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Le personnage de l'enfant dans "L'enfant des manèges"

Publié le 01/04/2015

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L'enfant des manèges, nouvelle écrite par Andrée Chedid en 1989 soit 15 ans après le commencement de la guerre du Liban, nous conte l'histoire de deux personnes aux parcours de vie radicalement différents, qui vont pourtant être liés par des sentiments puissants. Cette nouvelle est un doux mélange d'innocence et de gravité, d'espièglerie et de sérieux. C'est cet équilibre et cette multiplicité qui sont personnifiés par Omar-Paul, le personnage principal. Ce dernier est un puits de sagesse, ouvrant les yeux des gens sur le monde. Issu d'un mélange de deux cultures, c'est un enfant à double facette, opposant au côté sage, une espièglerie et une innocence qui allument la flamme de l'espoir. Les horreurs de la guerre ont profondément affecté et changé Omar-Paul. Les évènements douloureux qu'il a vécus lui ont octroyé, à son insu, une sagesse et une vision sur la vie rare. Les adultes autour de lui ou qu'il croise dans la rue lui paraissent superficiels et insouciants comme en témoigne cette pensée de l'enfant à la page 33, ligne 84 : « Ceux-ci traversaient le square d'un pas léger, insensibles au plaisir qui s'offraient à leur vue, inconscients du seul bonheur d'all...

« 2 homme « fragile, sensible; et même compatissant » (l.200).

Trouvant les mots justes, et y allant au culot, l’enfant établi avec Maxime une relation, au départ, vouée à l’échec.

Cette intelligence émotionnelle, Omar-Paul l’a également dans les affaires.

Étant originaire d’un pays où le commerce est roi depuis l’Antiquité, cet enfant sait d’instinct ce qui peut marcher en termes de communication et de marketing.

Le succès du manège est le résultat de cette connaissance innée que possède Omar-Paul, mais également de l’espièglerie et l’innocence dont il fait preuve.

Malgré les tourments qu’il a vécus, Omar-Paul a toujours su gardé une partie de lui-même innocente et a su ainsi garder son émerveillement d’enfant.

Cela est particulièrement voyant à la page 32, lorsqu’il décrit pour la première fois le manège : « Médusé, émerveillé, il rêvait d’y faire un tour ».

Cet enfant est également un symbole d’espoir, montrant à la face du monde que tout est possible.

En effet, son handicap est supplanté par la force et l’énergie incroyables qu’il déploie, son traumatisme étant compensé par sa force de caractère exceptionnelle, comme Maxime le souligne à la page 38 : « Malgré la nature affable de l’enfant, Maxime sentit que celui-ci pouvait opposer un mur inébranlable à tout ce qui le heurtait ».

Omar-Paul est un catalyseur, un révélateur, égayant la vie des parisiens, des adultes comme des enfants, perdus dans leur existence matérielle et routinière, ne percevant pas la beauté du monde qui les entoure.

Leur vie, jadis poussiéreuse aussi poussiéreuse, terne et décrépie que le manège, s’enjolive et prend toute sa saveur grâce aux tours, espiègleries et farces d’Omar-Paul.

Cette joie et ces bons moments sont encore plus mis en valeur lorsque Omar-Paul passe soudainement du ton comique au dramatique, parlant de son pays meurtri, comme à la page 40 : « Il lui échappait alors des phrases disloquées, des paroles déchirantes qu’il. »

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