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LITTÉRATURE CONSIDÉREE COMME UNE TAUROMACHIE (De la) de MicHEL LERIS

Publié le 10/11/2018

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Cet essai d'une quinzaine de pages constitue une sorte d'art poétique de la littérature autobiographique selon Michel Leiris. Si la littérature peut être considérée comme une tauroma-chie, ce n'est pas bien sûr en tant qu'expérience comportant un risque de mort réelle. Sauf exception -d'ordre politique notamment -, l'auteur de confessions encourt surtout une condamnation morale: il risque par ses aveux de ne plus se supporter lui-même et de se voir véritablement rejeté par autrui. En revanche, littérature et tauromachie sont analogues si on les envisage du point de vue de l'identité de la forme et du fond. Le torero ne peut se défaire de la bête à sa guise. C'est la soumission la plus stricte aux règles de l'art qui permet de pousser le plus loin possible l'affrontement du torero et de la mort. 

« toute sa valeur qu'à condition d'avoir fixé des règles précises à son disco urs.

• L'ensemble de l'œuvre de Leiris HOOI- 1990) est placé sous le signe de l'écriture autobiographique.

Certes, des diffé­ rences essentielles permettent de distin­ guer Aurora, texte de la première époque surréaliste !publié en 1946 mais écrit en 1927-1928), L'Afrique fantôme• (1934l, L'Âge d'homme* 0939l- mise au jour de mythes personnels à la lueur des données de la psychanalyse -.

ou les volumes de La Règle du jeu•: Biffures 1 1948), Fourbis ( 1961), FibriJ.les l1966l,Frêle bruit 11976), ou par exemple des textes tels Le Ruban au cou d'Olympia 1 1981) et Langage tangage ou Ce que les mots me disent (1985).

ÉomON, Lelrts, De la UtUll"(lture COMidérée comme une tauromachie, dans L'Age d'homme.

Gallimard.

• Folio•.

1991.

Éruo•s• Philippe Lejeune.

Ure Letns.

Kllncksieck.

1975.

Michel Beau jour .

Miroirs d'encre, Le Seuil, 1980.

Jean BeUemJn-Noêl.

Biographies du cUslr.

P.U.F ..

1988.. »

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