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Liste Lecture analytique 1STI2D

Publié le 04/02/2015

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centercenterLectures analytiques 0Lectures analytiques Méthode et Biographie Méthode de la lecture analytique Biographie de Rimbaud Biographie de Voltaire Biographie de La Fontaine Poésie Le mal Ophélie Les effarés A la musique L'argumentation Cannibales La cour du lion Supplément au voyage de Bougainville Candide Incipit Epilogue El Dorado Le nègre de Surinam Fiche méthodologique : la lecture analytique Définition de l'exercice : La lecture analytique est l'étude et l'explication organisée d'un texte littéraire. L'adjectif « organisée » suppose que l'interprétation du texte, l'explication consiste en un exposé clair comprenant une introduction, un développement en plusieurs parties reliées entre elles par des transitions et une conclusion. Objectifs et enjeux : Il s'agit de dégager la spécificité et les enjeux du texte, son originalité (originalité qui peut se réaliser dans la forme, dans le sujet, dans la façon de le traiter ou encore dans l'intention de l'auteur). Le travail préparatoire : Après avoir lu le texte plusieurs fois, il s'agit de dégager ses premières impressions mais aussi d'interroger le texte. Questions à se poser : nature du texte ? Situation du texte ? Idée générale du texte ? Quelle est la composition du texte (son mouvement, sa structure). Situation d'énonciation ? Enjeux du texte, objectif de l'auteur. Il est nécessaire ensuite de procéder à une analyse linéaire du texte. On peut s'appuyer sur les champs lexicaux, les figures de style, l'ensemble des procédés littéraires et des faits textuels. Attention ! Repérer un fait textuel ne suffit pas, il faut impérativement l'analyser et en tirer une interprétation. Il doit vous permettre d'éclairer le sens du texte. C'est cette 1ère approche analytique du texte qui vous permettra de dégager une problématique.  A l'oral la problématique = la question donnée par l'examinateur ! La mise en oeuvre : 1 - l'introduction : Après une première phrase d'amorce (une phrase d'ouverture inspirée par la situation, la nature du texte ou le thème abordé), elle s'organise en 3 temps : -       situer le texte : nom de l'auteur/ situation du texte dans l'oeuvre de l'auteur (Titre notamment)/ situation dans le contexte -       présentation rapide de l'extrait (genre du texte, type de texte, ton, registre) -        idée générale du texte, données nécessaires à sa compréhension 2 - la lecture du texte : cette étape est importante dans la mesure où elle doit capter l'attention de votre auditoire (et celle du jury). Elle doit être expressive et témoigner de votre compréhension du texte (diction claire, intonation). Il s'agit véritablement de mettre le texte en voix. 3 - La problématique et l'annonce du plan : Lors des épreuves orales, votre problématique réside dans la question que l'examinateur vous a proposée. Vous devez la rappeler et annoncer les axes qui vont structurer votre développement (= votre plan). 4 - Le développement : Le développement consiste en l'exposé de chaque axe de lecture et s'appuie sur le relevé des indices du texte qui viennent illustrer et justifier vos affirmations (penser à indiquer les lignes et à étayer vos propos de citations). Chaque axe de lecture doit être rapidement introduit ; il convient également de proposer une conclusion partielle à la fin de chaque partie. Vous devez ménager les transitions d'un axe à l'autre. 5 - La conclusion : - Il s'agit de proposer un récapitulatif de vos conclusions partielles en essayant de varier la formulation pour éviter les répétitions. - Vous apportez une réponse à la question soulevée par la problématique - Vous ouvrez ou élargissez en situant le passage dans son objet d'étude, l'oeuvre ou un courant littéraire Arthur Rimbaud, sa vie, son oeuvre et son temps : A - Le contexte politique, économique et social : Rimbaud naît le 20 octobre 1854, soit quelques années après le coup d'état du 2 décembre 1851 de Napoléon III. Ce dernier, que beaucoup considèrent comme un pantin ridicule, instaure un régime autoritaire. Soucieux de préserver les intérêts de la bourgeoise possédante et de l'Eglise catholique, il restaure l'ordre moral et politique dans le pays (liberté de presse et de réunion = réduites, l'opposition républicaine = détruite, beaucoup d'arrestations et d'exils). La France connaît, en outre, un essor économique considérable (développement des banques, du crédit, révolution des transports et mécanisation). Grands travaux de rénovation et d'expansion dans Paris (Hausmann + apparition des grands magasins). Rimbaud évoquera souvent cette modernité dans son oeuvre (comme Baudelaire, mais aussi Zola). Si en loue certains aspects, il dénonce également l'uniformité, la violence et surtout la misère qui peuvent régner dans ces grandes villes occidentales (notamment Paris et Londres). La ségrégation sociale semble s'accroître. L'oeuvre de Rimbaud témoigne de son attachement pour les travailleurs et les milieux modestes. Il multiplie les attaques contre l'empereur et cette société dite de « la fête impériale » (frivolité, matérialisme, pudibonderie). Religion et bourgeoisie sont les cibles de bien des traits satiriques (dérision). B - La guerre franco-prussienne et la Commune ou l'effondrement de l'Empire : A la fin des années 1860 la situation de la France s'est assombrie : décélération économique, relations internationales délicates. Le mécontentement grandit. Napoléon III, malade et vieillissant, déclare cependant la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870 (Prusse = dirigée par Bismarck). L'annonce du conflit provoque un sursaut de patriotisme, dont Rimbaud se raille en parlant de « patrouillotisme ». Du haut de ses 15 ans, il dénonce la façon dont les bonapartistes justifient le conflit. Suite à une accumulation de défaites, la France capitule à Sedan le 1er septembre.  Outrés les Parisiens proclament la République le 4 septembre et organise un gouvernement de défense nationale chargé de poursuivre les hostilités. Malgré cela, Paris est investi le 19 septembre, l'armistice signé le 28 janvier 1871 (perte de l'Alsace et de la Lorraine + indemnités énormes à verser à la Prusse). L'Assemblée nationale monarchiste portée au pouvoir aux élections de février décide de s'installer à Versailles, ce qui mécontente la capitale. Le 18 mars, l'insurrection de la Commune éclate. La répression  de ce mouvement révolutionnaire est brutale et la « semaine sanglante », du 21 au 28 mai 1871, fait 30000 morts. Rimbaud ne cache pas son admiration pour les insurgés. C - Le contexte culturel : L'oeuvre de Rimbaud, inclassable, s'est nourrie des courants littéraires et artistiques qui ont traversé la 2nde moitié du XIX° (romantisme, parnasse), sans jamais s'assimiler à aucun. Elle ouvre la voie à la modernité. Durant l'Empire, en raison de la censure et du conformisme de la société, les oeuvres sont globalement consensuelles. Le romantisme est en perte de vitesse à partir de la révolution de 1848. Hugo inspire à Rimbaud ses évocations épiques et lyriques des milieux populaires. Certains auteurs tentent  cependant de briser cette uniformité culturelle. Le réalisme, à partir de 1850, fait scandale (cf. procès de Flaubert pour Madame Bovary en 1857). On lui reproche de vouloir peindre sans fard le monde contemporain. Pour les réalistes une oeuvre peut s'intéresser à tous les sujets, y compris le laid, l'immoral. Ils évoquent ainsi bien des « déclassés ». On trouve des traces du réalisme chez Rimbaud, mais ce dernier va plus loin et se livre à un « saccage esthétique » : portraits défigurés, ironie, surinvestissement du lexique corporel, prosaïsme antipoétique. A partir de 1870, le réalisme  se radicalise, notamment sous la plume de Zola qui est à l'origine du naturalisme (il s'agit de hisser la littérature au rang de science). Parallèlement, les parnassiens prône un art indépendant de tout engagement moral ou politique. Rimbaud, dans sa jeunesse, a cherché à publier dans les revues parnassiennes, mais il s'émancipe très rapidement  des préceptes du groupe. On rencontre chez Rimbaud une volonté de « tuer la vieillerie poétique » et un goût prononcé pour la transgression. D - Contexte biographique : Né à Charleville le 20 oct. 1854. Son père, militaire, se sépare assez vite de sa mère, Vitalie Cuif, une femme austère qui élèvera donc seule ses 4 enfants. Rimbaud ne reverra jamais son père. Sa mère lui inculque une éducation très religieuse. Collégien précoce, il est remarqué pour ses talents d'écriture. Il devient l'ami de Georges Izambard, l'un de ses professeurs, qui oriente ses lectures et encourage ses talents. A 15 ans, il fait une 1ère fugue qui lui vaut la prison à Mazas, incarcération suivie d'un séjour à Douai chez son ancien professeur. Il écrit alors les poèmes qui composent les Cahiers de Douai (apprentissage de la sensation, de la liberté mais aussi de la subversion notamment contre le pouvoir et la religion). Son agressivité grandit avec la Commune (désir de détruire l'ordre ancien, désir de révolution dans et par les mots, il veut une poésie qui change la vie). Il met un terme à ses études et multiplie les fugues. En septembre 1871, il est accueilli à Paris par Verlaine et il découvre les milieux littéraires parisiens. C'est le début du scandale (homosexualité, alcool, stupéfiants). Il acquiert très vite une réputation exécrable. En 1872, les 2 hommes fuient en Belgique puis à Londres.  Après bien des tumultes, le 10 juillet 1873, sous l'effet de l'alcool, Verlaine tire sur Rimbaud. Verlaine est emprisonné, Rimbaud rentre chez sa mère et écrit Une Saison en enfer, puis achève les Illuminations, unique recueil publié par ses soins. Il renonce alors à la littérature, âgé de 20 ans. Il parcourt alors le monde, cherchant toujours un autre ailleurs, se fixe à Aden, puis Harar. Il cherche à faire de l'or, se livre à certain nombre de trafics. Souvent malade, il voit son état de santé s'aggraver en 1891. Il est rapatrié à Marseille où on l'ampute, mais ce cancer des os l'emporte  le 10 novembre 1891. Présentation de Voltaire et de son conte philosophique Candide Candide, publié en 1759, est sans doute l'oeuvre la plus connue et la plus lue de Voltaire. Elle est fortement liée à l'actualité de son temps: les allusions à des événements contemporains abondent. - En France: monarchie absolue de droit divin. Règne de Louis XV. Absence liberté politique et importante censure. Absence de liberté religieuse: le catholicisme est religion d'Etat. Les protestants sont pourchassés. Absence de liberté économique. Cependant l'esprit des Lumières s'y répand (il vise au progrès du genre humain. Entreprise de l' Encyclopédie menée notamment par Diderot et d'Alembert). La tentative d'attentat de Damiens contre Louis XV en 1757 génère un durcissement du pouvoir, qui mène une cabale contre les philosophes. - En Europe: conflit entre la France et l'Angleterre et entre la France et la Prusse. De 1756 à 1763, la guerre de Sept ans ravage l'Europe et se joue aussi dans les colonies (Indes, Canada). C'est une guerre quasi mondiale pour l'époque qui horrifie Voltaire (boucherie héroïque). Pourtant la philosophie de l'Optimisme de Leibniz et le Providentialisme de Pope marquent le siècle. Le 1er novembre 1755 : tremblement de terre de Lisbonne. - Dans le monde: partage du monde entre les différents pays d'Europe (Hollande, Angleterre, France, Portugal et Espagne). Importantes rivalités coloniales. Développement du commerce triangulaire (esclavage). L'oeuvre se présente comme un cri, emprunt d'humour et d'ironie, face à l'accroissement des violences, des injustices et des fanatismes. Qui est Voltaire (François-Marie Arouet, 1694-1778)? Il est né à Paris en 1694 et y demeure jusqu'à l'âge de 30 ans. IL bénéficie de l'enseignement des Jésuites (d'où son goût pour le théâtre).  Il fréquente ensuite les salons libertins où il se fait remarquer. Il est exilé en province en 1716, puis emprisonné à la Bastille de mai 1717 à avril 1718. C'est cette année-là qu'il adopte le pseudonyme de Voltaire. Désireux de devenir homme de lettres, il se fait d'abord connaitre comme dramaturge notamment avec Oedipe en 1718. Il s'adonne également à la poésie épique. De 1726 à 1728 il s'exile en Angleterre (après une rixe avec un noble). C'est l'occasion pour lui de découvrir un autre modèle de société: libéralisme politique et économique (parlement + capitalisme) libéralisme religieux (liberté de culte). Il découvre aussi Shakespeare, Swift, les philosophes Pope et Clarke, ainsi que des scientifiques comme Newton. A son retour il publie en 1729Les lettres anglaises ou philosophiques.  De 1733 à 1744 il entretient une relation amoureuse avec la marquise Emilie du Chatelet. Il devient progressivement un philosophe. 1745 voit son retour en grâce: il est nommé historiographe du roi avant d'être élu à l'Académie Française en 1746. Puis ce sera de nouveau la disgrâce qui s'ajoute à la mort de Mme du Chatelet en 1748. Il se tourne aussi vers un autre genre littéraire: le conte. En 1748 il publie Zadig, en 1752 Micromégas. Depuis quelques années, le prince héritier Frédéric II de Prusse aspire à le faire venir à ses côtés. Voltaire qui rêve d'un despotisme éclairé, accepte sa proposition et se rend à Berlin. Mais il se brouille très vite avec le monarque. De 1753 à 1778 il s'installe en Suisse. A partir de 1759 il se lance dans un véritable combat contre l'Infamie (le cléricalisme). En 1763 il publie Le Traité sur la tolérance, et en 1764 la première version du Dictionnaire philosophique. Il est de plus en plus engagé dans les luttes de son temps: affaire Calas (obtient sa réhabilitation) puis affaire du Chevalier de la Barre. Voltaire devient un dieu vivant. Louis XV meurt en 1775 si bien que Voltaire revient à Paris en février 1778. Il y connaît un véritable triomphe. Il meurt à Paris en mai laissant une oeuvre colossale. A propos de Candide: - l'optimisme: terme nouveau lancé en 1737 à partir de l'oeuvre philosophique de Leibniz qui s'intéresse à la question du mal dans le monde. A l'époque les philosophe distinguent: le mal physique d'origine naturelle (maladie, séisme, tempête...)/ le mal moral, d'origine purement humaine (viol, vol, guerre...) / Le mal métaphysique qui tient à la nature imparfaite et éphémère de l'homme. - Pangloss: reprend à son compte la pensée de plusieurs philosophes. Celle de Leibniz qui cherche à innocenter Dieu de l'existence du mal. Pour lui Dieu est parfait, le monde n'étant pas Dieu il est imparfait; cependant notre monde reste le meilleur des mondes possibles puisque Dieu, dans sa grande sagesse, a forcément choisi le meilleur. Le mal est vu comme un élément nécessaire. Voltaire a adhéré un temps à ces idées qu'il cherche à combattre en 1759. Le conte, comme forme libre, semble le genre approprié pour mener ce combat. Il opère comme une parodie: - du roman picaresque: aventures d'un jeune homme d'origine obscure (ici un bâtard) qui se lance sur les routes du monde. Candide est un bâtard chassé du paradis terrestre (château du baron) et contraint de se confronter au monde et à toutes les couches de la société. - du roman d'éducation (formation ou apprentissage): jeune garçon confronté à des expériences formatrices multiples, qui dé par des mentors (Pangloss, Martin..). - du roman sentimental: jeune ingénue Cunégonde, scènes de retrouvailles... - du roman comique: invraisemblances, multiplication des péripéties - du roman à histoires (récit cadre/ récits encadrés): histoires secondaires comme le récit de la vieille. Le conte est aussi une arme contre l'infamie: satire religieuse et politique. Dénonciation de toutes les formes du mal. Jean de La Fontaine (1621-1695) et l'art de la fable Présentation de l'auteur: La Fontaine fut poète, dramaturge, conteur et surtout fabuliste. Il appartient à la bourgeoisie de province. Après des études de théologie rapidement abandonnées il fit des études de droit et devient avocat. A partir de 1652 il occupe une charge de maître des eaux et forêts (goût de La Fontaine pour la nature et la campagne qui transparait dans ses fables). Il s'installe cependant à Paris en 1658 dans l'espoir de faire une carrière littéraire. Il fut l'ami et le protégé de Nicolas Fouquet, surintendant des finances. Il écrivit alors divers poèmes pour son protecteur et sa femme (poète de cour) dont Le songe de Vaux. Il fréquente la brillante société de Vaux (château de Fouquet) et rencontre ainsi Molière et Racine. C'est aussi l'occasion pour lui de mieux connaître la noblesse, les financiers et les magistrats. Mais Fouquet est arrêté par Louis XIV tandis que La Fontaine est en disgrâce. Ceci ne l'empêche pas de fréquenter les salons de Mme de La Fayette, de Mme de Sévigné ou de Mme de La Sablière. Il doit rechercher de nouveaux protecteurs. En 1665 et 1666 il publie des recueils de Contes et Nouvelles  (il s'inspire de Boccace et de l'Arioste) A partir de 1668 il publie également des recueils de fables. La publication des fables s'étend sur 25 ans environ: 1668 à 1694. Ses oeuvres remportent un vif succès (excepté ses tragédies) mais Louis XIV lui demeure hostile. 1669: publication d'un roman Psyché 1675: nouveaux Contes En 1684 il est élu à l'Académie Française. La Fontaine et les fables: Il se présentait comme le continuateur des fabulistes antiques (Esope, VI° s avt JC et Phèdre 1er après JC). Pour lui une fable est composée d'un corps et d'une âme. Contrairement aux Anciens, ses récits ne sont pas uniquement concentrés vers la morale. Il insiste davantage sur l'art et les plaisirs du récit. Il recherche davantage l'enchantement du lecteur, ce qui peut expliquer la morale reste quelquefois implicite. Sous l'influence du conte il détaille davantage les circonstances de l'anecdote (amplification). Il désigne l'ensemble de ses fables comme "Une ample comédie à cent actes divers". Il n'aborde pas uniquement des problématiques morales, il s'intéresse aussi aux questions sociales et politiques et propose ainsi une satire de la société contemporaine. La Fontaine et l'imitation: Adepte de la doctrine de l'imitation, il cherche cependant à faire oeuvre originale: "Mon imitation n'est point un esclavage". A partir du 2nd recueil il élargit son inspiration et imite également l'Indien Pilpay (Panchatantra). Ses récits sont plus dramatiques (influence du théâtre): il met plus en scène qu'il ne raconte. Les fables comprennent une exposition souvent brève dans laquelle il évoque le décor en quelques mots pittoresques puis il présente les personnages. Vient ensuite l'action: mention des gestes + discours direct qui créent l'illusion théâtrale. L'action est rapide. La psychologie des personnages se révèle dans leurs actes et leurs paroles (sorte de portrait en action). Enfin la fable propose un dénouement marqué par la recherche de l'effet de surprise. Ce dénouement nous invite à tirer la leçon de la fable. La Fontaine innove également en recourant à la versification (transposition générique). Il adapte la longueur des vers à son sujet, joue sur les variations de mètres (hétérométrie), les enjambements et les rejets. Il exploite également l'harmonie imitative permise par les assonances et les allitérations. Enfin il recourt abondamment à l'humour et à l'ironie. La Fontaine et la nature: La nature constitue le décor indispensable de la "comédie". Il suggère plus qu'il ne dit; il vise surtout à créer une impression. Il prête une âme aux végétaux et aux animaux. Sa peinture des personnages relève quelque peu de l'art du caricaturiste: il choisit quelques détails expressifs pour les dessiner. L'univers moral des fables/ La Fontaine moraliste: Il prête aux animaux et aux végétaux les qualités et les défauts des hommes. Ces mêmes hommes ressemblent aux animaux. Pour La Fontaine l'homme est une espèce animale. Il attribue à ses personnages un caractère en harmonie avec leur physique (physiognomonie). Avec ses fables, il participe  à une enquête sur l'homme (anthropologie). Par ailleurs si les fables ont généralement une visée universelle, mais certaines visent directement la société du XVII°, et plus particulièrement le Roi et les Grands (les Seigneurs). Le roi, souvent incarné par le lion méprise ses sujets, se montre orgueilleux et autoritaire, exhibe sa puissance dans des cérémonies pompeuses (fêtes de Versailles). Il agit dans des parodies de justice et écrase les faibles. Égoïste, il abuse de son pouvoir et se montre parfois cruel. La cour, elle, est présentée comme un monde de parasites et un univers hypocrite. C'est le renard qui incarne le courtisan par excellence. La Fontaine nous met en garde contre l'oubli des lois de la nature: le...
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