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Le père goriot

Publié le 09/12/2014

Extrait du document

I – Le délire de la passion II – La lucidité pathétique du condamné III – Le christ de la paternité     I – Le délire de la passion   Un discours qui mêle les accents d’une passion exacerbée, le délire fiévreux de la maladie mortelle, et la souffrance d’un cœur irrémédiablement blessé par la prise de conscience de l’ingratitude de ses deux filles Une passion qui s’exprime par des cris de rage, des malédictions, ainsi que par le bilan tragique d’une vieillesse frustrée La  perversion du sentiment normale que représente la passion est sensible dès les premières lignes : « Je veux mes filles ! je les ai faites ! elles sont à moi ! »  L’objet de la passion devient alors la « chose » du passionné, sa liberté est niée. Cette idée de possession est dérisoire puisque ses filles échappent à Goriot autant que possible Image du mourant aux cheveux blancs qui veut menacer résume tout le pathétique de la scène Les interventions de Rastignac qui scindent le monologue du mourant lui permettent de se nourrir des dits du jeune homme sur lesquels il rebondit : « si elles ne viennent pas » repris par Goriot, relance l’exaltation passionnelle et les souffrances de l’agonie Les interventions de Rastignac mettent en évidence les contradictions de ce délire passionnel : « Mais vous les avez maudites » En effet Goriot maudit d’abord ses filles (« je les abomine, je les maudis »), et maudit ses gendres par transfert passionnel : les êtres passionnées que sont ses filles ne peuvent être coupables à ses yeux. Il traite ainsi Restaud et Nucingen d&...

« En effet Goriot maudit d'abord ses filles (« je les abomine, je les maudis »), et maudit ses gendres par transfert passionnel : les êtres passionnées que sont ses filles ne peuvent être coupables à ses yeux.

Il traite ainsi Restaud et Nucingen d'assassins et réclame la peine de mort : « À mort le Restaud, à mort l'Alsacien, ils sont mes assassins ! » Répétition du verbe « voir » à angoisse de l'abandon Lexique de la mort : « bénédictions d'un mourant », « le moribond », « je vais mourir », ... Thème de la fortune lui aussi abordé : actualisation pratique de l'amour fou qu'il voue à ses filles, il a tout vendu pour elles Le besoin de contact ressenti par Goriot est presque fétichiste « mes entrailles me brûlent » : le feu de sa passion qui l'animait le brûle désormais, un feu intérieur allumé par l'ingratitude de ses filles Déstructuration du discours marquée par l'absence de liaisons entre les propositions, les phrases nominales, les ruptures, les répétitions bégayées La raison de Goriot se décompose, mais le délire et la passion obéissent à une logique : le père parle de manière lucide de sa folie e de la force moderne de l'intérêt qui tue les relations familiales   II - La lucidité pathétique du condamné   Le début du passage montre la lucidité de Goriot, une lucidité qui s'étend à sa vie entière : « Si elles ne sont pas venues, elles ne viendront plus ».

La prédilection de Goriot s'appuie sur une analyse psychologique remarquable Goriot accumule amèrement les expressions qui montrent à quel point ses filles l'ignorent, comme des coups qu'il se porte à lui-même Goriot se rend compte que sa vie s'est consumée d'une passion non partagée et il n' aspire plus qu'à. »

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