a bien agi envers le défunt, il a respecté les coutumes, il a consacré les offrandes. Ayant rempli sa part du marché, contrairement au défunt, il réclame donc une protection qu'il croit lui être due. Les problèmes à résoudre sont en général d'ordre médical ou judiciaire, et les morts sont généralement reconnus

« toutes les époques mais sur­ tout de l'Ancien et du Moyen Empire .

Placées dans la tom ­ be, elles sont écrites en hiéra­ tique, comme c'est l'usage pour la correspondance épis­ tolaire, sur différents sup­ ports tels que le papyrus ou le tissu, mais pour la majorité d'entre elles sur des bols en céramique rouge.

L'utilisa­ tion d'un bol signifie-t-elle qu'une offrande accompa ­ gne la missive ? Difficile de l'affirmer, même si l'hypothè ­ se est tentante, étant donné qu 'on n'a jamais trouvé de nourriture dans les bols dé- couverts en place.

En re­ vanche, ces lettres aux morts sont en tout point sem­ blables à ce lles que s'écrivent les vivants, puisqu'elles débu­ tent toujours par les for­ mules d'introduction atten­ dues et que les noms de l'ex­ péditeur et du destinataire sont spécifiés.

L'objet de ces missives, systématiquement destinées à des proches, est invariablement une plainte, mauvaise fortune dont l'ex­ péditeur pense le défunt res­ ponsable, comme cet homme qui écrit à sa femme morte, ne comprenant pas pourquoi elle s'acharne contre lui alors qu'il l' a toujours bien traitée.

Mais , la plupart du temps, on reproche au défunt de n'avoir pas protégé sa famil­ le, notamment contre les at­ taques d'autres morts malin­ tentionnés et on le somme de réparer sa négligence .

L'argumentation est toujours identique : le plaignant a bien agi envers le défunt.

il a respecté les coutumes, il a consacré les offrandes.

Ayant rempli sa part du marché, contrairement au défunt, il réclame donc une protection qu'il croit lui être due.

Les problèmes à résoudre sont en général d'ordre médical ou judiciaire, et les morts sont généralement reconnus responsables .

Le plaignant profite aussi parfois de la lettre pour demander une fa­ veur, comme l'intervention du défunt auprès des dieux afin d'obtenir un fils.

Tradition similaire en Grèce L ~s Grecs ont-ils hér ité des Egyptiens l'habitude de s'adresser aux défunts? Quand on parle de lettres au x morts égyptiennes, on ne peut s'em­ pêcher de penser aux « dé­ fixions » grecques .

Il s'agit de fines lamelles de plomb grossiè­ rement gravées d'un texte des-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles