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LA MATINÉE CHEZ LA MARQUISE DE SAINT-EUVERTE dans Un amour de Swann de Proust

Publié le 14/09/2018

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amour

Une invitation dans le monde va déjouer la prudence de Swann : assuré que le baron de Charlus ira rejoindre Odette, il accepte de se rendre à une soirée musicale donnée par la marquise de Saint-Euverte. Il jouit avec un détachement neuf du spectacle du grand escalier où des grooms en grande tenue lui rappellent les figures du peintre italien Mantegna*. Son indifférence à la soirée mondaine décuple son imagina tion d'esthète et transforme en tableaux ou en statues les visages des domestiques chargés d'accueillir les invités.

COMMENTAIRE

La montée du grand escalier est solennelle. Elle occupe à elle seule trois pages. La description y prend le pas sur l'analyse. Swann est extérieur à lui-même. Le texte le rappelle avec insistance. Son indifférence à tout ce qui n'est pas Odette explique psychologiquement ce long intermède descriptif.

La montée du grand escalier est solennelle. Elle occupe à elle seule trois pages. La description y prend le pas sur l'analyse. Swann est extérieur à lui-même. Le texte le rappelle avec insistance. Son indifférence à tout ce qui n'est pas Odette explique psychologiquement ce long intermède descriptif.

 

Le « péché » de Swann

 

Le texte illustre l'« idolâtrie » de Swann, cette attitude qui consiste à confondre les êtres vivants avec des objets d'art.

 

Les peintures et artistes mentionnés témoignent de ses goûts pour la peinture italienne, et ils reflètent ceux de Proust pour la peinture de Mantegna ou les sculptures de Benvenuto Cellini.

 

Mais l'attitude de Swann, signe d'un authentique amour de la peinture, est un « péché » aux yeux de l'artiste réel, pour qui les œuvres ont un sens en elles-mêmes, indépendamment de toute relation avec

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