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NICOLE D'ORESME : sa vie et son oeuvre

Publié le 25/11/2018

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NICOLE D'ORESME (1320-1382). Il est le type le plus connu de ces savants que Charles V a su attirer à sa cour, « pour la grant amour qu’il avoit a l’estude et a science » (Christine de Pisan). Né dans le diocèse de Bayeux, Nicole d’Oresme étudie la théologie à Paris dès 1348, est reçu docteur en 1355, puis nommé grand maître du collège de Navarre. En 1362, il enseigne la théologie en Sorbonne. Chanoine à Rouen, puis à Paris, il devient en 1377 évêque de Lisieux. Par l’universalité de son esprit, ce conseiller du roi, théologien, prélat, innovateur en sciences, dément l’idée qu’on se fait de l’intellectuel médiéval. Si la plupart de ses écrits sont en latin, c’est à lui pourtant (et non à Descartes) que revient l’honneur d’avoir introduit le français dans la littérature savante, comme le montre l’histoire du vocabulaire, où il fournit de nombreuses attestations de termes scientifiques.

 

« Eppur, si muove! »

 

Le domaine dans lequel son œuvre est le plus marquante est sans doute celui de la physique et de l’astronomie; continuateur de Buridan et d’Albert de Saxe, il rédige un Traité de la sphère, un De difformitate qualita-tum, un De generatione et corruptione, un commentaire aux Livres du ciel et du monde, sur la Physique et les Météores d’Aristote. Trois découvertes lui sont en partie dues : les lois de la chute des corps, le mouvement diurne de la Terre, la reproduction graphique des phénomènes par les coordonnées. Il est le précurseur de Copernic quand il démontre que « la Terre est mue de mouvement journal et le ciel non » (Du ciel...). Les mathématiques lui inspirent un Algorismus proporcionum, la musique un De monocordio. Ainsi, après Ockham, qui sépare radicalement les compétences de la théologie et des sciences, la curiosité des choses de la nature bénéficie d’une impulsion neuve. C’est au nom de la rigueur scientifique que Nicole d’Oresme s’attaque à l’astrologie judiciaire (Contra astronomos judiciaros) et politique, pour détourner le roi de ces croyances (Liber de divinationi-bus, qu’il traduit ensuite Utrum res futurae per astrolo-giam possunt praesciri).

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